R�gions Centre : A propos des �meutes de Birine, le wali accable les �lus

Lors d’une r�union tenue au si�ge de la wilaya le 26 de ce mois, �largie � l’ex�cutif des APC, suite aux f�cheux �v�nements lesquels rappelons- le, avaient marqu� d’une encre cendr�e, la commune de Birine, le wali a battu en br�che toute hypoth�se li�e au gaz butane pouvant justifier le soul�vement populaire survenu le 17 janvier.
L’augmentation du prix du gaz butane ou encore le d�ficit en mise � disposition de ce produit, n’ont pas sembl� suffire au chef de l’ex�cutif de wilaya pour expliquer le ras-le-bol des citoyens. Il soutiendra son antith�se par la disproportion entre la cause et l’effet en pr�cisant que la hausse — cons�quente pour les uns et insignifiante pour les autres — ne justifie aucunement l’ampleur des saccages. Il compl�tera en outre cette appr�ciation par la performance des centres d’enf�tage de Naftal qui ont enregistr� cette ann�e exceptionnellement, une surproduction en gaz butane atteignant un seuil de 120 % des pr�visions correspondant aux besoins de la population. Soit, il restera n�anmoins � s’assurer de la pertinence en mati�re d’approche des besoins r�els ceci d’une part. D’autre part, il n’a, � aucun moment, �t� tenu compte alors de cette r�union du r�seau de distribution du gaz butane dont il faut admettre qu’il a subi incontestablement l’effet toujours pervers induit par la dure loi de l’augmentation administrative du prix du gaz butane de surcro�t par un hiver sib�rique de l’avis de tous, m�me les nantis. Mais si ce n’est pas � cause de cet �l�ment �conomiquement n�cessaire mais socialement inopportun car on pouvait agir sur le chapitre de la taxation que sur celui du prix, qu’est-ce qui aurait fait d�clencher l’�meute de Birine et d’ailleurs dans d’autres localit�s r�put�es froides ? La r�union en question qui a regroup� �galement les cadres de l’administration publique et ceux des institutions en relation directe et quotidienne avec la population, et dont on attendait logiquement et seulement un recadrage de la politique de gestion des communes sur fond de crises sociales, a �t� en soi une r�ponse au souci de conna�tre les tenants et les aboutissants de la col�re populaire. Plut�t que de pr�ner une sensibilisation des �lus en les invitant � une vigilance accrue, compte tenu des enseignements � tirer du cas de Birine, cette rencontre a �t� “propice” � un d�ballage en fait de menus dossiers que le wali d�tient sur plusieurs APC ! M�me si selon l’apparence, le dossier �tait quantitativement �pais en exemples de griefs, il demeure n�anmoins d’une assez faible consistance car comment expliquer qu’aucune mesure n’ait �t� prise � l’encontre des auteurs de ces soi-disant d�passements � ce jour ? Force est “logiquement” de projeter la responsabilit� de tout ce qui est en mal sur les �lus, prot�geant ainsi l’Etat. La preuve en est que le wali tient les �lus au travers de leur conduite de la chose publique, comme indirectement les responsables de tous les remous sociaux. Tout au long de cette rencontre, il fera un v�ritable r�quisitoire � l’endroit de certains �lus les intimant de d�missionner si telle devrait �tre leur fa�on de g�rer les communes comme un bien familial ! Il dira en substance que la population a besoin d’�coute et de compr�hension et qu’il y a lieu de ne pas la narguer en se pavanant dans des voitures de services ! Une partie de l’assistance trouva ce raisonnement tr�s simpliste dans la mesure o� il serait plus ais� de g�rer la demande sociale qui ne cesse de se complexifier si elle n’�tait circonscrite qu’� cela ! Visiblement, l’enqu�te tant attendue sur le comment et le pourquoi des �v�nements de Birine n’a pas r�v�l� ses secrets et le bouc �missaire est tout trouv� ! Une approche classique et pass�iste loin de r�soudre le malaise social. Abdelkader Zighem

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