Actualit�s : DUBAI
“Peuples des d�serts ...”


A Duba�, ils sont venus des quatre coins du monde. Ils ont en commun les d�serts qui sont leurs espaces de vie. Les habitants des pays d’Afrique, du d�sert de glace au Canada, les Indiens d’Am�rique et les habitants du Y�men, de l’Alg�rie, de la Jordanie et de l’Inde ont apport� un message de sensibilisation. Les invit�s de l’Emirat, � travers les chants, les danses et les diff�rentes conf�rences scientifiques, ont encore une fois attir� l’attention de la communaut� internationale sur le devenir des �cosyst�mes fragiles que sont les espaces d�sertiques.

Le festival des peuples et civilisations du d�sert a pris fin ce jeudi 22 avril. L’espace d’une semaine, les repr�sentants des pays concern�s ont fait l’�v�nement � Duba�. Loin de la prestigieuse cit�, dans le site d’Endurance Village, le festival a rassembl� plus de 900 personnes. Des d�l�gations venues des quatre coins du monde sont venues d�fendre ces grands espaces souvent exploit�es pour leurs richesses naturelles et dont pourtant les �cosyst�mes et les populations elles-m�mes sont menac�s d’extinction. Du d�sert de glace au Canada aux �tendues de l’Afrique du Sud en passant par les Indiens venus de l’Arizona aux Etats-Unis, le Y�men, le Pakistan, le S�n�gal et la lointaine Mongolie, ils ont marqu� l’�v�nement par la particularit� de leurs r�gions respectives. Brassage �tonnant de cultures et de civilisations, qui a fait de cette rencontre un rendez-vous sans pareil. Loin du programme officiel et des s�ries de conf�rences avec pour th�me les questions relatives � la protection des d�serts, les participants au festival des cultures et des d�serts du monde se sont attel�s � r�aliser un programme loin de celui d�ment mis au point par le comit� d’organisation: se d�couvrir mutuellement � travers la musique et les danses concoct�es par les troupes artistiques mais aussi gr�ce � l’�change d’information sur les r�gions, les cultures, us et coutumes. Les repr�sentants des zones d�sertiques pr�sents aux Emirats arabes unis ont r�ussi � leur fa�on le festival en se faisant les ambassadeurs de r�gions souvent pauvres � la population isol�e. D’immenses �tendues exploit�es pour leurs richesses naturelles qui souffrent de d�sordre �cologique. Un h�ritage de l’humanit� dont les ressources alimentent les �conomies internationales, abritant pourtant des peuples qui subissent la faim et la marginalisation.
Les messagers des espaces d�sertiques font l’�v�nement
A Endurance Village, lors du festival, et en d�pit des maintes lacunes enregistr�es dans l’organisation de l’�v�nement, l’ambiance s’est impos�e d’elle-m�me. Venues �voquer leurs r�gions respectives et apporter un message de sensibilisation, les diff�rentes d�l�gations n’ont pas failli � leur mission. Dans le camp situ� dans le d�sert � 70 km de la ville de Duba� et am�nag� pour l’�v�nement, un espace a �t� consacr� aux stands des pays repr�sent�s. L’espace d’une tourn�e, le visiteur balaye du regard les symboles et les messages v�hicul�s par les cultures et civilisations pr�sentes � Duba� et ayant le d�sert en commun. Pendant la journ�e, le village est plong� dans la torpeur en raison de la forte chaleur atteignant les 40 degr�s, les participants mettent en stand-by leurs activit�s et pr�f�rent faire connaissance avec les diff�rentes facettes de la ville de Duba�, en visitant ses art�res et boulevards. Cependant, d�s que l’astre solaire d�cline dans le ciel, le site reprend vie comme par magie. En procession et suivant leur ordre de passage dans le spectacle, les troupes artistiques se dirigent vers l’amphith��tre install� pour l‘occasion sur la piste de course de chevaux faisant partie du complexe. Dans une ambiance bon enfant, les troupes r�p�tent leurs num�ros en plein air et tout autour de la sc�ne. Les spectateurs, pourtant peu nombreux en d�pit de l’envergure de l’�v�nement, sont subjugu�s par la particularit� et la richesse des spectacles et autres repr�sentations qui ont fait office d’un v�ritable tour du monde. R�gal pour les yeux, le tourbillon de couleurs, de genres musicaux, de pas de danses, et d’ondulation des corps est loin de laisser indiff�rent. Impossible de d�tourner le regard, ne serait-ce que pour une fraction de seconde du man�ge vertigineux. Les Indiens venus de l’Arizona, aux Etats-Unis d’Am�rique, ont choisi la sobri�t� en optant pour un chant spirituel et des pas de danses au rythme quasi ralenti. Les pr�sents, longtemps apr�s la fin de la repr�sentation, avaient encore en t�te les notes des �tranges incantations. Pas de r�pit pour le spectateur qui, � peine remis de ses �motions, replonge dans la magie des danses hindoues et pakistanaises, des d�fil�s des Inuites venus du d�sert de glace et du rythme langoureux de la prestations de la troupe marocaine. Les jeunes S�n�galais n’ont pas rompu le charme, bien au contraire, leur spectacle a laiss� les pr�sents essouffl�s comme s’ils avaient bien suivi pas � pas la repr�sentation forte en �motion. Le rythme endiabl� impos� aux tam-tams par les jeunes artistes, les sauts, la gestuelle pr�cise, sensuelle, parfois pourtant violente, � la limite du supportable, a suscit� des applaudissements qui n’en finissaient pas. La nuit est bien avanc�e quand, rompus de fatigue, les artistes refont en chemin inverse le trajet menant au camp. Etrange cort�ge �voluant dans la nuit que celui des personnes en tenues de spectacle souvent chatoyantes et peinant pour traverser plusieurs centaines de m�tres de sable pour rentrer au camp o� sont install�s les chalets r�serv�s � l’h�bergement. Au milieu de la nuit, le spectacle se poursuit mais de fa�on informelle. Install�s dans des kheimas, les participants sont soucieux de d�couvrir les particularit�s des repr�sentants des nations pr�sentes. Le contact se fait � travers la musique et les danses artistiques. C’est ainsi que les rythmes des intonations venues du Y�men ont donn� naissance � un �trange ballet de danseurs h�t�roclites originaires aussi bien du Y�men que du S�n�gal, de l’Inde, des Etats-Unis, des Emirats arabes et du Tchad. Chaque jour a apport� ses surprises au festival des d�serts du monde � Duba�. Autant de symboles qu’ont apport�s dans leurs bagages les messagers des espaces d�sertiques souvent m�connus. F. Zohra B.

