R�gions Est : S�TIF
D�tresse d�une �pouse


�Y a-t-il une justice en Alg�rie ?�, s�interroge en pleurs madame Gueddoudj Hadda, une �migr�e qui s�est d�plac�e � notre bureau pour nous relater sa douloureuse histoire.
�En septembre 2004, mon mari, lors d�un voyage effectu� en Alg�rie, avait pris � mon insu et dans le plus grand des secrets une seconde �pouse. Cette union a �t� proclam�e par un juge du tribunal de A�n- Oulm�ne�. Ayant eu vent de cette union, je me suis d�plac�e � A�n-Oulm�ne, o� j�ai intent� un proc�s pour demander l�annulation de ce mariage, car deux articles du code de la famille ont �t� bafou�s (article 8 et article 34). D�apr�s l�article 34, il est possible de prononcer la nullit� du mariage puisque la seconde �pouse n�est autre que la fille de son fr�re de lait. C�est pour cette raison que la famille proche de mon �poux n�a pas �t� convi�e � la c�r�monie. Aussi, le juge ayant scell� cette union n�a pas v�rifi� la r�alit� de mon consentement comme l�exige la loi (la polygamie est assortie du consentement pr�alable de l��pouse. Le juge doit v�rifier la r�alit� de ce consentement). Lors du proc�s, j�ai apport� la preuve par des t�moignages nombreux, r�p�t�s et d�un r�el s�rieux attestant que le p�re de la seconde �pouse et mon mari lui-m�me ont �t� allait�s par une seule et m�me femme. Malheureusement, le juge de A�n-Oulm�ne qui a instruit l�affaire n�avait pris en compte que la d�claration des t�moins de mon mari et qui n��taient autres que les parents de la seconde �pouse, plus cr�dibles aux yeux du juge que les miens. Ces t�moignages d�une importance capitale ont �t� �cart�s avec le plus grand m�pris adress� � un t�moin. J�estime qu�au cours de ce simulacre de proc�s, mes droits les plus �l�mentaires ont �t� bafou�s et j�ai �t� victime d�une proc�dure judiciaire tram�e d�injustice. Comment expliquer le fait que le juge qui a prononc� cette union n�a pas v�rifi� le consentement de la premi�re �pouse ? J��tais absente au moment des faits, et je n�ai mandat� personne pour me repr�senter. J�ai demand� au juge de me fournir l�identit� des t�moins pour d�montrer le parjure, mais l� aussi, je me suis heurt�e � cette loi du silence si pr�cieuse lorsque les r�gles n�ont pas �t� respect�es�. A la fin, Mme Gueddoudj demande aux plus hautes instances du pays de lui rendre sa dignit� et d�interc�der aupr�s des autorit�s l�gales pour une r�vision de ce proc�s et confondre les falsificateurs et les faux t�moins. �J�en appelle � vous Messieurs, ainsi qu�� toutes les personnes �prises de justice afin qu�il soit mis un terme � cette parodie de justice. Je suis une citoyenne alg�rienne qui refuse la justice du fait accompli�, conclut-elle.
I. S.

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