
Dominique de Villepin fait son retour sur la scène politique française. L'ancien Premier ministre a annoncé, lundi 23 juin, la création d’un nouveau parti baptisé La France humaniste, dont il sera le président d’honneur.
Par voie d'une interview au Parisien, l’ancien chef du gouvernement affirme avoir « décidé de créer un mouvement d’idées, de citoyens », précisant qu’il s’agit d’un parti « ouvert à tous » qui compte déjà « plusieurs dizaines d’implantations locales ».
Dans ce nouveau cadre politique, il entend défendre une ligne de « justice sociale et d’ordre républicain », tout en dénonçant « la logique de surenchère permanente » qui domine selon lui la vie politique française. À 71 ans, Dominique de Villepin estime nécessaire de proposer une alternative face à ce qu’il nomme le clivage entre « la radicalité de LFI et celle du RN ».
Rejetant toute stratégie d’escalade sécuritaire ou budgétaire, il prône une « politique d’équilibre et de mesure ». Il ne ménage pas ses critiques à l’égard du ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, qu’il accuse de ne pas assumer ses responsabilités, notamment sur la gestion des OQTF (obligations de quitter le territoire français). « Pour cela, nous avons besoin de plus de professionnalisme et de moins de surenchère sur les plateaux télé », assène-t-il.
Candidat potentiel à l’élection présidentielle de 2027, Villepin ne semble pas redouter l’étape des 500 parrainages : fort de « tous les soutiens et les encouragements » reçus, il juge que cette exigence « ne sera pas un obstacle ». Il revendique une ambition claire : « restaurer la fonction présidentielle », en proposant un chef de l’État « arbitre, garant des institutions et inspirateur de la nation ».
Le parti, qui promet une adhésion gratuite, sera structuré autour de l’été sous la direction de Benoît Jimenez, maire UDI de Garges-lès-Gonesse (Val-d’Oise).