Actualit�s : FRICTIONS ENTRE LES GARDES-COTES ET LES P�CHEURS DE ZEMMOURI
Mer agit�e mais calme annonc�


Une partie de la corporation des p�cheurs du port de Zemouri (W. de Boumerd�s) est en col�re contre les gardes-c�tes de ce port qui, selon plusieurs matelots, leur m�nent la vie dure en appliquant de mani�re exag�r�e la loi �et ils en inventent d’autres !� s’exclame M. Tazrout, propri�taire d’un sardinier.
Pour le pr�sident de l’association locale des patrons de p�che et des p�cheurs, M. Boudjema� Boualem il y a des d�passements “il est exig� un rapport d’expertise pour de simples op�rations de maintenance sur des embarcations. Cette expertise co�te au minimum 10.000 DA. Des proc�s- verbaux sont dress�s lorsque est constat�e l’absence d’un marin � bord d’une embarcation en activit�, m�me pour une maladie.” Il nous cite le cas d’un patron qui aurait �t� condamn� par la justice � 5 000 DA d’amende pour la maladie de l’un de ses marins-p�cheurs absent pendant l’inspection. “De plus, l’attestation de r�ussite � l’examen de m�canicien de bord remise dans l’attente de la d�livrance du dipl�me n’est pas accept�e alors qu’il y a un d�ficit de machinistes dont la pr�sence est obligatoire sur chaque sardinier�. Il constate en outre que les gens du m�tier sont mal re�us par les officiers. Pour le pr�sident de l’association des propri�taires de petits m�tiers, M. Tarzoult, les p�cheurs de cette cat�gorie, notamment ceux qui ont acquis leur embarcation par le biais de l’Ansej et le programme de la solidarit� nationale, sont marginalis�s, et m�me interdits arbitrairement de p�che. Ce responsable, qui est aussi propri�taire d’un sardinier sur lequel, selon ses dires, 8 personnes travaillent, dira qu’il est � l’arr�t depuis plus de deux mois � cause des moult tracasseries bureaucratiques �alors que des gens p�chent sans aucun papier�, nous a-t-il affirm� avec une col�re � peine contenue. Les patrons et les p�cheurs que nous avions rencontr�s, ce samedi, n’h�sitent pas � brandir une menace de gr�ve pour se faire entendre. Le jeune lieutenant des gardes-c�tes en place depuis 9 mois reste �tonn� de cette mont�e subite de cette fi�vre. �Nous n’avons aucun probl�me avec la majorit� des p�cheurs. Seuls quelques �l�ments ont, par contre des probl�mes avec les lois et les r�glements en vigueur dans le domaine maritime et la p�che�, nous dit cet officier ainsi que son coll�gue qui n’ont pas �t� r�ticents � communiquer pour d�fendre leur fonction et l’institution qui les emploie. Le lieutenant d�ment l’all�gation relative � l’exigence de la pr�sence d’un expert pour les r�parations courantes, �la preuve : le propri�taire a effectu� ses travaux normalement�, argumente-t-il et avant d’ajouter : �Seuls deux patrons voulaient installer des passerelles sur leurs embarcations, cela modifie les donn�es sur la stabilit� des bateaux, l’avis d’un sp�cialiste est donc requis�. Il nous montre par ailleurs le registre o� sont consign�es les infractions constat�es. �Le contrevenant est libre de signer ou de ne pas signer le P-V et dans tous les cas c’est la justice qui tranche.� Par la m�me occasion, il r�pond aux accusations d’abus d’autorit� en lisant le passage par lequel est enregistr�e la carence � bord d’un sardinier de la moiti� de l’�quipage. Il �num�re les missions de son service, � savoir celles de police, de douane, de s�curit� maritime et de travail sur les embarcations ainsi que la pr�servation du domaine public maritime. �Les gens s’�tonnent que nous puissions arr�ter un pilleur de sable, cela fait partie de notre devoir s’agissant de la d�fense de l’�cologie marine� ajoutera- t-on, son coll�gue nous exhibe le texte de loi 01/11 et le code maritime. �voil� le probl�me ! Cependant, nous ne sommes qu’un service public qui est dans l’obligation d’ex�cuter les lois. C’est au l�gislateur que revient le droit de les changer s’il y a dysfonctionnement. Par rapport aux petits m�tiers interdits de sortie au large, la r�ponse, selon le lieutenant, commandant l’unit� des garde-c�tes, est que ces bateaux ont �t� attribu�s � des b�n�ficiaires qui n’ont aucun document maritime et qui n’ont pas de lien avec ce m�tier. Concernant la r�ception des marins, il clame sans h�siter : “Nos portes restent ouvertes”. Sur ce, il donne instruction pour ramener le registre de dol�ances mis � la disposition des visiteurs avant de pr�ciser : “Nous avions organis�, en 2004, 6 s�ances d’information et de sensibilisation sur les lois r�gissant l’activit� professionnelle de la p�che et les probl�mes li�s � ce secteur”.
Abachi L.

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