La d�tention du journaliste Mohamed Benchicou, directeur du journal Le Matinincarc�r� � la prison d’El-Harrach depuis le 14 juin, sa r�cente condamnation et celles de quatre journalistes de son quotidien � la prison ferme pour diffamation, et le rejet par la cour d’appel d’Alger de sa demande de libert� provisoire pour raison de sant� n’ont pas laiss� indiff�rents les Alg�riens r�sidant � l’�tranger, et plus particuli�rement en France.

Hier, � l’appel du Rassemblement pour une Alg�rie progressiste (RAP) devait se tenir un rassemblement devant le consulat d’Alg�rie � Marseille pour dire �halte � la r�pression contre les journalistes, les syndicalistes et les militants pour les droits d�mocratiques�. Mais aussi et surtout pour d�noncer le harc�lement contre la presse depuis que des journalistes sont, pour leurs �crits jug�s diffamatoires, menac�s d’emprisonnement. La p�nitence prononc�e le 19 avril dernier par le tribunal d’Alger-Centre — deux et trois mois de prison ferme — � l’encontre de cinq journalistes du Matin dont Mohamed Benchicou, directeur du titre, a suscit� une vague d’indignation. Contrairement � ce que claironnent les autorit�s publiques et certains politiques en Alg�rie, les journalistes sont bel et bien condamn�s � la prison ferme pour leurs �crits. Le RAP �exige la reparution du journal Le Matin�, pour rappel, suspendu depuis le 24 juillet dernier, et la lib�ration de son directeur condamn� le 14 juin dernier � deux ans de prison ferme et incarc�r� le m�me jour. D�tenu dont l’�tat de sant� se d�t�riore jour apr�s jour et dont la demande de mise en libert� pour raison m�dicale lui a �t� refus�e le 20 du mois en cours. Cinq jours plus t�t, la secr�taire nationale aux Droits de l’homme et aux Libert�s du Parti socialiste fran�ais saisissait le pr�sident de la R�publique � propos de Mohamed Benchicou. Adeline Hazan demandait � Abdelaziz Bouteflika �d’acc�der � � la demande du directeur du Matin�En raison de son �tat de sant� et des conditions carc�rales difficiles dans lesquelles il se trouve.� Parce qu’ayant l’intime conviction que �tant les motifs ayant conduit � l’incarc�ration de Mohamed Benchicou et � sa condamnation, que les diverses convocations auxquelles il doit r�pondre depuis sa cellule, semblent relever de la volont� de le briser personnellement pour ses �crits et d’en faire un exemple pour museler une presse qui se r�v�lerait trop critique, trop ind�pendante�, la secr�taire nationale aux Droits de l’homme et aux Libert�s du PS demande au premier magistrat du pays d’offrir �les garanties d’un proc�s juste et �quitable…�. A travers le cas Benchicou �j’attire l’attention � du chef de l’Etat sur la situation de �la libert� de la presse en Alg�rie� en �voquant les journalistes r�cemment condamn�s � la prison ferme et �en pensant� � ce que risquent le caricaturiste Ali Dilem et l’humoriste Hakim La�lam. Rappelons que le maire socialiste de Paris en visite � Alger et re�u hier par le chef de l’Etat a �t� sollicit� par la F�d�ration internationale des journalistes, FIJ, et bien d’autres associations et personnalit�s pour s’exprimer � partir d’Alger �formellement ou informellement� sur le cas Benchicou et le harc�lement des journalistes. Sa�da Azzouz

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