Sports : APR�S LES JEUX M�DITERRAN�ENS D'ALMERIA 2005
Quelle place pour la planification ?


A Ath�nes (2004), puis � Almeria (2005), le sport alg�rien, tel que con�u et g�r� actuellement, a prouv� toutes ses limites et a, de surcro�t, enregistr� un recul, voire un d�clin net et bien pr�cis. Et pour �tre qualitativement repr�sent�, car la quantit� n�a plus sa raison d��tre, � P�kin (2008) et au-del�, une nouvelle approche, sinon de nouvelles mesures doivent �tre �dict�es aux acteurs du mouvement sportif national.
Imaginons, supposons que le d�partement de M. Yahia Guidoum, le MJS en l�occurrence, puisqu�il est le concepteur de toutes les politiques en direction de la jeunesse et des sports, eu �gard aux r�sultats obtenus, � l�occasion de cette 15e �dition des Jeux m�diterran�ens, apr�s une analyse objective, quoique d�j� apparente � l��il nu aille vers une rationalisation des moyens en sa possession ! Les r�sultats obtenus depuis l�ind�pendance � ce jour, et l�histoire du mouvement sportif national feraient, alors, appara�tre un ancrage certain de quelques disciplines sportives seulement. Ce recensement et hormis le football, pour des consid�rations politiques et populaires, mettra en �vidence l�athl�tisme, la boxe, la natation, le judo, l�halt�rophilie, la gymnastique, le handball, le volley-ball et un tant soit peu, le basket-ball. Ensuite, il sera ais� d��tablir que le basket ne jouit d�aucune notori�t�, sur le plan des r�sultats bien entendu, contrairement au handball et au volley-ball qui accusent d�sormais un retard flagrant sur le continent apr�s l�avoir domin� des ann�es durant. La gymnastique disposant de peu de moyens pour s��panouir a quand m�me offert quelques satisfactions sur les �chelles continentales et r�gionales. Idem pour l�halt�rophilie qui a approch� les cons�crations mondiales, sans pour autant, les atteindre, tout en s�incrustant dans la hi�rarchie continentale et surtout r�gionale. Quant au judo et � l�exception des titres et autres rangs de Meridja, Rebbahi, etc. et surtout de Souakri, malgr� une domination assidue et soutenue en Afrique, n�arrive toujours pas � escalader les podiums olympiques et mondiaux. La natation, dont le chef de file est Salim Il�s, est parvenue � bousculer un ordre bien �tabli. Il�s est class� respectivement 7e et 8e lors des derniers J.O. La politique pr�conis�e une d�cennie durant, celle consistant en l�octroi de bourses de pr�paration � l��tranger pour les nageurs pr�sentant des pr�dispositions assez int�ressantes, a-telle atteint ses objectifs ? La FAN et surtout le MJS sont les seuls � m�me d�y r�pondre � cette question concernant la boxe, il est utile de pr�ciser qu�un recul net et sans �quivoque aucune la caract�rise depuis quelques ann�es. Absente non seulement lors des derniers jeux Olympiques dans les c�r�monies de remise de m�dailles, mais aussi absente, du moins sur le podium, lors des championnats du monde seniors et juniors, alors qu�habitu�e, jadis, � rafler des titres. La boxe alg�rienne a perdu r�cemment son titre africain. Regression confirm�e � l�occasion de ces derniers Jeux d�Almeria. Nul besoin de rappeler que l�athl�tisme a, lui aussi, perdu du terrain devant les concurrents arabes et africains. Ce constat est tir� du fait que depuis le dernier titre mondial obtenu par Sa�d Guerni Djabir sur 800 m, aucune autre cons�cration n�est venue �gayer le sombre sort de cette discipline. Une fois l�analyse boucl�e, car tellement �vidente, il sera question, probablement, d�une hi�rarchisation des disciplines sportives, tout comme d�ailleurs les niveaux attribu�s aux athl�tes. Partant, il sera proc�d� au classement de ces disciplines sportives, � titre d�exemple, selon une grille � trois niveaux : mondial, continental et enfin national. A partir de ce classement, les objectifs seraient alors fix�s. Puis, un �ch�ancier sera �tabli avec des �tapes d��valuation p�riodiques aux fins de reconqu�rir les espaces perdus et de surcro�t r�aliser les objectifs assign�s � tout un chacun. En proc�dant