Actualit�s : AMNISTIE G�N�RALE : UNE LOI ET UN REFERENDUM
Bouteflika confirme depuis Madrid


Depuis Madrid o� il est intervenu jeudi devant le sommet "D�mocratie, terrorisme et s�curit�", le pr�sident de la R�publique, Abdelaziz Bouteflika a r�affirm� sa r�solution � promulguer une loi portant amnistie g�n�rale. Ce projet, dont l’annonce remonte au discours pr�sidentiel devant l’Assembl�e populaire nationale, suppose, au plan de la d�marche, pr�alablement une consultation populaire, c'est-�-dire un r�f�rendum.
Sofiane A�t-Iflis - Alger (Le Soir) - Trop vite ont donc parl� ceux qui ont cru le projet abandonn�, du seul fait qu’il ne fut point, depuis l’automne dernier, redondant dans les la�us pr�sidentiels. Le pr�sident de la R�publique y tient toujours. Seulement, la perspective n’est pas situ�e dans le temps. Elle reste tributaire de conditions � r�unir. "En puisant sa d�termination dans ces convictions et les ressorts de sa d�mocratie naissante, l’Alg�rie entend, aujourd’hui, tourner la page de l’�preuve subie et poser son regard sur l’avenir. D�s que les conditions seront r�unies, je consulterai, par voie r�f�rendaire, le peuple alg�rien sur une loi d’amnistie g�n�rale destin�e � clore d�finitivement un chapitre douloureux de notre histoire", a affirm� jeudi le pr�sident Bouteflika. Le contenu de cette loi projet�e poursuit cependant de relever encore de l’ind�fini. Mais, immanquablement, le projet pr�sidentiel en question proposerait de repousser les balises pos�es dans le texte de la concorde civile. Par g�n�rale qu’elle se propose d’�tre, l’amnistie b�n�ficiera � tous les terroristes, contrairement � la concorde civile qui, elle, stratifiait l’�ligibilit� au b�n�fice de la cl�mence. Ceci m�me s’il est vrai que la gr�ce amnistiante, d�cr�t�e � l’expiration du d�lai de gr�ce, a vid� la loi sur la concorde civile de sa substance. Cela �tant, le pr�sident Bouteflika a estim� en m�me temps qu’ "il importe que les actes terroristes soient qualifi�s de crime de droit international (…)". La contradiction para�t flagrante ici entre la qualification de l’acte terroriste comme crime de droit international et la perspective d’absolution au niveau national de ses auteurs. Ce qui ajoute � l’incompr�hension du projet pr�sidentiel c’est le fait que Bouteflika soutienne, dans le m�me discours prononc� � Madrid, qu’"aucune faiblesse, concession ou complaisance ne sauraient �tre admises � l’�gard du terrorisme, qu’elles qu’en soient les formes et les manifestations, tant il menace gravement les nations dans leur souverainet� et les Etats dans leurs fondements."
S. A. I.

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