“Monsieur le ministre d’�tat, ministre des Affaires �trang�res, invit� du forum du quotidien El Bilad, vous avez d�clar� � propos de l’incarc�ration de M. Mohamed Benchicou, directeur du journal Le Matin, “qu’il est inexact de dire que celui-ci est emprisonn� pour d�lit d’opinion.
Il a bien �dit� un livre et il a �crit durant des ann�es ce qu’il voulait ...” Je tiens � vous rappeler tr�s respectueusement, Monsieur le Ministre, que le 19 avril 2005 M. Benchicou et 4 autres journalistes du quotidien Le Matinont �t� condamn�s � des peines fermes pour d�lit de presse. Que d�s lors et que vous le vouliez ou pas des journalistes sont condamn�s � des peines fermes pour leurs �crits. Ceci demeure un autre probl�me qui concerne la hi�rarchie judiciaire et ne peut �tre sujet � pol�mique quand bien m�me celle-ci proc�de d’une personnalit� de haut rang convaincue par ailleurs que la presse dans notre pays dispose “d’une libert� en somme toute relative”. Cela �tant, convient-il de souligner que M. Mohamed Benchicou ayant entrepris un pourvoi, il n’est donc pas d�finitivement condamn� et � ce titre il doit �tre en toute circonstance prot�g� par la sacro-sainte pr�somption d’innocence, ce grand principe de notre l�gislation p�nale ne permettant aucune sp�culation sur sa culpabilit� ou sur la nature du d�lit pour lequel il est poursuivi. Dont acte.”
Me Abdallah Benarbia

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