La fili�re de la tomate industrielle est devenue le filon d’or � la faveur de la lev�e du monopole de l’Etat, op�r�e sans un maximum de garde-fous. L’engouement pour la culture de la tomate s’est traduit, certes, par l’am�lioration et l’augmentation de la production ainsi que par la cr�ation d’unit�s de transformation de ce fruit, mais n’a pas �t� accompagn� de mesures de r�gulation et de stabilisation du march� du concentr� de tomates.
Aujourd’hui, la plupart des intervenants dans cette fili�re se plaignent de la situation qu’ils endurent. A commencer par les producteurs dont certains n’ont pas �t� pay�s � ce jour par les transformateurs de la tomate qui, � leur tour, posent le probl�me de l’�coulement de leurs stocks, au moment o� quelques-uns d’entre eux en importent d’importantes quantit�s. La derni�re en date a concern� 3 900 tonnes, en attendant d’autres arrivages pr�vus dans les jours � venir, si l’on croit des sources hautement qualifi�es. Les banques publiques, quant � elles, ont du mal � r�cup�rer leurs provisions qu’elles ont accord�es sous forme de cr�dits de financement aux transformateurs de tomate. Il s’agit d’un v�ritable cercle vicieux qui exige l’intervention urgente de l’Etat pour mettre de l’ordre dans cette fili�re, d’autant plus que l’adh�sion de l’Alg�rie � l’OMC est imminente, tout comme sa ratification de l’accord avec l’Union europ�enne. Actuellement, il existe quelque 15 000 tonnes de concentr� de tomates chez les conserveurs de l’Est, qui fournissent 60 % de la production nationale de ce fruit. Cette situation risque de freiner l’�lan de d�veloppement que conna�t depuis plus d’une vingtaine d’ann�es la fili�re de la tomate industrielle, car les producteurs traditionnels, face aux difficult�s financi�res qu’ils rencontrent et une sp�cialisation � outrance, seront contraints d’opter pour d’autres cultures.
Nabil Keba�li

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