Actualit�s : COOPERATION MILITAIRE
Escale de l’Euromarfor � Alger


La pr�sence de quatre b�timents de guerre de l’Euromarfor, la Force maritime europ�enne, dans le port d’Alger tend � prouver que l’arm�e alg�rienne est bel et bien redevenue "fr�quentable". Lors d’une conf�rence de presse, tenue jeudi dernier � bord de la fr�gate fran�aise "Laconit", le vice-amiral d’escadre Alain Dumontet, commandant de l’Euromarfor, s’est dit satisfait quant au changement de perception des autorit�s alg�riennes vis-�-vis du consortium militaire qu’il commande.
Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Dans sa r�trospective sur la Force maritime europ�enne, depuis la d�claration de Petersberg de 1992 � la signature de l’acte fondateur de l’Euromarfor par la France, l’Italie, l’Espagne et le Portugal en avril 1995, le vice-amiral d’escadre Alain Dumontet a relev� la mauvaise "perception" de cette force par certains pays de la rive sud de la M�diterran�e, principalement l’Alg�rie. "Je consid�re que cette escale alg�rienne de l’Euromarfor est un v�ritable �v�nement. Il nous aura fallu attendre 10 ans pour que cette premi�re visite soit possible car durant cette longue p�riode, il y avait un probl�me de perception de notre force de la part de l’Alg�rie", pr�ciserat- il lors de cette rencontre avec la presse. Il faut en effet savoir que les autorit�s alg�riennes de l’�poque ont eu quelques appr�hensions de voir une coalition maritime militaire, forte d’une vingtaine de b�timents, se former alors que notre pays faisait face au terrorisme int�griste. D’autant que l’une des missions essentielles de cette force est l’�vacuation de ressortissants europ�ens en territoire ennemi. Cette mauvaise "perception" se confirmera d’ailleurs lors du premier exercice militaire de la force maritime europ�enne "EOLO96", qui avait eu lieu en avril 1996 sur les c�tes espagnoles, et qui avait mobilis� deux porte-a�ronefs ainsi que d’importantes unit�s amphibies. Le hasard du calendrier fera que cet exercice se d�roule au moment m�me de l’enl�vement des moines trappistes de Tibhirine par les terroristes du GIA. Questionn� � ce sujet, le vice-amiral Dumontet d�mentira qu’il existait � l’�poque une volont� "agressive" dans l’approche de l’Euromarfor. "Je tiens � pr�ciser qu’il n’y a jamais eu aucun esprit offensif dans l’arm�e europ�enne. Cela n’est pas sa vocation, nous nous entrainions car les espaces dans lesquels nous sommes susceptibles d’intervenir sont de toutes natures. Certes, on pouvait avoir une perception n�gative, mais le fait de mettre quatre bateaux c�te � c�te, cela ne signifiait pas forc�ment que ces quatre bateaux iraient combattre", affirmera-t-il. Le commandant de l’Euromarfor avouera cependant comprendre la r�action des autorit�s alg�riennes au milieu des ann�es 1990. "Je dirais que c’est presque cette perception que nous avions tous au moment de la guerre froide. Donc les r�flexions politico- militaires de l’�poque �taient encore impr�gn�es de cette mani�re d’�tre. On avait, je me souviens tr�s bien de cette p�riode, toujours quelque part � l’id�e que peut-�tre la r�surgence d’une menace majeure pourrait survenir(…) Aujourd’hui, nous avons une perception des choses du monde qui s’est pr�cis�e, qui s’est affin�e et je suis persuad� qu’en Alg�rie, de la m�me mani�re, les autorit�s militaires alg�riennes ont, en 2004, une id�e de la relation militaire qui s’�tablit entre les deux rives de la M�diterran�e qui est diff�rente de celle d’il y a quinze ans." Cette nouvelle "id�e" semble �tre en voie de concr�tisation puisque les forces navales alg�riennes participeront, d�s lundi, � un premier exercice commun aux cot�s des quatre b�timents formant le d�tachement de l’Euromarfor. T. H.

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