ELLE A �T� ADOPT�E A DUBAI
Une charte consacr�e � la lutte contre la d�sertification

La communaut� internationale s’est engag�e � changer les choses � travers l’application des d�cisions qui d�couleront de la comm�moration de l’ann�e 2006 qui sera celle des d�serts. Une charte consacr�e notamment � la lutte contre la d�sertification est �galement en chantier dans le cadre du festival d�serts du monde. Dans la ville de Duba�, des sp�cialistes sont venus exposer la situation qui pr�vaut dans les r�gions d�sertiques. Leur but �tant de tirer encore une fois la sonnette d’alarme pour attirer l’attention des d�cideurs et de la communaut� internationale sur le danger qui plane sur ces �cosyst�mes fragiles. A Duba�, pr�s de 40 ministres de l’Environnement de la Culture et du Tourisme ont proclam� une charte des d�serts du monde. Le document sur lequel reposent les espoirs des protecteurs de ces �cosyst�mes appelle notamment � la cr�ation d’une instance internationale de consultation compos�e d’organisations gouvernementales et d’organismes locaux. L’instance ainsi mise en place s’attellera � g�rer le dialogue et la recherche ainsi qu’� assurer le transfert des technologies entre les pays concern�s. Ainsi a �t� soulign�e la responsabilit� de l’ensemble des pays vis-�-vis du ph�nom�ne de d�sertification F. Z. B.

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