R�gions Centre : LE PROGRAMME DE RELOGEMENT DES SINISTRES DU 21 MAI CONNAIT UN RETARD
Hamimid menace


“Le gouvernement a pris l’engagement de reloger les sinistr�s avant fin 2005 ; si cet engagement n’est pas concr�tis�, nous sommes d�cid�s, je parle au nom du gouvernement, � sanctionner tous les responsables qui ne respecteront pas leurs engagements”, a dit M. Mohamed-Nadir Hamimid, ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, � l’issue d’un p�riple qui l’a conduit � travers plusieurs communes de la wilaya de Boumerd�s en vue d’inspecter les chantiers de construction des logements au profit des victimes de la catastrophe du 21 mai 2003.
Il a, par ailleurs, exig� des dirigeants des entreprises, en majorit� des soci�t�s �tatiques, charg�es justement de ce programme de reconstruction, des engagements publics et fermes quant � la livraison d’une partie de leurs plans de charges avant la fin de l’ann�e 2005. Les autorit�s locales sont, en outre, somm�es d’entamer les travaux de viabilisation des nouvelles cit�s. M. Hamimid a exhort� les responsables de l’entreprise chinoise qui a la charge de la construction de 2500 logements (1700 � Ouled Moussa et 800 � Boumerd�s) d’acc�l�rer les travaux des chantiers qui viennent � peine d’�tre install�s. Le responsable de cette soci�t� a promis la livraison de 400 unit�s avant la fin de l’ann�e prochaine, au site de Boumerd�s. Questionn� sur la maind’œuvre, ce responsable chinois nous a affirm� que 140 ouvriers seront achemin�s de Chine et 20 seront recrut�s sur place et demande par cons�quent aux autorit�s d’acc�l�rer la proc�dure d’octroi des visas de s�jour. Le ministre avait d�but� ses inspections t�t ce jeudi, � partir de Khemis-El-Khechna, o� 600 habitations sont en chantier. Une entreprise avait abandonn� l’un des deux projets de 300 habitations qui a �t� confi� par la suite � l’EBA. Les entreprises en charge de 950 logements de Boudouaou, seconde �tape de la visite, connaissent des probl�mes d’organisation qui se r�percutent sur le rendement. Le constat fait au ministre est un peu plus explicatif : facturation seulement d’un tiers des travaux sur les pr�visions convenues. En clair, les travaux avancent tr�s lentement. Au cours des discussions, M. Hamimid rappelle � ses vis-�vis que le retard enregistr� dans la r�alisation d�passe les six mois. Seule satisfaction, Cosider, qui construit 300 appartements � Corso, est dans les d�lais arr�t�s. D’ailleurs, le ministre a donn� des instructions pour qu’un quota suppl�mentaire de 200 logements lui soit confi�. La suite de la visite a men� la d�l�gation minist�rielle � Boumerd�s et Zemmouri. A rappeler que sur un programme g�n�ral de la wilaya de Boumerd�s, compos� respectivement de 8 000 habitations du programme de relogement des sinistr�s, 2 400 de la cat�gorie sociale et 400 faisant partie du reste � r�aliser, les livraisons pr�visionnelles, selon la DLEP, seront de l’ordre de 997 unit�s � fin juin 2005 et de 3 729 � fin d�cembre 2005. Les autorit�s sont loin du compte pour satisfaire, pour l’heure, tous les sinistr�s, du moins ceux qui ont vu leur habitation d�truite. A rappeler, par ailleurs, que 9 614 b�tisses ont �t� d�truites par le s�isme ou d�clar�es irr�cup�rables (class�es rouge) ; malheureusement, cette liste n’est pas d�finitivement close. La bonne moiti� de ces statistiques sont des logements collectifs. Le chiffre r�el avoisine les 10 000 maisons perdues. Il y a lieu de signaler que les attributions des chalets d�passent � ce jour plus de 20 000 unit�s. Ce retard de livraison de logements aux sinistr�s confronterait certainement les autorit�s � un probl�me juridique. Il s’agit de la fin de l’�ch�ancier des 18 mois d�cid� par d�cret pour la prise en charge des loyers en faveur des sinistr�s qui avaient choisi la formule de la location provisoire en attendant le relogement d�finitif. “Les entreprises n’ont pas r�ellement pris conscience que cette action de reconstruction fait partie d’un programme d’urgence”, nous disait un membre de la d�l�gation du ministre. Et si, en r�alit�, le gouvernement de M. Ouyahia n’avait pas appr�ci� les moyens en place, donc les capacit�s des entreprises alg�riennes pour r�aliser un tel nombre de logements en un si court d�lai ? En septembre 2003, M. Hamimid avait �t� irrit� par cette question. Il avait r�pondu en l’occurrence s�chement � notre pessimisme : “Vous allez voir sur le terrain !” Pour l’heure, le ministre est peu enthousiasm� par cette r�alit� du terrain. C’est le moins que l’on puisse dire.
Abachi L.

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