R�gions Est : RELOGEMENT A SIDI SALEM (ANNABA)
La f�te n’aura pas lieu


114 familles habitant la petite agglom�ration de Sidi-Salem, distance de six kilom�tres du chef-lieu de la wilaya de Annaba, devait en principe, hier mardi, �tre relog�es dans des appartements flambant neuf situ�s � quelques dizaines de m�tres de leurs anciennes demeures. Tout le monde attendait sous une pluie fine l’arriv�e des autorit�s pour proc�der � l’op�ration de relogement et de d�molition des baraques qui se dressaient comme un anachronisme dans ce quartier populaire o� les immeubles construits r�cemment respirent le bien-�tre et la sant�.
Mais la joie qui devait emplir l’atmosph�re �tait absente parce que tout simplement la plupart des b�n�ficiaires ne pouvaient s’acquitter des quelque 40 000 DA de cautionnement exig�s par l’OPGI pour la remise des cl�s. Sur les 114 familles, seule une trentaine a pu r�unir la somme ; les autres, tous les autres, malgr� la d�cision prise par le wali de r�duire de moiti� le montant et de diff�rer le paiement de l’autre moiti� pour apr�s l’A�d, les habitants n’ont visiblement pas pu avoir la somme en question et donc toute l’op�ration est report�e jusqu’� ce que tous aient pay� l’office. Avant-hier, les bureaux de l’OPGI �taient rest�s ouverts jusque tard dans la soir�e ; en vain, les familles pauvres et sans ressources, d�j� aux prises avec la d�pense de l’A�d El-Adha, n’avaient pas d’argent et ne pouvaient esp�rer un pr�t des voisins qui, eux-m�mes, sont dans le besoin. L’OPGI, intraitable sur la question du paiement, avance le chiffre de 850 locataires sur les 1 000 relog�s depuis l’ann�e derni�re qui ne lui ont pas vers� un sou. Certains � qui on avait fait savoir qu’ils allaient emm�nager hier, avaient emball� leurs affaires et ont m�me arrach� les toit en t�le ondul�e qu’ils ont d�pos�s pr�s des murs avec l’intention de les revendre. Ils se retrouvent donc avec des baraques sans toits par ce temps pluvieux et glacial. A la da�ra d’El-Bouni, on nous dit qu’on ne peut pas proc�der au relogement de ces familles parce qu’il nous faut d�molir tout le p�t� pour �viter tout squat. Pour rappel, la cit� Sidi- Salem date de la colonisation et abritait une section administrative sp�cialis�e (SAS). Depuis, le nombre d’habitants s’est multipli� et aujourd’hui, cette agglom�ration compte 30 414 �mes. Une grande partie vit dans des conditions tr�s pr�caires.
M. Rahmani

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