Actualit�s : LANCEMENT DU CHANTIER D'UN MILLION DE LOGEMENTS
La p�nurie de sable risque d’entraver le projet


La p�nurie de sable qui touche essentiellement le centre du pays risque-t-elle d’entraver le programme du million de logements ? Les diff�rents intervenants estiment que si l’approvisionnement n’est pas r�tabli rapidement, beaucoup de projets ne pourront �tre livr�s � temps. Certains mettent en garde contre l’utilisation d’un sable non conforme qui remettrait en cause la s�curit� des ouvrages.
Nawal Im�s- Alger (Le Soir)- En l’espace de quelques semaines, le prix du camion de sable est pass� de 15 000 DA � 52 000 DA. Une hausse expliqu�e par des nouvelles mesures draconiennes qui interdisent l’extraction du sable de la mer et des oueds. Cette �fili�re�, principal pourvoyeur du march�, s’�tant subitement tarie, les sp�culateurs ont saisi l’occasion pour revoir les prix � la hausse. S’en est suivie une r�action en cha�ne. La rupture de stocks a eu pour effet imm�diat de ralentir la cadence des travaux dans plusieurs chantiers. Si les autres r�gions du pays ne semblent pas souffrir de cette situation, c’est qu’il existe une explication rationnelle. Dans la r�gion centre, il n’y a pas de carri�res de sable � m�me d’alimenter le march�. Rencontr� hier au niveau de la Safex, un responsable de la division mini�re au niveau de l’entreprise priv�e GDB explique que ce sont les nouvelles dispositions qui sont � l’origine de la situation de p�nurie. �Avant que l’extraction du sable ne soit interdite dans les oueds et plages, c’�tait l’anarchie totale.� Il estime � cet �gard que le temps qu’un peu d’ordre soit mis, la p�nurie s’installe. La solution ? A son avis, seule la promotion de l’activit� mini�re peut � long terme venir � bout du probl�me de la disponibilit�. D’ailleurs son entreprise exploitera dans les jours � venir un nouveau gisement situ� � Hamman-Melouane � Blida. Elle fera l’extraction d’un sable qui sera utilis� pour les travaux de finition. Le sable qui sera extrait n’est en effet pas adapt� au b�ton arm�, pour l’�tre il doit r�pondre � des normes pr��tablies. En d�pit de garde-fous clairement �tablis, certains constructeurs peuvent tricher et utiliser un sable non-conforme, une s�rieuse menace pour la s�curit� des œuvres b�ties. Comment les entreprises charg�es de la construction fontelles pour contourner cette situation ? Visiblement, chacune d’entre elles a ses propres m�thodes. A Cosider, par exemple, entreprise tr�s engag�e dans le cadre du programme du million de logements et du relogement des sinistr�s, la p�nurie de sable a �t� r�gl�e. Apr�s quelques semaines de tension, l’entreprise a trouv� la solution. Des zones d’emprunt de sable ont �t� d�gag�es afin de permettre au chantier de red�marrer. Rencontr� hier, � l’occasion de la tenue du Salon du b�timent et des mat�riaux de construction, M Azzef, directeur de communication du groupe Cosider, a en effet reconnu que l’entreprise avait quelque peu souffert de cette p�nurie avant que des solutions ne soient enfin d�gag�es. Il certifie en outre que les projets ne subiront pas de contre-coup. De nombreux chantiers seront livr�s en juillet. Il s’agit notamment de logements retap�s dans le cadre du relogement des personnes ayant perdu leurs habitations apr�s le s�isme du 21 mai dernier. Mais une solution � long terme ne s’impose-t-elle donc pas ? Si, r�pondent des sp�cialistes. Il serait temps de penser � exploiter d’autres mat�riaux tout aussi indiqu�s que le sable. Une r�flexion sera d’ailleurs initi�e � l’occasion de la tenue, le 16 mai prochain, d’un colloque international d�di� � la question. Des intervenants �trangers viendront apporter la preuve qu’on peut s’orienter vers de nouveaux horizons.
N. I.

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