Celui qui a form� musicalement plus de 700 �l�ves � Blida, Cheikh Mohamed Mahieddine dit Salhi, est d�c�d�, mercredi dernier � Blida, � l’�ge de 77 ans. Dans un dernier hommage, ses disciples ainsi que ses amis ont tenu � l’accompagner jusqu’� sa derni�re demeure.
Ce grand ma�tre de la musique arabo-andalouse qui a consacr� toute sa vie � la transmission du patrimoine lyrique national est mort sans que son r�ve, celui d’�tre honor� comme il se doit, soit r�alis�. N� le 6 mai 1927 � Blida, Mohamed Mahieddine a commenc� une carri�re musicale en se frottant dans sa tendre jeunesse � son oncle Hadj El Mahfoud de qui il apprit les rudiments de cet art ancestral. Mais c’est aupr�s de Abderrezak Fekhardji qu’il va approfondir ses connaissances musicales avec Abderrahmane Belhocine, Chaouche Mem�de, Ahmed Serri, Djaider Hamidou, Mustapha et Mohamed Bahar et beaucoup d’autres. Cet enseignement aupr�s d’un ma�tre de la taille de Fekhardji lui a permis d’acqu�rir les bases n�cessaires � m�me de lui conf�rer la qualit� de cheikh. C’est ainsi qu’� partir de 1948, il commen�a � animer des f�tes familiales. D�s lors, son nom devient c�l�bre � Blida jusqu’� assurer musicalement la c�r�monie de la circoncision de Mahfoud Nahnah, celui qui deviendra plus tard le leader du MSP. Sa fougue d’apprendre toujours davantage va le pousser � engager un pr�cepteur en la personne de Tayeb Chtarbi qui �tait � cette �poque tr�s connu � Blida et Alger. Ce dernier sera un guide et un conseiller pour Mohamed Mahieddine. Apr�s l’Ind�pendance, il arr�ta nette sa carri�re de chanteur pour ne se consacrer qu’� l’enseignement de la musique arabo-andalouse et cha�bie. Il fondera � cet effet une association qu’il baptisera El Fen Ouel Adeb pour laquelle il sera le pr�sident jusqu’� sa mort. Une association qui fera vite parler d’elle tant les prestations de son orchestre t�moignaient de la grandeur du travail du cheikh. La nouba andalouse �tait port�e � son apog�e et la renomm�e de l’association d�passait les fronti�res alg�riennes. En excellent p�dagogue, Mohamed Mahieddine a contribu� grandement � la sauvegarde de ce qui est rest� des 24 noubas ch�res � Zyriab. Notons que parmi ses �l�ves, l’on peut citer Abdelkader Guessoum, Hamid Sa�d, Djamel Bensamer, Nour Eddine Belghali, Ismet Benomar et d’autres. Mohamed Mahieddine aura le m�rite d’avoir enseign� pour que l’art musical alg�rien puisse exister �ternellement. M. Belarbi

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