Le Soir Sat : LA TELE PAR ADSL
De la vraie t�l�, pas du "streaming"


Dans de nombreux pays, l'ADSL a ouvert l'acc�s � des dizaines de programmes t�l�, sans parabole ni la moindre antenne raccord�e, ni c�ble sp�cial. Utilisant la ligne t�l�phonique sans surco�t au niveau de l’abonnement, l’ADSL — qui en est � ses premiers pas en Alg�rie — peut constituer une alternative de choix � la parabole, � condition toutefois que l’Etat permette la reprise des cha�nes �trang�res par des op�rateurs publics et priv�s.
L'ADSL est l'une des technologies utilis�es actuellement pour se connecter � Internet que les cha�nes de t�l�vision peuvent techniquement utiliser pour �mettre leur programme. Cela n’a rien � voir avec le streaming qui permet d�j� � de nombreux programmes de diffuser via le web, comme le fait par exemple Canal Alg�rie. Ce syst�me est �galement connu sous le nom de TV On Line. Fonctionnant sous Windows Media ou real Video, cette diffusion se fait � travers l’�cran de l’ordinateur. Mais, l’image n’est toujours pas parfaite. Elle enregistre souvent des arr�ts fort g�nants et ces images fig�es peuvent durer de longues p�riodes, m�me dans le cas d’une connexion � haut d�bit. Par contre, la t�l�vision via ADSL est d’une toute autre qualit� qui n’a rien � envier � celle de la transmission num�rique par sat, avec un son st�r�o et m�me Dolby quand l’utilisateur le diffuse. L’image utilise simplement le c�ble de l’ADSL et vous n’�tes pas oblig�s de vous abonner � Internet pour la recevoir. Bien s�r, il est possible d’avoir aussi Internet en m�me temps, tout d�pend en fait de la formule d’abonnement qui peut �galement s’�tendre aux communications t�l�phoniques illimit�es, comme c’est le cas actuellement en France.
Une bande passante sup�rieure � la normale alg�rienne
La qualit� de la t�l� par ADSL n'est pas tributaire des al�as de la transmission, cela ne signifie par pour autant que la qualit� de l'image est irr�prochable. Elle ne d�pend pas en effet de la transmission du signal, mais du soin apport� � l'encodage vid�o, au format MPEG 2, toujours conform�ment � ce qui se fait par satellite et sur le c�ble, suivant une norme de diffusion europ�enne. Concr�tement, les fournisseurs de contenu livrent leurs programmes en direct aux prestataires techniques. Ces derniers encodent en direct ces flux audiovid�o en MPEG2. C'est la partie d�licate de l'op�ration, celle qui peut g�n�rer des probl�mes de nettet�, de pixellisation ou d'artefacts visuels d�sagr�ables lorsque la compression est excessive. Ceux qui ont pu voir un Divx mal encod� comprendront tout de suite de quoi il retourne, le format de compression n'est pas le m�me, mais les d�sagr�ments sont similaires. Or la compression en MPEG 2 est imp�rative pour ramener le flux num�rique � des dimensions tol�rables pour une transmission par ADSL. Dans le cas d'un DVD, l'encodage se fait � taux variable de 1 � 10 Mbit/s. Autrement dit, une seconde de DVD n�cessite en g�n�ral 5 � 6 Mbit de donn�es, avec des variations continuelles en fonction du type de contenu : un film intimiste ou un talk shaw, parce qu'ils comportent peu d'action, consomment relativement peu de bande passante (2 MBit/s suffisent) ; un film de Honk-Kong ou une course automobile sont au contraire tr�s exigeants (8 Mbit/s). Dans le cas de Freebox TV en France par exemple, la bande passante allou�e peut aller jusqu'� 15 Mbit/s. Ses concurrents sont moins diserts sur cette information, mais d'apr�s la documentation technique disponible sur le site de France T�l�com, Maligne TV semble pouvoir occuper jusqu'� 6 Mbit/s de bande passante. Autrement dit, si Freebox TV et consorts peuvent offrir une excellente qualit� d'image, on reste assez nettement en de�� de la qualit� DVD. Cela n'est pas g�nant dans l'absolu, mais, ponctuellement, cela peut encore rendre des retransmissions sportives un peu p�nibles. Il est toutefois utile de rappeler que nous sommes encore loin de ces vitesses dans l’ADSL alg�rien grand public.
Le modem EEPAD actuel � revoir
Reprenons le cheminement de notre flux num�rique. C'est au niveau du DSLAM, c'est-�-dire des centraux t�l�phoniques o� aboutissent toutes les lignes, que s'effectue le triage des donn�es. Toutes les cha�nes arrivent en effet � ce centre n�vralgique, mais une seule est transmise jusqu'� l'abonn�. Lorsque l'on compose le num�ro de canal d'une cha�ne sur la t�l�commande de son terminal num�rique, l'ordre remonte jusqu'au centre de distribution, qui dans la seconde (moiti� moins en fait...) retourne le programme voulu. Le terminal ADSL, ou plus commun�ment le d�codeur num�rique traduit le signal � la vol�e. Il est reli� � un t�l�viseur par une prise p�ritel ou RCA, �ventuellement � un magn�toscope ou � un syst�me audio. Pr�cisons aussi au passage que rien n'emp�che d'enregistrer les programmes sur magn�toscope ou �ventuellement sur platine DVD enregistrable. Bref, il s'agit d'un �quipement vid�o standard qui devrait s'int�grer sans probl�me � votre installation. Parfois le d�codeur de la TV par ADSL est en m�me temps un modem ADSL dot� de plusieurs fonctions (terminal t�l�phonique et d�codeur MPEG2). Dans le cas d’autres op�rateurs, il faut disposer, en plus du d�codeur TV, d’un modem ADSL. Qu’en est-il de nos modems actuels, ceux utilis�s par exemple dans les connexions EEPAD ? Ils ne seront d’aucune utilit� pour la t�l� par ADSL, puisque les appareils dont il est question ici sont d’un autre type. Dits Multi VC, ils sont en mesure de g�rer distinctement diff�rents canaux. Un canal TV par lequel transitent les bouquets de programme, un canal VOD (Video � la demande) pour l'acc�s aux films � la carte, un canal d�di� � l'acc�s Internet et �ventuellement un canal sp�cifique pour la t�l�phonie par IP. Le seul gros probl�me d'installation tient au fait que le modem et le d�codeur num�rique doivent se situer � proximit� l'un de l'autre, ce qui revient � placer la t�l� et l'ordinateur connect� au Net dans la m�me pi�ce. Mais nous n’en sommes pas l�, car la TV par ADSL reste tributaire du nombre de canaux � distribuer et avec nos trois cha�nes — en fait un multiplex o� les programmes sont diffus�s � des horaires diff�rents, avec quelques rares productions sp�cifiques —, autant dire que cela ne vaut pas le coup. Quant � reprendre des programmes �trangers, cela est contraire � la loi pour le moment surtout s’il s’agit d’op�rateurs priv�s.
S. S.

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