Sports : PARLONS-EN
Le soutien � l��chec


Mohamed Raouraoua est malade. Le pr�sident de la FAF est fatigu� par ce qu�arrive au football alg�rien. Tellement fatigu� qu�il se sentait coupable, au premier degr� s�entend, de tous les �checs qui ont jalonn� son premier mandat � la t�te de l�instance f�d�rale. Raouraoua a compris, d�s lors, qu�il faut laisser les affaires du football � celui, ou ceux qui peuvent rem�dier aux d�faites, qui peuvent marquer � la place des buteurs et coacher convenablement les clubs et les s�lections.
Il avait ainsi solennellement annonc� qu�il ne se pr�sentera pas aux �lections de la FAF pr�vues en novembre. Une d�cision pour le moins courageuse d�un homme auquel tous, sans exception, reconnaissent le travail titanesque accompli dans la modernisation de la premi�re footballistique en Alg�rie. Sans risque de nous tromper, la FAF est devenue un minist�re du football, avec des moyens bien meilleurs que le MJS et un personnel plus qualifi� de celui qui occupe les bureaux et murs du building du 1er-Mai. Raouraoua est un bon, tr�s bon m�me gestionnaire. Son malheur est d��tre- sans exag�ration aucune-le pr�sident en second de tous les Alg�riens, un peuple qui a le foot dans le sang et qui vit mal les d�boires de ses footballeurs. Raouraoua a compris tout cela et a pr�f�r� se retirer, car pour lui, le bon gestionnaire est celui qui assume ses �checs. Apr�s tant d�ann�es de besogne, le pr�sident de la FAF voulait se mettre � l��cart et vivre en paix. Et il m�rite bien. Son sacrifice est mal r�compens�. L�Alg�rie du football a r�gress�, mais son �uvre est enti�re. Ce qui n�est pas le cas de tous ceux qui, aujourd�hui, font pression, � travers les motions de soutien et les gesticulations folkloriques, sur lui pour qu�il se repr�sente aux �lections de la f�d�ration. Ceux-l� m�mes qui n�ont rien fait pour am�liorer le quotidien des footballeurs et des millions de supporters. Ce sont des pr�sidents de clubs et de ligues qui s�accrochent � travers la personne de Raouraoua � leurs int�r�ts mercantiles, o� le joueur est une partie du b�tail et la licence est un visa pour le paradis. Ces messieurs se devaient de le soutenir par leur travail sur et en dehors du terrain, pour d�velopper cette pratique et chasser les ph�nom�nes pervers qui s�y sont incrust�s (violence, corruption etc.) et non pas � travers des motions de soutien dont l�objectif avou� est de profiter des dividendes pour lesquelles ils sont capables de se travestir�
M.B.

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