Actualit�s : PR�VENTION DES RISQUES INDUSTRIELS MAJEURS
Sonatrach se trace une feuille de route


Plus d’une ann�e est pass�e apr�s l’explosion survenue le 19 janvier 2004 au complexe de liqu�faction de gaz naturel de Skikda. Les premi�res le�ons de ce drame commencent � �tre tir�es. En ce sens, le groupe Sonatrach et le secteur de l’�nergie et des mines se sont trac� une feuille de route en mati�re de pr�vention, anticipation et gestion des risques technologiques majeurs (RTM).

Ch�rif Bennaceur- Alger (Le Soir)- C’est ce qui a �t� d�velopp� hier � l’h�tel El-Aurassi lors d’une rencontre scientifique sur le th�me des RTM et la m�decine de catastrophe. Regroupant des experts nationaux et �trangers, cette rencontre a �t� organis�e par la direction des œuvres sociales de Sonatrach sous le patronage du ministre de l’Energie et des Mines, le Dr Chakib Khelil. Une th�matique, au regard de �l’urgence � importante pour une industrie p�troli�re et gazi�re � r�put�e � risque �, selon le PDG de Sonatrach, M. Mohamed Meziane, qui a estim� que �la s�curit� de nos installations, la sant� de nos personnels et la pr�servation de nos environnements naturels et social ont toujours �t� inscrites dans les politiques du groupe�. Certes, selon Mohamed Meziane, �Sonatrach n’a enregistr�, en quarante ann�es d’activit�, qu’un seul sinistre qui par son ampleur et ses effets peut �tre class� dans la cat�gorie des risques technologiques majeurs�. Un genre d’accident qui selon lui �se caract�rise justement par la faible probabilit� de leur occurrence et la gravit� de leurs incidences �. N�anmoins, il a reconnu que �la faiblesse de leur fr�quence est une source de baisse de la vigilance alors m�me que leurs cons�quences peuvent �tre si graves qu’elles d�passent nos capacit�s propres de r�action�. Cela �tant, selon son P-DG, Sonatrach s’est trac�, pour l’ensemble des situations l’impliquant, une feuille de route �tout � fait claire� o� � la s�curit�, la sant� et l’environnement occupent une place privil�gi�e �. A ce propos, une approche nouvelle, globale et syst�matis�e � l’�chelle du groupe, des questions de la s�curit� a �t� adopt�e. Soit, la cr�ation et la mise en place, depuis 2002, d’une direction centrale HSE, l’adoption de politiques et des engagements solennellement pris pour � pr�server la sant� des travailleurs et r�duire � z�ro le nombre d’accidents de travail�. Mais aussi pour �assurer l’int�grit� de notre patrimoine industriel �difi� pendant 40 ans et r�duire � z�ro le nombre d’incidents�. Il est aussi question d’une intense activit� d’audit, d’organisation et de mise en œuvre de vastes programmes de s�curisation et de contr�le du risque par le recours � l’expertise internationale. Plusieurs complexes industriels des activit�s amont et aval ont �t� audit�s et des programmes d’actions correctives arr�t�s. Les investissements HSE pr�vus pour les deux prochaines ann�es sont de l’ordre de 1,2 milliard de dollars dont plus de 50% concernent l’am�lioration de la s�curit� des unit�s industrielles. De m�me, les r�gles, normes et standards d�coulant de ces principes sont en cours d’�laboration selon Mohamed Meziane pour qui �nous avons d�cid� de faire tout ce qu’il y a � faire pour mettre Sonatrach aux standards internationaux�. En somme, � d’�tre aussi pr�ventifs et proactifs que nous savons �tre r�actifs et aussi bons dans la gestion du risque et dans l’identification de l’incident que dans la r�action � l’accident�.
R�duire la fr�quence des accidents
Une douzaine de circulaires ont �t� �mises depuis le d�but 2005 par le minist�re de l’Energie, portant des instructions fermes et pr�cises � l’endroit de tous les op�rateurs du secteur dans le but de juguler la multiplication de certains accidents. Une mobilisation, pr�ventive et dissuasive qui a, selon le secr�taire g�n�ral de ce minist�re, Fay�al Abb�s, �pratiquement �limin� plusieurs formes d’accidents et nous continuons � r�duire la fr�quence de ce qui en reste�. Par ailleurs, le secteur a engag� un ensemble de mesures qui visent l’am�lioration des conditions de s�curit� au niveau des installations industrielles et notamment la constitution d’une banque de donn�es fiables qui recense tous les incidents techniques et les accidents enregistr�s ainsi que leurs causes. Une banque de donn�es aliment�e, selon Fay�al Abb�s, par un syst�me int�gr� de reporting et de traitement de l’information et par la r�vision p�riodique des proc�dures de gestion et d’exploitation. En fait, la tutelle estime imp�ratif de �mettre un terme � l’extension anarchique� des p�riph�ries de certains sites industriels pour prot�ger les populations et s�curiser les installations. Ces sites industriels �sensibles � en mati�re de s�curit�, sont des �sources de dommages collat�raux � l’�gard des habitations qui ne respectent pas les distances limit�es par les p�rim�tres de s�curit� impos�es par la l�gislation et la r�glementation en vigueur�.
Les auteurs d’un accident sanctionn�s
Cela �tant, le Parlement a adopt� en d�cembre 2004 une loi relative � la pr�vention des risques majeurs et � la gestion des catastrophes dans le cadre du d�veloppement durable. Une loi qui vise � pr�venir et prendre en charge les effets des risques majeurs sur les �tablissements humains, leurs activit�s et leur environnement. A ce titre, elle dicte des r�gles qui reposent principalement sur l’engagement de mesures effectives et proportionn�es, visant � pr�venir les risques, � un co�t �conomiquement acceptable. Ainsi, un plan g�n�ral de pr�vention des risques industriels et �nerg�tiques a �t� initi� et d�finit un syst�me de veille et d’alerte ainsi que des programmes de simulation nationaux assortis d’un syst�me int�gr� de gestion des catastrophes. Pour rendre incitatives les dispositions de cette loi, des sanctions sont pr�vues � l’encontre de tous ceux qui seraient responsables de la survenance d’un accident, outre le renforcement de la concertation et de la coordination intersectorielle en termes de pr�vention et de lutte contre les risques majeurs. A rappeler qu’une soixantaine d’�tablissements industriels en Alg�rie ont �t� class�s � haut risque dont celui de l’incendie repr�sente 41%, l’explosion 41% et la toxicit� 16% selon des donn�es fournies par un repr�sentant du minist�re de l’Am�nagement du territoire et de l’Environnement, M. Belhadjoudja. C. B.

