Trois jours apr�s avoir �t� interpell� par des policiers, Ali Benhadj, l�ex-num�ro deux du parti dissous a �t� inculp� et plac� sous mandat de d�p�t par le procureur de la R�publique pr�s le tribunal de Hussein Dey, a-t-on appris de source s�re. Son fr�re Abdelhamid Benhadj, interpell� lui aussi le m�me jour, a �t� plac� sous contr�le judiciaire par le m�me magistrat.
Selon notre source, le procureur de la R�publique a retenu contre Ali Benhadj plusieurs chefs d�inculpation, � savoir �atteinte � la s�ret� de l�Etat, apologie du crime et du terrorisme, appel au meurtre, apologie du terrorisme international, atteinte � l�institution judiciaire, propagation de la fitna, usurpation de fonction de responsable d�un parti dissous et d�tention d��crit subversif�, en l�occurrence la lettre lue sur l�antenne de la cha�ne satellitaire d�El Djazira. A ce titre, le mis en cause a �t� transf�r� � la prison d�El-Harrach en attendant que la justice fixe la date de son proc�s. De son c�t�, le fr�re de Ali Benhadj, en l�occurrence Abdelhamid, qui �t� plac� quant � lui sous contr�le judiciaire, est poursuivi par la justice pour �complicit�. Pour rappel, Ali Benhadj a �t� interpell� mercredi dernier � Alger par la police apr�s avoir fait une d�claration � la cha�ne satellitaire arabe Al-Jazira. La t�l�vision en question l�a interrog� sur le rapt de deux diplomates alg�riens � Baghdad, peu avant l'annonce de leur ex�cution par leurs ravisseurs du groupe du chef d'Al-Qa�da en Irak, Abou Moussab al-Zarqaoui. En effet, avant son interpellation, Ali Benhadj a d�clar� sur la cha�ne Al-Jazira qu'il "salue les moudjahidine sur le sol de la r�sistance en Irak, que Dieu les aide � faire face, avec fermet� et d�termination, � l'occupant spoliateur, � ses agents et ses acolytes (...) d'autant que l'histoire nous a appris que le djihad et la r�sistance sont la seule r�ponse � l'occupation". Les deux Alg�riens ont �t� enlev�s "en tant que diplomates et ambassadeurs (...). Or, en accr�ditant des ambassadeurs et des diplomates dans un pays sous occupation, (leur) Etat ne fait que l�gitimer cette occupation, ce qui est inacceptable aux plans de la charia et de la politique", a-t-il ajout�. Tout en d�clarant qu'il "n'y a pas de peuple, autre que le peuple alg�rien, qui puisse comprendre la r�sistance (en Irak)", Ali Benhadj a ajout� "ne pas pouvoir dicter aux moudjahidine ce qu'ils doivent faire" pour les deux diplomates alg�riens enlev�s." Je formule une requ�te, et j'esp�re qu'elle sera prise en consid�ration", a ajout� Ali Benhadj, dont l'intervention sur Al-Jazira a �t� interrompue. Selon son fr�re, rapport� par l�AFP, �Ali Benhadj �tait sur le point de demander "la lib�ration des diplomates (...) en reconnaissance au peuple alg�rien". Le groupe du chef d'Al-Qa�da en Irak, Abou Moussab al-Zarqaoui a annonc� mercredi dernier sur Internet avoir ex�cut� les deux diplomates alg�riens enlev�s � Baghdad le 21 juillet. Il avait affirm� mardi, soit la veille qu'il tuerait ces deux diplomates, Ali Belaroussi, 62 ans, et Azzedine Belkadi, 47 ans. Pour rappel, Ali Benhadj, lib�r� le 2 juillet 2003 apr�s avoir purg� une peine de prison de 12 ans, est constamment surveill� par des policiers en civil. Il lui est, notamment, interdit de faire toute d�claration politique, des pr�ches, d'assister � des r�unions publiques et d'y prendre la parole. Ce m�me personnage avait refus� de signer un proc�s-verbal du tribunal militaire de Blida, lui signifiant toutes ces interdictions.
Abder Bettache
youcefabder@hotmail.com

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