Le repr�sentant personnel du pr�sident de la R�publique et ministre d�Etat, Aboudjerra Soltani, chef du HMS et membre par ailleurs de l�alliance pr�sidentielle au pouvoir, a anim� un meeting � la salle des actes de l�ex-INH de Boumerd�s. Devant un auditoire compos� essentiellement des militants de son parti, renforc�, � l�occasion, par des coll�giens et des �coliers ramen�s par bus depuis la commune de Kharrouba pour remplir la salle, l�orateur a r�serv� la majeure partie de son allocution � la Kabylie.
Il a dit entre autres : �Au lendemain de la visite du pr�sident, nous sommes venus d�livrer quelques messages.� Il a enclench� son attaque en assenant : �J�ai entendu le chef de l�Etat dire que des mains alg�riennes travaillent pour l��tranger.� Avant cette assertion, il avait pris le soin de dire par trois fois : �Je suis exclusivement au service de l�Alg�rie.� Et d�ajouter : �Certains r�fl�chissent d�j� � un nouveau drapeau.� Revenant sur la langue amazighe, il a martel� plusieurs fois la formule de Ben Badis et a m�me fait appel � l�historicit� du patriarche Ibrahim pour dire que les fondements et les constantes nationales ne seront pas pr�s d��tre chang�es. Il a fait donc abstraction de l�article 3 bis de la Constitution pour lancer une fetwa contre la langue des Berb�res, bonne, selon son raisonnement, � servir de patois pour les non-initi�s � l�Arabe. A suivre le num�ro un de Hamas, la reconnaissance de tamazight est synonyme d��vangilisation de l�Alg�rie. �Que ceux qui veulent devenir chr�tiens le disent publiquement�, il ajoute plus loin : �Aucun Alg�rien ne dira qu�il est chr�tien aucune Alg�rienne ne dira qu�elle est chr�tienne.� Sur sa lanc�e, il pr�cise : �Dans les pays du monde les minorit�s qui ont des probl�mes avec leur pays ont �t� les justifications des interventions �trang�res.� Passant du r�le d�homme d�Etat � celui de pr�dicateur, il se lance par la suite contre l�opposition, en utilisant toujours le terrain de la religion : �J�entends �� et l� des gens parler de projet de soci�t�. Qu�ils (les opposants) ram�nent leur projet et nous soumettrons alors cette question au vote du peuple : voulez-vous devenir des Chr�tiens ?� Pour lui, l�issue ne fait aucun doute. �Ces gens recevront une double claque�, a-t-il pr�dit. Quand il a abord� le th�me du jour, � savoir la charte pour la paix et la r�conciliation nationale les terroristes n�avaient eu l�honneur � sa virulence ! Il les invite � saisir l�occasion historique pour se repentir. Quant � leurs dirigeants, il leur demande de reconna�tre leur responsabilit�. �Il ne faut pas regarder dans le r�troviseur�, conseille-t-il aux Alg�riens. Quant � la trag�die nationale il recommande �galement de ne pas s�attarder sur les d�tails. �C�est dans les d�tails qu�habite le diable qui aime allumer le feu de la fitna.� Les observateurs pr�sents perplexes, ne purent s�emp�cher de se poser la question : les 200 000 morts, les milliers de disparus, les centaines de milliers de bless�s et les milliards de destructions repr�sentent- ils uniquement des d�tails ?
Abachi. L.

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