Actualit�s : CONVENTIONS INTERNATIONALES EN MATI�RE D'�GALIT�
Les louvoiements de l’Alg�rie


Le code de la famille est-il conforme aux engagements de l’Alg�rie au plan international ? Pour �chapper � toute critique, les pouvoirs publics ont trouv� une parade : ratifier des conventions �galitaires en �mettant des r�serves. C’est le cas de la convention sur l’�limination de toutes formes de discrimination � l’�gard des femmes qui a �t� vid�e de tout son sens.
Nawal Im�s- Alger (Le Soir) Les articles 2, 9, 15 et 16 ont �t� dans leur totalit� refus�s par l’Alg�rie. Il s’agit d’articles consacrant l’�galit� entre genres et mettant � l’abri les femmes et auxquels l’Alg�rie a dit non. Tout ce qui a trait au divorce, � la nationalit� des enfants et l’autorit� parentale a re�u une fin de non-recevoir. Plut�t que d’adapter le code de la famille aux conventions internationales, les pouvoirs publics ont choisi de maintenir le statu quo, reculant plusieurs fois au sujet de la question de la r�forme du code de la famille. Le constat a �t� fait hier � l’occasion d’une journ�e parlementaire consacr�e � la convention de Copenhague. Des d�put�s et des hommes de loi ont �t� unanimes quant � la nature non �galitaire du code de la famille. L’exs�natrice Meriem Zerdani a � cet effet expliqu� que les trait�s internationaux avaient la primaut� sur les textes nationaux et que tout texte non conforme aux engagements internationaux pouvait �tre qualifi� de hors la loi. Le code de la famille, pourtant en totale contradiction avec ces valeurs, fait l’objet de sp�culations politiciennes qui font craindre le pire. Le pronostic de Zerdani n’est pas tr�s optimiste car elle estime que vu la composante actuelle de la chambre basse, il n’est pas certain que tous les amendements propos�s soient vot�s. Un avis que ne partageait pas Louiza Hanoune, secr�taire g�n�ral du Parti des travailleurs. Elle promet qu’une fois le code pr�sent� � l’Assembl�e populaire, son parti fera une s�rie d’amendements � m�me de faire de ce texte une r�f�rence en mati�re d’�galit�. Faisant un rappel de la gen�se de l’adoption du code de 1984, elle dira que c’est dans la clandestinit� qu’il avait �t� adopt� en d�pit de la forte mobilisation. Aujourd’hui, estime-t-elle, la Convention de Copenhague a fait l’objet de tellement de r�serves que l’Alg�rie donne cette impression de ne l’avoir pas ratifi�e. �Ce qu’il faudrait, c’est qu’on la ratifie sans aucune r�serve et ne pas se contenter d’approuver la d�finition de la discrimination�. S’exprimant au sujet de l’actuel code, Louiza Hanoune le qualifiera d’anticonstitutionnel, s’�tonnant de voir certains partis politiques ne se rappeler qu’ils n’�taient musulmans que lorsqu’il s’agissait des droits des femmes. Autre contribution, celle de la ministre de la condition f�minine qui a tenu � rassurer ceux qui s’inqui�taient des �atteintes � la Chariaa�, indiquant qu’il n’a jamais �t� question de porter atteinte � ses constantes, tandis que le pr�sident du S�nat a bross� un tableau idyllique et loin de toute r�alit� de la condition f�minine en alg�rie.
N.I.

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