de la sorte, le MJS mettra fin aux sp�culations, bien entendu a posteriori, �mises apr�s chaque d�route des sportifs alg�riens, � propos de l�insuffisance de moyens, voire de l�in�galit� de leur distribution. Ensuite, mais toujours dans la pens�e, les concepteurs, selon les niveaux dans lesquels sont class�s les disciplines sportives et aussi conform�ment aux objectifs qui lui sont d�volus, accorderont les moyens financiers notamment. Cette concentration, voire ce r�ajustement dans l�octroi des cr�dits et autres subventions comblera le manque � gagner de ces sp�cialit�s sportives pour p�renniser leurs exploits mondiaux et surtout olympiques. Il conviendrait alors d��mettre un choix sur la volont� des pouvoirs publics quant � la place et surtout � la nature du sport qu�ils aimeraient voir se d�velopper : un sport de loisirs, un sport de masse ou un sport d��lite et de haut niveau ? Une fois la r�ponse connue, le reste viendra� Inutile de souligner que toute politique sportive a besoin de r�unir cinq fondements essentiels pour son amorce, � savoir l�option politique, l�infrastructure, les moyens financiers, l�encadrement et enfin la planification. Le r�seau infrastructurel existe bel et bien, mais c�est son utilisation qui soul�ve indignations de la part des sportifs. Si classement il y a, les terrains, pistes, salles et autres piscines seront, �galement, class�s et ne seront ouverts qu�aux athl�tes y correspondant� En parlant de l�athl�tisme, � titre illustratif, le stade annexe du stade 5-Juillet est surpeupl� du fait que tout le monde y acc�de, y compris les pratiquants occassionnels. Idem pour la natation o� tout le monde est entass� dans les couloirs pour nager et am�liorer ses chronos. Il est �vident que continuer � g�rer le sport de la sorte, en jumelant les novices avec l��lite, en leur offrant les m�mes commodit�s et en leur r�servant les m�mes cr�neaux, ne fera qu�acc�l�rer le processus d��chec. Occulter, aussi, le fait qu�aucune nation dans le monde n�est parvenue � �tre championne olympique dans tous les sports, comme l�on essaye de le faire chez nous en mettant toutes les disciplines sportives sur un pied d��galit�, ne fera qu�accro�tre les d�convenues. L�encadrement est-il � m�me de r�aliser des r�sultats ? Oui� Et pas besoin de preuves pour argumenter. Boulmerka, Morceli, feu Soltani et Benida-Merah, les plus titr�s de tous, ne sont-ils pas le pur produit d�entra�neurs alg�riens ? C�est justement parce que, � commencer par le MJS, les cadres du sport et ceux appel�s injustement d�ailleurs les �empiriques�, ceux qui ont suivi un cycle de formation, ont �t� mal consid�r�s et souvent d�nigr�s pour une histoire de r�sultats n�gatifs pour des �ch�ances conjoncturelles. D�mobilis�s, ils sont partis ailleurs o� ils ont fait les beaux jours de certains pays moins r�put�s auparavant. A c�t�, l�Alg�rie s�est attach�e les services d��trangers � coups de milliards sans pour autant parvenir � se qualifier � des tournois continentaux, lesquels tournois �taient accessibles avec des entra�neurs nationaux et souvent pay�s d�risoirement. L�utilisation rationnelle de ce capital humain, en le s�curisant et en le valorisant, redonnerait au sport alg�rien ses lettres de noblesse. Franchement, les moyens humains et financiers ainsi que l�infrastructure existent et sont disponibles pour amorcer une nouvelle politique sportive � long terme. Alors, qu�est-ce qui fait d�faut ? L�absence de l�option politique, � savoir les priorit�s sportives et la reconqu�te de l�autorit� dans le secteur, et la planification, bien entendu. Maintenant que la voie, voire l�id�e d�une nouvelle d�marche quant � la gestion futuriste du sport est sugg�r�e, ne doit-on pas observer une halte pour un �change de visions ? Sans complexe aucun, il y a lieu de savoir que les g�ants actuels, dans le domaine sportif s�entend, ont tout d�abord imagin� une issue, puis le r�ve est devenu r�alit�. Alors, � quand l��claircie ?
Salim In�s

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