Le Soir Sat : TV SUR MOBILE
Du 3G au DVB-H


La seconde r�volution qu'apporte la t�l�vision num�rique, c'est sa disponibilit� sur des r�cepteurs en mobile. Aujourd'hui, les op�rateurs de t�l�phonie mobile mettent en avant leur offre 3G en pr�sentant la t�l�vision comme un service suppl�mentaire accessible sur le t�l�phone.
Mais vu le prix de communication factur� � l'utilisateur pour regarder son �mission favorite, on risque fort de voir le t�l�phone rang� dans un placard, d�s la premi�re facture re�ue ! Il faut donc imaginer d'autres moyens, moins on�reux que la voie t�l�phonique, pour que la t�l�vision arrive sur le portable. Les deux techniques de diffusion les plus adapt�es � cet usage sont le DVB-H (standard retenu par Nokia) et le DMB-T (standard soutenu par les constructeurs cor�ens tels Samsung ou LG). Les deux technologies ont leurs avantages et leurs inconv�nients. Au plan qualitatif, elles aboutissent � des r�sultats comparables, puisqu'elles utilisent toutes les deux le codage H264 pour la transmission du flux vid�o. L'ISDB-T est un mode de transmission d�velopp� depuis 1997 par les Japonais afin de diffuser de la HDTV ainsi que de la radio en mobile. Cette technologie r�cup�re les avantages de chacune des technologies europ�ennes (DAB/DMB/DVB). Actuellement, aucun autre pays n'a fait le choix d'utiliser ce mode de diffusion. La premi�re diffusion commerciale au Japon est pr�vue pour 2007. Le DVB-H est une modification du standard de t�l�vision DVB-T, lequel n'avait pas �t� con�u � l'origine pour un usage nomade. Le DVB-H incorpore au DVB-T une petite redondance temporelle et une forte protection des flux transmis. Il ajoute �galement un processus permettant une �conomie d'�nergie cons�quente mais qui reste inversement proportionnelle au d�bit � d�coder. L'usage du DVB-H en bande UHF est aujourd'hui quasi impossible car les ressources spectrales sont notoirement insuffisantes. Dans beaucoup de pays, la mise en œuvre du DVBH devra se faire apr�s l'arr�t de la t�l�vision analogique. Le DVB-H demande �galement une puissance sur les �metteurs tr�s nettement sup�rieure au DVB-T car la r�ception ne se fera plus par l'antenne r�teau classique, mais sur une petite antenne incorpor�e au r�cepteur, � une hauteur largement moins importante que l'antenne r�teau (1,5 m�tre au-dessus du sol au lieu de 10 m�tres en moyenne). Cette diff�rence est d'importance, car il faudra un r�seau tr�s dense d'�metteurs. Il faudra �galement multiplier par 10 la puissance de ceux-ci, et tout ceci aura un effet direct sur le co�t de l'infrastructure de diffusion. Les choix du mode de transmission sont �galement diff�rents : pour une r�ception fixe, on privil�gie le d�bit, alors que pour une r�ception mobile, on privil�gie la redondance des informations. Voil� qui rend la cohabitation DVB-T et DVB-H irr�alisable sur le terrain. Gr�ce � l'arriv�e du num�rique dans le monde t�l�visuel, la consommation de ce m�dia risque d'�tre profond�ment modifi�e par l'arriv�e d'une plus grande richesse des programmes propos�s mais �galement de nouvelles fa�ons de regarder la t�l�vision qui jusqu'� aujourd'hui �tait regard�e uniquement dans le salon. La num�risation de la t�l�vision risque de faire appara�tre une certaine interactivit� avec le t�l�spectateur en participant � des jeux en direct par exemple. Les �diteurs de contenus vont certainement imaginer des programmes � destination plus particuli�rement des mobiles. La technologie permet d�s aujourd'hui de recevoir la t�l�vision n'importe o�, reste � savoir si les gens seront s�duits par cette nouvelle utilisation.

Nombre de lectures :

Format imprimable  Format imprimable

  Options

Format imprimable  Format imprimable