R�gions Centre : BLIDA
Un p�re, son �pouse et leurs quatre filles jet�s � la rue


�Nous sommes d�sesp�r�s � cause de l�indiff�rence des responsables de notre pays. Pourtant, nous avons droit � la vie, au logement et � la scolarit� car nous sommes des enfants de l�Alg�rie et nous le resterons malgr� tout�, c�est ce que les riverains de la cit� des 418-Logements � Beni Tamou ne peuvent s�emp�cher de lire quotidiennement en passant par cet endroit.
Cet �crit griffonn� ing�nument sur une pancarte par Mounia El Mohri, 14 ans, jet�e � la rue avec son p�re, sa m�re et ses trois s�urs exprime en filigrane, une d�tresse profond�ment ressentie par cette adolescente qui ne sait pas pourquoi elle se retrouve, en ce mois de pi�t� et de mis�ricorde, � la rue. En effet, la famille El Mohri a �t� expuls�e le 30 septembre 2005, � la veille du mois de Ramadhan, d�un logement situ� dans la commune de Beni Tamou et appartenant au p�re de l��poux, d�c�d� en 1997, au motif que l�appartement en question �tait au nom d�une autre personne que celui du d�funt p�re. Ce dernier n�ayant pu l�acqu�rir d�finitivement de la CNEP pour raison d��ge avait c�d� les droits � l�acquisition � une autre personne sous la condition de continuer d�y habiter moyennant le paiement d�un loyer au nouvel acqu�reur. Le fils Abdelkader n��tant pas au courant du contrat de location qu�avait sign� son p�re devant un notaire, s�est retrouv�, � son corps d�fendant, l�otage� d�une proc�dure dans laquelle il n��tait pas responsable. C�est ainsi qu�une d�cision de justice en sa d�faveur fut prononc�e et suivie d�un ordre d�expulsion. N�ayant pas o� aller d�autant que le p�re ne per�oit que 9 000 DA, la famille El Mohri s�est vue contrainte d�entreposer ses meubles dans la cour de la cit� et d�improviser un espace pour passer les nuits � la belle �toile Mounia 14 ans, Selma 11 ans, Yousra 6 ans et A�cha 4 ans affichent, m�me sans vouloir les d�visager, un regard culpabilisant car leur intense tristesse reste apparente malgr� leur na�vet� et leur innocence. Le p�re reste pantois devant l�insensibilit� des autorit�s locales, notamment les responsables de la da�ra de Oued El-Alleug ainsi que ceux de la Direction de l�action sociale auxquels il a remis une lettre. �Mes enfants sont traumatis�s psychologiquement et ont contract� certaines maladies depuis qu�ils sont � la rue. Mon espoir r�side dans votre intervention quant � une solution � mon cas�, dira le malheureux p�re � la directrice de l�action sociale. Toujours est-il, cette famille fonde tout son espoir sur la directrice sachant qu�elle peut interc�der en leur faveur aupr�s du ministre de la Solidarit�. �Jamais je n�aurais imagin� qu�un jour je subirai ce sort alors qu��difices et �coles portent le nom d�El Mohri en reconnaissance de la bravoure et du sacrifice de mes oncles�, nous dira-t-il atterr�. Par ailleurs, � Beni Tamou, on croit savoir que 20 logements sociaux sont pr�ts et vont �tre distribu�s incessamment.
M. B.

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