L�importance du r�le de la Protection civile et dans la pr�servation des vies humaines et du patrimoine est m�connue ou sous-estim�e par la majorit� des citoyens jusqu�au moment o� survient une calamit� ou un sinistre quelconque.
L� tous les regards, toutes les sollicitations, tous les souhaits et toutes les exigences se tournent vers cette institution dont on d�couvre le r�le capital au-del� des critiques et des d�nigrements dont certains n�omettent pas de la charger : ce corps n�intervient jamais assez vite, au gr� des victimes et t�moins, parfois inactifs, des calamit�s et sinistres, et encore moins avec l�efficacit� souhait�e par tous. La m�connaissance, la sous-estimation, la critique et le d�nigrement, refl�tant tr�s souvent des exigences et des comparaisons irr�alistes, se transforment parfois en admiration face au courage et aux sacrifices de ces agents sans vaincre pour de bon la subjectivit� caract�risant nos comportements passionnels et irrationnels au sens n�gatif de ces termes. Pourtant la Protection civile, autrefois tr�s faible et d�risoirement �quip�e, est � nos c�t�s, visible et pr�sente � chaque occasion, le plus souvent mauvaise ou dramatique, elle agit dans l�anonymat, sans bruit hormis celui de ses sir�nes, elle ne se d�veloppe peut �tre pas au rythme voulu et au prorata des exigences de l�heure mais en fonction des moyens que lui consacre l��tat. A Tizi-Ouzou pr�cis�ment, l�unique unit� d�autrefois est devenue l�unit� centrale aux c�t�s de onze autres unit�s de da�ra couvrant plus de la moiti� des circonscriptions administratives mais intervenant partout � chaque fois qu�il s�av�re n�cessaire de le faire compte tenu de la configuration g�ographique de la wilaya et de sa couverture v�g�tale. Le programme de d�veloppement vise � couvrir les 21 da�ras de la wilaya pour se mettre au diapason des besoins croissants de la wilaya en mati�re de protection des vies humaines et du patrimoine forestier. La plupart des 1500 villages sont soit mitoyens avec la for�t, soit carr�ment � l�int�rieur, ce qui multiplie les risques d�incendie par imprudence et complique la mission des pompiers particuli�rement en terrains accident�s inaccessibles aux moyens m�caniques de lutte contre les feux. Ces derniers sont donc combattus avec des moyens manuels, signale le chef d�unit� qui se joint � son sup�rieur pour saluer la collaboration de la population. Les sp�cificit�s de la wilaya semble �tre prises en charge dans les projections de la Protection civile. Outre l�unit� d�Azeffoun, qui sera inaugur�e prochainement, la nouvelle unit� d�Azazga, celle de Ouacif, une nouvelle unit� d�intervention � Tizi-Ouzou auxquelles il faut ajouter le si�ge de la direction qui sont tous en cours de r�alisation, il est pr�vu d�inscrire cinq ou six nouvelles unit�s, selon le colonel de la Protection civile qui dresse pour nous un premier bilan des interventions de la saison. Sur cinq plages autoris�es couvertes par la Protection civile contre six l�an dernier � la plage centrale d�Azeffoun ayant �t� interdite cette ann�e � aucune noyade n�a �t� enregistr�e � l�exception d�un d�c�s survenu dans une plage non autoris�e. Sur le front des feux de for�ts, il a �t� enregistr�, entre le 1er juin et le 27 juillet, pas moins de 160 incendies de for�ts qui ont br�l� 576 ha parmi lesquels 342 de for�ts et 234 autres ha entre maquis, broussailles et r�coltes, soit en tout trois fois plus que l�an dernier, pr�cise le colonel, qui semble quelque peu surpris par la pr�cocit� de ces incendies comparativement aux ann�es pr�c�dentes. Questionn� sur l�origine de ces incendies, le colonel estime que 80 % sont dus aux imprudences et 65 % se situent � la lisi�re des routes. Ce sont donc des bouts de cigarettes jet�s par des usagers de la route, les nettoyages qu�op�rent imprudemment les riverains des for�ts, en cette saison au lieu de le faire plus t�t, et les d�charges publiques le plus souvent sauvages qui provoquent 80 % des feux de for�ts. Quant au 20 % restant... La strat�gie de lutte contre les feux de for�ts consiste d�abord � prot�ger les villages puis � attaquer le foyer de l�incendie, selon le chef d�unit� qui signale �galement la mise en place de 2 colonnes mobiles de 60 hommes, chacune et de 10 engins de lutte contre le feu plus un camion ravitailleur en eau de 12 000 litres. Install�es � Bouira et B�ja�a, ces colonnes mobiles ont entre autres mission d�assister en cas de besoin la wilaya de Tizi- Ouzou. Le chef d�unit� �value � 24 le nombre d�interventions effectu�es durant le mois de juin et 111, celles enregistr�es entre le 1er et le 22 juillet.
