C’est en pr�sence de tous les membres de la direction nationale du RCD dont son pr�sident, le Dr Sa�d Sadi, et des milliers de citoyens anonymes mais aussi ses ex-compagnons de lutte au sein du MCB, Djamel Zenati, Arezki A�t Larbi, Merzouk Zebda, Idir Tagrawla, Abdellah Bendaoud, pr�sident du Mouvement culturel chenoui, M’hand Amarouche, entre autres, que Salah Boukrif, terrass� par une crise d’asthme lundi dernier, a �t� inhum� hier dans son village natal Ath-Brahim, commune de M’chedallah.
Le Dr Sa�d Sadi a, lors de l’oraison fun�bre, rendu un vibrant hommage � l’homme int�gre et de conviction que fut le d�funt Salah, qu’il a connu de son vivant et pour la premi�re fois, dira-t-il, dans la prison de Berrouaghia. Depuis, “cet homme infatigable, qui a toujours r�pondu pr�sent pour la promotion du combat d�mocratique en Alg�rie, n’a jamais baiss� les bras, jusqu’� son dernier souffle”, et ce, ajoutera le Dr Sadi, malgr� toutes les propositions all�chantes que le pouvoir n’a cess� de lui faire pour obtenir son silence � jamais avec de l’argent”, mais, dira Sadi, Salah fait partie de cette race d’incorruptibles et d’honn�tes, et, aujourd'hui, s’adressant aux jeunes et � la population des arouch de M’chedallah, “vous devez �tre fiers d’avoir enfant� un h�ros, un roi qui a tout donn� pour cette patrie et sans aucune contrepartie”. Pour sa part, Ali Brahimi, compagnon de lutte du d�funt, dira : “Je viens de perdre un fr�re avec lequel j’ai partag� toutes les luttes d�mocratiques que nous avons entam�es depuis 1973”, date de leur admission � la facult� d’Alger apr�s l’obtention du baccalaur�at. “Moins de quatre jours avant sa disparition, j’�tais en sa compagnie lors de la marche du 20 Avril � Bouira. C’est une grande perte. Salah est mort dignement et c’est tout � son honneur en ces temps de renoncements et de retournements de vestes.” Djamel Zenati n’en pense pas moins sur le d�funt qu’il dit avoir connu lors des �v�nements d’Avril 1980. “Malgr� nos chemins divergents apr�s les ann�es 1990, il reste que l’homme �tait toujours respectable pour ses convictions et son combat pour la d�mocratie. C’est vraiment une perte pour l’Alg�rie d�mocratique”, dira-t-il enfin. M’hand Amarouche s’est dit abasourdi par la perte de son fr�re de combat tant au sein du MCB que du RCD, que fut Salah. Rachid Mechou n’a pu retenir ses larmes en �voquant les ann�es de luttes qu’il avait men�es avec le d�funt. Enfin, Mme Boukrif, la veuve du d�funt qui a re�u durant la matin�e la visite des repr�sentants des œuvres sociales du minist�re de l’Enseignement sup�rieur, dont le d�funt relevait, pour lui remettre une enveloppe financi�re, a refus� cat�goriquement l’argent en d�clarant que cette mani�re d’agir du minist�re est une insulte pour son d�funt mari. Selon elle, les pers�cutions et les harc�lements dont il fut l’objet de la part du minist�re depuis que le RCD avait quitt� le gouvernement en mai 2001 en sont pour beaucoup dans la d�t�rioration de sa sant�. “Je le sentais mourir � petit feu, dira-t-elle en sanglots, sans que je puisse faire quoi que ce soit malgr� mon m�tier de m�decin.” “Pourtant, il a toujours travaill� avec abn�gation et il ne m�ritait pas le sort que l’administration du minist�re lui r�servait”, encha�nera Mme Samia Ka�d, membre du conseil national du RCD. Signalons enfin que plusieurs d�l�gu�s des arouch surtout les antidialoguistes ont tenu � �tre pr�sents pour saluer la m�moire de Salah Boukrif, un militant infatigable de la d�mocratie et des droits de l’homme. C�t� partis politiques, outre le RCD dont des centaines de cadres et de simples militants �taient pr�sents, on a relev� la pr�sence du repr�sentant de l’ANR � Bouira, du f�d�ral de l’UDR � Bouira ainsi que tous les membres de son bureau, et un membre du bureau national, M. Ba�liche, alors que M. Amara Benyoun�s n’�tait pas venue. Celui-ci aurait �t� inform� que la famille du d�funt ne souhaiterait pas sa pr�sence.
Y. Y.

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