Culture : TIZI-OUZOU
Le ramadhan : une culture et un mode de vie !


L�animation culturelle des nuits de Ramadhan commence petitement mais tr�s t�t par rapport aux ann�es pr�c�dentes, particuli�rement celles ou ce mois sacr� co�ncidait avec la recrudescence des actes terroristes et o� les vagues de froid hivernal et automnal.
Les Tizi-Ouz�ens qui par ennui, qui par habitude ou par n�cessit� sont plut�t du genre couche-t�t, savent veiller tard quand c�est n�cessaire et utile � l�exemple des festivals des chants et danses populaires, des semaines culturelles amazighes, des semaines cin�matographiques, des semaines culturelles �trang�res et autres manifestations all�chantes. Le mois de Ramadhan tient � cet �gard une place privil�gi�e, il est une p�riode de l�ann�e o� les activit�s culturelles se multiplient, s�intensifient et se diversifient comme rarement durant le reste de l�ann�e. Deux phases de la journ�e s�imposent � chacun de nous, avant la rupture o� les gens sont cens�s travailler et vaquer � leurs occupations, apr�s la rupture du je�ne r�serv�e au tarawih et � d�autres formes de pi�t� pour les uns, aux loisirs, jeux de soci�t�, soir�es artistiques, galas de musique et spectacles en tous genres quand il y en a pour les autres. Les uns et les autres n�oublient pas de d�ambuler dans la rue pour dig�rer des repas plus ou moins copieux vite consomm�s pour aller prendre l�air, rendre visite aux parents et amis ou retrouver les copains pour d�interminables parties de cartes ou de dominos. De loto aussi pour les citoyens des zones rurales plus frustr�s que les citadins en mati�re de loisirs sauf l� o� les associations culturelles font preuve d�imagination et de dynamisme pour meubler agr�ablement et utilement le temps mort de leur environnement. Dans ce cas, les projections vid�o succ�dent aux soir�es th��trales, po�tiques et musicales, aux conf�rences-d�bats, aux exhibitions d�arts martiaux... Ceux-l� sont dispens�s de se rendre au chef-lieu de wilaya chaque soir sauf cas exceptionnel o� la Maison de la culture, notamment, programme une belle affiche � l�exemple de ce mois de Ramadhan o� elle aligne de tr�s c�l�bres vedettes de la chanson comme A�t Menguellet, Chaou, El Hanka, A. Chercham, N. Benyoucef, Hac�ne Ahr�s, Rabah Asma, Rachid Bellik, Brahim Tayeb, Zeddek Mouloud, Massa Bouchafa, Akli Yahyat�ne, Ali Ideflawen, Farid Gaya, Hassiba Amrouche... Dans ces cas-l�, c�est l�envahissement de l��tablissement dont les responsables sont contraints de r�p�ter la programmation de certaines idoles de la jeunesse et de faire appel au forces de l�ordre pour contenir la foule assoiff�e de musique, frustr�e d�activit�s culturelles en d�pit des efforts de cette institution. Il faut dire que la Maison de la culture r�alis�e dans les ann�es 1970 � l�emplacement de l�ancienne prison coloniale est devenue trop exigu� avec ses 900 places assises. Son projet d�extension maintes fois exhib� et miroit� pour �pater la galerie ne parvient toujours pas � franchir le cap des bonnes intentions. Pourtant la demande est grande, elle est d�autant plus envahissante que les infrastructures culturelles se sont r�tr�cies de 4 salles de cin�ma au lieu de progresser avec l�accroissement de la population. Cela fait des lustres que la Maison de la culture, second�e �pisodiquement par le th��tre communal maintes fois saccag� et le plus souvent ferm�, fait face en solo aux fortes sollicitations culturelles. Rien que pour ce mois de Ramadhan, une trentaine de galas sont pr�vus � son affiche du 5 octobre au 2 novembre prochain.
B. T.

Nombre de lectures :

Format imprimable  Format imprimable

  Options

Format imprimable  Format imprimable