Premi�re colonie de vacances pour enfants de pompiers de Tizi-Ouzou
Les enfants des agents de la Protection civile n�oublieront pas de si t�t la journ�e du 27 juillet 2005, o� t�t le matin, ils se sont retrouv�s pr�s de 200 �g�s de 8 � 12 ans au sein de l�unit� centrale de Tizi-Ouzou � qui a connu une animation particuli�re et joyeuse pour la circonstance � pour prendre le d�part vers Tigzirt apr�s un examen m�dical complet. Cette journ�e et ce d�part resteront grav�s dans leurs m�moires toutes fra�ches comme un geste sans pr�c�dent dans les annales de la Protection civile de Tizi-Ouzou. C�est la premi�re fois, selon le responsable des �uvres sociales confirm� par le colonel et le chef d�unit�, que cette institution enregistre un tel �v�nement permettant aux enfants, priv�s, particuli�rement en cette p�riode de mobilisation permanente, de la pr�sence de leurs p�res, de go�ter aux joies de la mer, de se d�tendre apr�s 11 mois de stress engendr�s par les risques permanents guettant leurs p�res, tout le temps sur la br�che, affrontant tous les dangers pour sauver la vie de leurs concitoyens et pour pr�server le patrimoine de la collectivit� et les biens priv�s contre des incendies, les inondations et autres sinistres. C�est un premier acquis inscrit � l�actif du syndicat autonome Snapap majoritaire au sein de la Protection civile qui a d� batailler tr�s dur pour obtenir la d�centralisation des �uvres sociales autrefois concentr�es au niveau de la direction g�n�rale et sans b�n�fice pour la wilaya de Tizi-Ouzou et la plupart des autres r�gions du pays, selon le responsable des �uvres sociales affirment, par ailleurs, que la pr�sente colonie de 21 jours est la premi�re au niveau national. Elle a failli ne pas avoir lieu compte tenu de l�interdiction � heureusement r�vis�e juste � temps � par le minist�re de l�Education d�affecter les �tablissements scolaires aux colonies de vacances. Une course contre la montre sera donc engag�e par les �uvres sociales et la direction de la Protection civile afin d�organiser cette colonie en un temps record, un v�ritable d�fi � l��gard du temps et des habitudes, selon les responsables des �uvres sociales. Install�e dans un lyc�e de Tigzirt, la colonie qui est plac�e sous la direction de Sa�d Toulait, un cadre de la Cnas, ayant une tr�s longue exp�rience en la mati�re, est supervis�e par le responsable des �uvres sociales, Mouloud Douf�ne, en l�occurrence et elle regroupe 192 enfants de 8 � 12 ans � � raison de 2 enfants maximum par agent � pour une session unique de 21 jours en raison de la contrainte temps qui a pr�valu � sa pr�paration. Elle n�en est pas moins une fiert� commune de la commission des �uvres sociales et de la direction locale de la Protection civile.
B. T.

Nombre de lectures :

Format imprimable