Le ballon rond alg�rien continue de tourner en rond. Les �liminations et les humiliations n��taient pas finies que voil� les m�thodes staliniennes s�incruster dans les m�urs de nos responsables. La force n�est plus � la raison, mais aux influences et plus : le trafic d�influence pardi.
Mohamed Bouchama- Alger (Le Soir) - Quand le pr�sident de la R�publique lan�ait, en marge de la c�r�monie des oscars alg�riens, une invitation � Issa Hayatou, le pr�sident de la Conf�d�ration africaine et membre du CE de l�instance mondiale du football, ainsi qu�� Michel Hidalgo, ex-s�lectionneur de la France et expert en football, pour �faire un �tat des lieux� les observateurs s��taient alors empress�s qui pour applaudir l�initiative pr�sidentielle, qui pour la d�nigrer pour la simple raison que, soutiennent- ils, �le linge sale doit �tre lav� en famille�. L�exploration m�ritait quand m�me d��tre tent�e, tant les Alg�riens n�admettent plus qu�en �leur marche sur les pieds�. Quelques semaines apr�s cette invite, certaines voix annon�aient que l�ordre de mission octroy� � ces deux personnalit�s, MM. Hayatou et Hidalgo, consistait en un audit sur tout qui emp�cherait le football alg�rien de retrouver les bons rails, conclusions devant, par la suite permettre aux �initi�s� d�aller chercher les v�ritables rem�des pour que les Alg�riens se r�concilient avec leur sport favori. MM. Hayatou et Hidalgo, attendus au d�part le 5 octobre, sont arriv�s � Alger avec 24 heures de retard. Leurs premiers pas sur le sol alg�rien �taient ex�cut�s au si�ge de la FAF o� Hadj Raouraoua, le pr�sident de la F�d�ration nationale, leur a dress� un tableau sur la r�alit� footballistique en Alg�rie. En fait, l�expos� �tait plus une �Chorba� pour l�expert fran�ais qui tentait d�avoir un maximum d�information � propos de l��volution acad�mique des footballeurs alg�riens. Car, pour ce qui est du pr�sident camerounais de la CAF, le briefing a eu lieu en d�autres lieux, d�autres circonstances. Le lendemain, dans le b�timent minist�riel du 1er- Mai, les discussions �taient plus s�rieuses. Les services du minist�re avaient pr�par� un m�morandum dans lequel ils ont �offert� tous les d�tails � propos de la relation entre la tutelle et la structure du football national. M.Guidoum, le ministre du secteur de la Jeunesse et des Sports pensait bien faire en soutenant que cette explication se doit de tourner autour des voies et moyens � m�me de relancer le football national. Le ministre a commenc� son expos� par un �tat des lieux mettant en avant les carences enregistr�es dans diff�rents domaines �en d�pit des efforts financiers et mat�riels consentis par les pouvoirs publics�. M. Guidoum s'�tait d�j� engag� � entreprendre des mesures d'urgence dans une premi�re �tape � l'image de la relance de la formation, la prise en charge des jeunes talents apr�s leur d�tection, la r�habilitation et la maintenance des infrastructures sportives. La question de "la transparence dans la gestion des clubs sur les plans humain et financier est devenue un imp�ratif que nul ne peut occulter", a estim� M. Guidoum. Alors que le technicien fran�ais prenait note de l�avis autoris�, le pr�sident de la CAF se lan�ait dans un r�quisitoire sans merci envers les pouvoirs publics alg�riens �coupables� � ses yeux de la d�ch�ance du sport roi en Alg�rie, notamment en s�ing�rant dans les affaires de la FAF, organisme qui, selon le pr�sident de la CAF, ob�it aux r�gles et r�glements de la FIFA. D�s lors, le ministre sortira de sa pochette-surprise un carnet dans lequel sont not�es toutes les op�rations contract�es par l�instance f�d�rale alg�rienne durant le mandat de Raouraoua. Chiffres � l�appui, M. Guidoum expliquera les errements de la f�d�ration dans sa mission principale, � savoir le d�veloppement de la pratique. Le ministre fera remarquer que les moyens attribu�s par son minist�re d�passent et de loin les besoins de la f�d�ration de Raouraoua, plut�t g�t� comparativement � ces pr�d�cesseurs. Les d�penses de la FAF, signifiera le ministre, sont plus ax�es sur la s�lection, avec les r�sultats que tout le monde conna�t, qu�au d�veloppement du football ou la formation et la programmation font figures de parents pauvres. M. Hayatou, apparemment � la page de la situation chaotique de la pratique footballistique en Alg�rie, fera valoir l�argument de l��tat, jug� �bon�, des infrastructures o� se tiennent les comp�titions de football en donnant l�exemple du stade du 5-Juillet, �un joyau du sport africain�, dira-t-il, ce � quoi M. Guidoum l�invitera sur-le-champ � faire une vir�e au stade de Kouba dont l��tat est en d�gradation avanc�e sans que la FAF d�cide de d�programmer les matches du club local qui �volue en Superdivision. Sur un autre registre, le ministre de tutelle �voquera l��tat de d�liquescence avanc� connu par la pratique chez les jeunes dont les rencontres sont programm�es � des horaires impossibles. Hayatou a voulu r�cup�rer cette donne pour fustiger le minist�re qui avait organis� des plateaux durant la p�riode estivale en direction des jeunes des 48 wilayas du pays, jugeant l�op�ration inopportune du moment que ce r�le �choit � la f�d�ration et non aux institutions de l�Etat. Ce � quoi, le ministre a ripost� en faisant valoir la raison d�Etat dans la massification du sport. Hayatou, quelque peu g�n� par les nouveaux d�tails expos�s, �vitera de rendre son verdict au sujet du bras de fer MJS-FAF dont il s�est fait, l�espace d�une visite de 48 heures et m�me en compagnie de son �pouse, l��cho et la jonction avant d�annoncer qu�il fera le n�cessaire � son retour au Caire (Egypte), o� si�ge la CAF. Raouraoua, membre de l�ex�cutif de l�instance africaine, qui dit ne pas vouloir se repr�senter pour un second mandat � la t�te de la FAF, devra, en tout cas, peser de tout son poids pour aiguiller le raisonnement du Camerounais, certainement perturb� par l��limination des �Lions Indomptables� de la phase finale de la Coupe du monde. Comme quoi, dans les malheurs�
M.B.

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