Actualit�s : T�L�PHONIE MOBILE
“Des communications, � quel prix ?”


Amar Tou l’a affirm� hier, au si�ge de son d�partement : l’Alg�rie compte aujourd’hui 4 327 000 utilisateurs de t�l�phone mobile. Soit un million de plus que les pr�visions du minist�re qu’il dirige. Un chiffre qui ne pourrait ne pas avoir d’impact sur la tarification au d�tail de la t�l�phonie mobile. Prix que les clients de Mobilis, Djezzy et Wataniya devraient “mieux cerner pour mieux choisir”.
Sa�da Azzouz - Alger (Le Soir) - C’est dans le but de faire conna�tre la r�glementation de la tarification et les facteurs d�terminants des prix “librement” pratiqu�s par les trois op�rateurs, que l’Autorit� de r�gulation de la poste et des t�l�communications (ARPT) a organis� ce 18 d�cembre, une journ�e d’�tude dont l’objectif est de vulgariser ces proc�dures. Une journ�e d’�tude ayant pour th�me “La tarification des t�l�communications pour le grand public” � laquelle a �t� convi�e toute la presse nationale et o� il a �t� question de r�glementation, de choix tarifaire, d’�changes d’exp�rience et du r�le de l’Autorit� de r�gulation. Un organisme qui, comme le fera remarquer le ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, n’a pas pour mission d’homologuer les prix pratiqu�s par les op�rateurs. En revanche, “elle peut prendre toutes les mesures n�cessaires afin de promouvoir la concurrence, encadrer les tarifs et faire respecter les r�gles”, a indiqu� le repr�sentant d’un cabinet d’avocats fran�ais qui a dissert� sur “Les fondements juridiques de la tarification des communications en Alg�rie et au niveau international”. L’orateur, qui a eu � rappeler les lois et d�crets ex�cutifs de l’ARPT a abord� certains principes juridiques sur lesquels se fonde la tarification. Il fera remarquer � l’occasion, apr�s avoir �voqu� l’exemple de la France, que les op�rateurs de t�l�phonie mobile pr�f�rent “la tarification asym�trique”. A ce titre, il indique que l’op�rateur historique paye une taxe plus “�lev�e par rapport � celle des autres op�rateurs”. L’avocat, qui indique qu’en France les op�rateurs sont dans l’obligation de mettre � la disposition des clients qui le demandent une facturation d�taill�e, a mis en exergue la “notion de march� pertinent” qui permet d’identifier “les d�passements”, principe qui transpara�t dans la loi mais qui n’est pas clairement d�fini. “En Europe c’est le principe indispensable � la mise en place de la r�glementation tarifaire”. Des d�tails qui susciteront les commentaires de Amar Tou, qui fera remarquer qu’en Alg�rie l’Autorit� de r�gulation r�agit “sur saisine des op�rateurs”. Il soulignera � l’occasion “l’indisponibilit� de comptabilit� analytique au niveau des op�rateurs”. Un fait qui surprendra plus d’un participant. Le repr�sentant de l’Autorit� de r�gulation fran�aise (ART) abordera longuement les choix tarifaires des op�rateurs qui se r�f�rent aux co�ts du r�seau, structures, commerciaux et au nombre d’op�rateurs pour d�finir un prix aux consommateurs. En Alg�rie, l’arriv�e sur le march� d’El Wataniya a consid�rablement fait baisser les prix, estime son repr�sentant qui est intervenu pour parler de “l’impact du nouvel entrant sur les tarifs GSM et les facteurs d�terminant les tarifs minimum”. Il en veut pour preuve “la gratuit�” de la puce, la tarification � la seconde et la concurrence entre les trois op�rateurs pour “offrir” les meilleurs prix, et ce, en d�pit du fait qu’ils paient tr�s cher les taxes et autres prestations. La repr�sentante de Djezzy, elle, parlera d’“agressivit�” commerciale pour casser les prix par de nouvelles offres. Elle consid�re qu’il ne sert � rien de “casser les prix pour avoir plus de clients, si au final on ne peut pas g�rer tous les consommateurs”. Pour Djezzy, il ne s’agit pas de s’aligner sur les autres op�rateurs mais de trouver les offres les plus attractives. Le directeur commercial de Mobilis parlera de ce qui se fait chez l’op�rateur historique, pour lui puisque la tarification ob�it � des proc�dures universelles, la diff�rence se fera dans d’autres domaines : “Il faut �tre le plus imaginatif.” Devant cette concurrence, l’ARPT se doit d’�tre vigilante pour “lutter contre les abus des op�rateurs en position dominante”. A ce propos, le pr�sident de l’ARPT nous fera remarquer en marge de cette journ�e que les clients qui pensent avoir �t� “bern�s” par un op�rateur donn� peuvent saisir l’Autorit� de r�gulation. Le directeur g�n�ral de cet organisme quant � lui revient sur l’opportunit� de l‘organisation de cette journ�e d’�tude dont l’objectif est de faire conna�tre aux consommateurs comment se font les tarifs de la communication.
S. A.

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