Le Soir Retraite : LA BANQUE MONDIALE TIRE LES FICELLES DANS LES COULISSES DE LA TRIPARTITE
Des recettes ultra-lib�rales visant � casser le syst�me par r�partition et favoriser l'�pargne individuelle


La Banque mondiale est totalement impliqu�e dans les tentatives pressantes de lib�raliser le syst�me de retraite en Alg�rie. Ses experts, “faiseurs de r�volution ultralib�rale”, sont dans les murs du minist�re alg�rien des Finances et ne l�chent pas prise pour faire passer leurs recettes d�vastatrices au plan social.
Ils veulent que la prochaine tripartite avalise leurs projets et, pour y parvenir, ils n’h�sitent pas � faire dans la manipulation de statistiques et d’exp�riences qui auraient r�ussi ailleurs, ce qui est archi-faux et nombre d’experts internationaux les ont d�busqu�s. L’UGTA, les partenaires sociaux, les partis politiques acquis au progr�s et � la modernit�, l’ensemble des autres syndicats et les organisations de retrait�s ne doivent pas c�der un pouce de terrain. Les pouvoirs publics — pris en otages par cette institution qui n’est plus cr�dible — n’ont pas pris conscience des risques sociaux encourus ou feignent de les ignorer. Pour illustrer les pratiques immondes et inhumaines de la Banque mondiale, nous publions ci-dessous quelques-unes de ces recettes, ainsi que les tentatives aux Etats-Unis et en Russie de faire passer en force ces “r�formes” injustes et impopulaires, mais qui sont de plus en plus contest�es. Aux lecteurs d’appr�cier les cons�quences de cette strat�gie des ultras et des anciens ennemis de la guerre froide, qui, aujourd’hui, font cause commune contre leur peuple.
Djilali Hadjadj

- 1. La vieillesse !
Un d�fi, certes, mais un avenir � assurer. La population mondiale vieillit, tout comme les r�gimes de retraite. Qui va payer aujourd'hui pour assurer demain ? Qui peut se permettre de ne pas assurer ses vieux jours ?
2. Les r�gimes de retraite, un v�ritable dilemme pour les Etats
La r�forme des r�gimes nationaux de pension de retraite est un v�ritable dilemme pour beaucoup de pays. Ces derniers pr�sentent les m�mes caract�ristique : une baisse de la natalit�, une augmentation de l'esp�rance de vie et un exode rural massif. Cette situation a chang� les rapports de la soci�t� vis-�-vis des personnes �g�es, soulevant ainsi d'autres questions : qui peut et devrait prendre soin des personnes �g�es et comment ?
3- R�formes des syst�mes de retraite : une r�volution en Europe de l'Est
Dans leurs efforts de restructuration institutionnelle, apr�s la chute du communisme, les pays de l'Europe de l'Est sont devenus des leaders en mati�re de r�formes des r�gimes de retraite en Europe. “Quand beaucoup de pays op�rent des changements aussi profonds dans leurs r�gimes de retraite, c'est une v�ritable r�volution”, affirme Michal Rutkowsi, sp�cialiste des pensions � la Banque mondiale et sp�cialiste des questions touchant l'Europe de l’Est, l’Asie centrale, le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord.
4. Un enfant, plusieurs retrait�s en Chine
Bien qu'�tant le pays le plus peupl� du monde avec, en sus, une main-d'œuvre nombreuse et une �conomie en pleine expansion, la Chine va se retrouver dans l'obligation de financer le troisi�me �ge d'ici une g�n�ration. Ce pays conna�t de profonds changements depuis la politique de 1979 qui pr�conisait un enfant par couple afin de contr�ler la croissance d�mographique. Les cons�quences sont d�j� visibles, y compris un changement dans le ratio entre les travailleurs et les retrait�s.
5. R�forme des r�gimes de retraite en Am�rique latine
Au cours des 20 derni�res ann�es, 12 pays de l'Am�rique latine ont restructur� leurs plans nationaux de retraite en transf�rant la responsabilit� sociale du syst�me � une responsabilit� individuelle. Ces gouvernements ont r�duit la composante “par r�partition” de leur syst�me et mis en place un syst�me � piliers multiples avec des composantes priv�es, telles que l'�pargne individuelle obligatoire et les r�gimes priv�s et volontaires de retraite.
6. La r�forme des retraites : de quoi s'agit-il ?
La r�forme des pensions de retraite va bien au-del� d'un simple r��quilibrage entre d�bits et cr�dits. Elle a �galement d'autres implications, notamment culturelles, sociales et financi�res. “C'est une r�forme en g�n�ral mal comprise par le public parce qu'elle ne fait pas partie de son quotidien”, affirme Yvonne Sin, sp�cialiste principale en protection sociale � la Banque mondiale. “Par ailleurs, les gouvernements sont souvent divis�s sur cette question. Par exemple, le minist�re des Finances examine la question sous un angle purement financier, tandis que le minist�re de la Sant� et de la Protection sociale l'appr�hende sous un autre”, ajoute-elle.

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