Culture : BORDJ BOU-ARRERIJ
“O vive”, une revue bordjienne de toutes les litt�ratures


En hommage surtout � l’illustre Mohamed Dib, mais �galement pour le besoin innocent d’un �pithalame pour le besoin enfoui ou refoul� de plumes assoiff�es de litt�rature et de po�sie ; pour une valse incessante avec les beaux mots qui agonisent ; pour le souvenir d’un vocable qui blesse ou qui soulage pourvu qu’il soit fid�lement et humblement expressif, la revue O vive est n�e en ao�t 2001, gr�ce aux efforts conjugu�s d’une communaut� litt�raire bordjienne regroupant essayistes, critiques, nouvellistes en majorit� professeurs de fran�ais r�sidant � Bordj et � l’�tranger, F. Amara, Z. Benazouz, B. Adjil et autres.
Dans une version s�v�rement s�lective, la revue traite un menu vari� de po�mes, nouvelles, analyses socioculturelles et litt�raires de pens�es universelles tous azimuts allant des nouvelles de La�d Mokrani fondateur d’ O vive auteur de R�surrection de Matho, une nouvelle qui retrace un fragment de l’histoire ant�rieure de l’Egypte et d’un p�riple africain dans ses similitudes culturelles, et de WaridaMey, un nom emprunt� peut-�tre pour les besoins d’un r�cit pudiquement romantique d’une histoire d’amour qui accompagne Nabil dans son itin�raire estudiantin avec une �lite d’intellectuels id�latrant l’ombre d�positaire de succ�s intime loin de la lumi�re et de la notori�t�... Une qu�te de l’�go... Une vocation de l’extase du mot en passant par Mohamed Nadir Sba�, fils des Aur�s, un �crivain du terroir, incognito dans l’affiche litt�raire “conventionnelle” pourtant � la fois critique d’art et romancier, “l’Ast�ro�de de bienfaisant, comme le nomme Mokrani” est auteur de plusieurs productions dont Le chant des Aur�s, Des hommes sur la pistes pour n’en citer que celles-l�. La revue expose aussi des œuvres d’�crivains alg�riens, Les chemins qui montent, La terre et le sang de M. Feraoun, et arabes, L’Atlantide de Canaan, M. Darwish. Loin des consid�rations de quelque ordre soient-elles, O vive r�serve un num�ro � trois �crivains catholiques, George Bernaros, Une femme pauvre et Sous soleil de Satan, œuvres inspir�es par son ma�tre � penser L�on Bloy, Paul Claudel, baptis� �crivain du miracle, artiste et dramaturge diplomate de carri�re, auteur de Emma�s et Soulier satin, Fran�ois Mauriac qui, lui, malgr� son talent, n’a �t� d�couvert par le public fran�ais qu’en 1922 avec son roman, Baiser d’un l�preux , dans lequel il traque l’�paisseur du p�ch� dans une �tude romanesque de la crise d’�me, ce qui lui a valu l’immense honneur du prix noble de litt�rature. Le po�me prend sa dimension gigantesque dans la po�sie de l’Allemande Rainer Maria Rilke, Les �l�gies de Duino traduit de l’allemand par Armel Guerne. O vive accoste aussi dans d’autres rivages ensoleill�s � l’abri de ce grand malheur qu’est l’abrutissement � travers les cris de Nietzsche Le gai Giono traduit par Patrick Wotling, William Folkner Sanctuaire et Jean Giono Le chant de la Haute-Provence, un titre parmi 25 romans, 8 pi�ces de th��tre, nouvelles, des recueils de po�sie. Distribu�e gratuitement principalement en France et au Canada, la revue de l’association El-Mokrani trouve peu de lecteurs alg�riens par ce que tout simplement O vive n’est pas suffisamment encourag�e par les responsables de la culture, ses concepteurs lancent un appel aux autorit�s locales pour un soutien financier, peut-�tre synonyme de tremplin d’un saut lib�rateur de l’anonymat national.
Sa�d�ne Ammara

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