 

COMPLEXE GNL DE SKIKDA
Le train g�ant lanc� fin 2005

Les travaux de construction du train �g�ant� � grande vitesse reliant le port de Skikda au complexe gazier de Skikda d�buteront fin 2005. D’une capacit� de 4,5 millions de tonnes, ce projet sera financ� � hauteur de 100% par Sonatrach. C. B.

 

LOI RELATIVE AUX HYDROCARBURES
Tr�s prochainement au Journal officiel

La loi relative aux hydrocarbures, adopt�e r�cemment par le Parlement, sera publi�e tr�s prochainement au Journal officiel. C’est ce que le secr�taire g�n�ral du minist�re de l’Energie et des Mines, Fay�al Abb�s, s’exprimant au nom du Dr Chakib Khelil, a indiqu� en ouverture de cette rencontre scientifique. Une loi dont l’article 109 pr�cise qu'�une p�riode maximum de mise en conformit� de 7 ans est accord�e pour adapter les op�rations, les installations et les �quipements r�alis�s avant la date d’entr�e en vigueur de la pr�sente loi aux textes l�gislatifs et r�glementaires fixant les normes et standards techniques de s�curit� industrielle, de pr�vention et de gestion des risques majeurs et de protection de l’environnement �. En outre, l’article 18 de cette loi subordonne l’exercice des activit�s dans le secteur des hydrocarbures � �la r�alisation pr�alable d’une �tude d’impact environnemental et l’obligation d’�laborer des mesures de pr�vention et de gestion des risques environnementaux associ�s aux dites activit�s�.
C. B.

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