Actualit�s : SYST�ME �DUCATIF
Ce qui va changer


Comme � l’accoutum�e, la salle de conf�rences de l’h�tel Mouflon d’Or de Ben-Aknoun abritera durant deux jours les travaux de la conf�rence nationale regroupant les 48 directeurs de wilaya du secteur de l’�ducation nationale
Mohamed Djadi Alger (Le Soir) - Un conclave auquel ont assist� en force les gens des m�dias et o� quatre grands dossiers concernant l’�volution de la r�forme du syst�me �ducation ont �t� pr�sent�s aux s�minaristes par Boubakeur Benbouzid, le ministre de l’Education nationale. Une conf�rence qui malheureusement ne ressemble nullement aux pr�c�dents regroupements tant sur le plan de la m�diatisation que du contenu des dossiers. Quant au conclave en question, Benbouzid continue de se battre pour r�ussir son projet qui, il faut le reconna�tre, commence � donner ses fruits. D’embl�e, le ministre explique les grandes lignes des quatre dossiers, � savoir la r�organisation de l’enseignement secondaire g�n�ral et technologique, la mise en place d’un nouveau syst�me d’�valuation et enfin le dernier dossier qui concerne la mise en place de lyc�es d’excellence. Atteindre 90% de r�ussite est l’objectif de la tutelle A propos du premier dossier, Benbouzid s’est �tal� sur la n�cessit� de la r�organisation de l’enseignement secondaire en affirmant que c’est “le maillon essentiel dans le fonctionnement g�n�ral du syst�me �ducatif, dans la mesure o� il constitue une interface importante entre plusieurs secteurs : enseignement et formation sup�rieurs, formation professionnelle et le monde du travail. A ce titre, on peut le consid�rer comme �tant le r�gulateur principal du fonctionnement de tout le syst�me”, dirat- il tout en ajoutant : “Ce projet pr�voit trois segments compl�mentaires : un enseignement secondaire g�n�ral et technologique, � vocation pr�-universitaire, un enseignement professionnel, orient� vers le monde du travail et une formation professionnelle qui devra se recentrer sur ses missions traditionnelles et originelles. C’est sur cette base que l’enseignement secondaire entre dans son contexte, national et international. Sur le plan national, il fallait tenir compte, en amont, de la r�forme de l’enseignement obligatoire et, en aval, du nouveau syst�me d’organisation des enseignements universitaires, � savoir le LMD, tout en s’effor�ant d’�tre en harmonie et en coh�rence avec les deux autres segments qui constituent le post-obligatoire, c’est�- dire la formation et l’enseignement professionnels. Au niveau international, il fallait �tre en coh�rence avec les grandes tendances mondiales en mati�re d’organisation et de finalit�s pour l’enseignement secondaire”, pr�cisera-t-il. L’�tape que constitue l’enseignement secondaire g�n�ral et technologique dans le parcours scolaire des �l�ves re�oit une solide formation de base dans les domaines des lettres, des langues, des arts, des sciences et de la technologie, sans pour autant n�gliger les disciplines qui favorisent le d�veloppement de l’esprit civique et le sens des responsabilit�s. “Notre objectif est d’atteindre 90% de r�ussite”, souligne le ministre. A ce titre Benbouzid confirme que le recrutement de licenci�s en math�matiques, physique et chimie est indispensable pour la r�forme. Examen unifi� de fin de l’enseignement primaire Pour ce qui est du deuxi�me dossier, Benbouzid insistera sur l’�valuation g�n�rale. “A l’�poque, c’�tait le syst�me de la notation. L’�valuation nous conduit � constater si nous atteindrons nos objectifs ou pas. La ma�trise de la langue �trang�re au primaire avec une �valuation apr�s la deuxi�me ann�e et la quatri�me ann�e, nous conduira �galement � atteindre nos objectifs”, soulignera Benbouzid. L’unification de l’examen national de la 6e � travers le territoire national pour le passage au coll�ge avec l’obtention obligatoire d’une moyenne g�n�rale de 10/20 permet � nos enfants de s’adapter � un m�me sujet. Un sujet qui sera �labor� par des inspecteurs primaires. Cependant, ces dispositions de rachat ne concernent pas l’admission des �l�ves en premi�re ann�e moyenne, ni l’admission en premi�re ann�e secondaire, ni encore moins la promotion des �l�ves � l’int�rieur de l’enseignement secondaire. Dans le cadre de la prise en charge de ces principes directifs, une premi�re s�rie de mesures pratiques ont �t� d�gag�es : le contr�le permanent et r�gulier des apprentissages sous des formes diversifi�es, notamment dans l’enseignement primaire. La concr�tisation du principe d’int�gration sur lequel repose l’approche par comp�tence dans les activit�s d’�valuation. C’est ainsi que les compositions mensuelles dans les enseignements moyen et secondaire seront pr�c�d�es d’une p�riode consacr�e exclusivement � des activit�s d’int�gration des divers acquis des �l�ves. L’introduction de crit�res rigoureux dans l’�laboration des �preuves d’�valuation l’organisation au niveau de l’�tablissement d’une �valuation des diff�rents cycles de l’enseignement primaire et de l’enseignement moyen afin de mesurer le degr� de ma�trise des langues �trang�res � l’issue