R�gions Ouest : LE CMP DE SOUANI (TLEMCEN)
Un outil pour la r�insertion des inadapt�s mentaux


Le Centre m�dicop�dagogique (CMP), pour enfants inadapt�s mentaux de la commune de Souani, da�ra de Bab-El-Assa (Tlemcen), ouvert en juillet 2002, constitue un moyen de r�insertion de cette cat�gorie sociale, longtemps marginalis�e en l’absence, sur place, d’un �tablissement sp�cialis�.
M. Zenasni Tlemcen (Le Soir) - Cr�� selon son directeur, en f�vrier 2001, ce CMP “est venu pour soulager les peines quotidiennes v�cues par les familles, d�munies dans leur tr�s grande majorit�, et incapables de prendre en charge leurs enfants handicap�s”. “Certaines familles, percevant au d�but le placement de leurs enfants comme un enfermement psychiatrique, ont fini par casser le tabou social et � les admettre au niveau de notre �tablissement”, pr�cise-t-il. Pour faire face � cette situation et “sauver” le maximum d’enfants inadapt�s, des efforts ont �t� consentis par les responsables de ce CMP en direction de ces familles notamment en mati�re de sensibilisation et � travers des visites du centre. Un recensement effectu� par les services de la Direction de l’action sociale de la wilaya de Tlemcen a r�v�l� qu’environ 250 enfants inadapt�s mentaux �g�s entre 6 et 18 ans, au niveau des da�ras de Bab El-Assa, Marsa Ben-M’hidi, Ghazaouet, Nedroma et Maghnia, n�cessitaient l’ouverture d’un �tablissement qualifi� pour leur insertion sociale. Cette mission a �t� rendue facile, rappelle-t-on, puisque le centre a �t� ouvert, en lieu et place, de l’ancienne base de vie du barrage de Souani de 4 hectares, abandonn�e durant une dizaine d’ann�es avant qu’elle ne soit r�habilit�e par les travailleurs qui en ont fait un site agr�able et accueillant situ� en amont d’un barrage inexploit�. Les premiers enfants, au nombre de 11, ont �t� plac�s en janvier 2003, pour une capacit� totale de 150, signale- t-on, avant de pr�ciser que le crit�re principal pour l’entr�e concerne l’obtention pr�alable d’une carte de handicap�s aupr�s de la DAS. Ces enfants, dont l’�ge d�passe parfois les 21 ans, sont suivis par des �ducateurs durant toute la journ�e. Actuellement, le centre suit environ 70 enfants dont 50 sont en permanence pensionnaires de l’�tablissement dot� de moyens ad�quats en mati�re d’h�bergement, de restauration et de p�dagogie. Ces enfants, filles et gar�ons, sont r�partis entre deux classes d’�veil, une classe de pr�scolaire, une classe d’apprentissage et une derni�re pour les �pileptiques. Un programme quotidien �labor� par le service concern� de la DAS porte sur des activit�s p�dagogiques et psychologiques diverses, � m�me d’aider les enfants � acqu�rir les gestes les plus �l�mentaires de la vie, qu’ils ne pouvaient effectuer dans le pass�. La r�ussite de ces actions de r�insertion et de formation d�pend aussi de la contribution des familles, puisque les enfants rejoignent leurs domiciles du mercredi soir au samedi matin. “Tout cela pour p�renniser l’attache familiale tr�s importante pour l’�quilibre affectif de l’enfant”, pr�cise-ton. Le s�jour au niveau du CMP d�bute du samedi matin au mercredi apr�s-midi. Les enfants passent leur temps entre les cinq classes, le r�fectoire et les dortoirs dont l’un pour les filles, et profitent aussi des terrains de jeu et des espaces verts r�alis�s par les travailleurs. Les pensionnaires sont soumis au m�me syst�me de vacances scolaires appliqu� par le secteur de l’�ducation, courant le risque, pour certains, “d’oublier tout le proc�d�” de formation. L’aide efficace de la famille est dans ce cas pr�cis, tr�s importante pour l’�volution de l’enfant et sa r�insertion sociale. La direction du CMP accorde �galement un int�r�t particulier � l’hygi�ne corporelle et au suivi m�dical des pensionnaires. Aliment� en permanence en eau, le centre permet aux enfants de prendre quotidiennement des douches, alors que le suivi sanitaire est pris en charge par un infirmier. “En cas de besoin, nous sollicitons le m�decin du centre de sant� de Souani”, poursuit-on. Les missions de cet �tablissement sont limit�es en mati�re de postes budg�taires, puisqu’il fonctionne avec dix travailleurs permanents, dix vacataires femmes et dix-huit journaliers. “Devant l’insuffisance d’�ducateurs, 70 enfants inadapt�s inscrits en liste d’attente n’ont pu �tre plac�s”, signale-t-on, avant de rappeler que la direction a eu recours au pr�-emploi pour recruter un infirmier. Entre autres besoins exprim�s par le directeur du centre, il importe de signaler, la cr�ation de nouveaux postes budg�taires pour le recrutement d’un m�decin, d’un infirmier, d’�ducateurs, d’un psychomoteur, d’un orthophoniste et de personnels d’administration. L’octroi d’un moyen de transport est �galement attendu pour faciliter le ramassage des pensionnaires venant surtout de Ghazaouet et Maghnia, indique-t-on.
M. Z.

Nombre de lectures :

Format imprimable  Format imprimable

  Options

Format imprimable  Format imprimable