de chaque cycle. Le passage au cycle sup�rieur est subordonn� � l’obtention de la moyenne � cet examen. Toutefois, le conseil des ma�tres ou des professeurs peut proposer les �l�ves ayant obtenu une moyenne g�n�rale annuelle comprise entre 4,5 et 5 sur 10 pour le primaire et entre 9 et 10 sur 20 pour l’enseignement moyen � passer un examen de rattrapage organis� au niveau de l’�tablissement scolaire dans les disciplines o� ils auront enregistr� des notes inf�rieures � la moyenne. Ces dispositions de rachat ne concernent pas l’admission des �l�ves en premi�re ann�e moyenne, ni l’admission en premi�re ann�e secondaire, ni encore moins la promotion des �l�ves � l’int�rieur de l’enseignement secondaire Des managers p�dagogiques Dans le cadre de la r�forme, le ministre, qui a insist� sur la formation et le recyclage du personnel p�dagogique, a tenu au passage � rendre un grand hommage aux premiers enseignants de la pr�-ind�pendance chez qui Benbouzid a fait ses premi�res classes. Par contre, la r�organisation du secteur est �galement indispensable pour Benbouzid, qui pr�cise que pour r�pondre aux besoins urgents de la mise en place de la r�forme, d’intervenir l� o� doit se d�rouler l’acte p�dagogique au niveau des �tablissements de wilaya dont il d�pend directement. Il est � noter que dor�navant les directeurs de l’�ducation (DE) s’int�resseront uniquement au volet p�dagogique. Tout incombera aux secr�taires g�n�raux qui seront d�sign�s � cet effet. La g�n�ralisation du poste de secr�taire g�n�ral � l’ensemble des directions de l’�ducation permettra de d�charger les DE des probl�mes administratifs et mat�riels pour qu’il puisse se consacrer pleinement � la p�dagogie et � l’application de la r�forme. La r�organisation des services et des bureaux des directions de l’�ducation de wilaya est dict�e par les m�mes pr�occupations visant � adapter les structures du secteur � leurs nouvelles missions. Il s’agit de l’uniformatisation du nombre de services des DE � 5 services et des bureaux qui seront entre 2 et 5, pour l’ensemble des wilayas du pays. Le second volet de ces changements porte sur les conditions de recrutement des chefs d’�tablissement du primaire au secondaire. Il est clair que ce dernier reste la pi�ce ma�tresse de l’�tablissement scolaire dont le rendement d�pend, en grande partie, de lui. Les mesures prises visent � �lever le niveau de l’encadrement des �tablissements et � mettre en place des chefs d’�tablissement qui soient en parfaite symbiose avec les objectifs et les exigences de la r�forme et qui puissent accomplir les missions p�dagogiques et de management qui leur seront d�sormais d�volues. Ainsi, le recrutement des chefs d’�tablissement, quel qu’en soit le cycle, se fera parmi les cadres remplissant les conditions statutaires d’acc�s au poste, apr�s admission � un concours et une ann�e de formation sp�cialis�e. Les titulaires de dipl�mes universitaires auront la priorit� d’acc�s au concours. Ce sont l� les premi�res mesures, les plus urgentes, prises par le minist�re dans le cadre de l’adaptation des structures du secteur aux nouvelles exigences dict�es par la mise en place de la r�forme et qui ne sont qu’une �bauche � une nouvelle organisation du secteur qui sera mise en œuvre graduellement. Les lyc�es d’excellence Enfin, pour le dernier dossier qui reste �galement l’un des plus solides pour nos futurs cadres, � savoir la cr�ation de lyc�es d’excellence, le d�partement de Benbouzid a cr�� cinq lyc�es d’excellence dans les fili�res de tronc commun lettres et tronc commun sciences et technologies qui seront ouverts d�s la prochaine rentr�e scolaire. Ils ont pour objectifs de promouvoir l’acte p�dagogique en l’adaptant aux nouvelles m�thodes exig�es par la p�dagogie moderne ; rem�dier au manque existant au niveau du syst�me d’enseignement en ce qui concerne ce type de p�dagogie; prendre en charge les dou�s et d�velopper leur sens de la cr�ativit� et de l’innovation tout en leur permettant une meilleure interactivit� avec le monde ext�rieur ; pr�parer l’�lite de demain dans tous les domaines. Ces lyc�es d’excellence accueilleront, dans une premi�re phase, plus de 700 �l�ves r�partis dans 5 �tablissements qui seront ouverts � Alger, Constantine, Annaba, Ourgla et Oran et ce, sur la base d’une �tude du dossier de l’�l�ve, � savoir le choix des �l�ves ayant obtenu les meilleures moyennes � la derni�re composition (16/20), r�ussir � l’examen du Brevet d’�tudes fondamentales avec une note �gale ou sup�rieure � 14/20. L’admission dans l’un de ces lyc�es d’excellence est sanctionn�e par un concours. Enfin, Benbouzid a, lors d’un point de presse anim� en marge de cette conf�rence national, affirm� que l’enseignement n’est obligatoire que pour les enfants dont l’�ge ne d�passe pas les 16 ans, c'est-�-dire entre le cycle primaire et le moyen. Pour ce qui est du lyc�e, l’enseignement n’est pas obligatoire. L’�l�ve peut m�me �tre orient� vers les centres de l’enseignement et de la formation professionnels.
M. D.



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