R�gions Ouest : TLEMCEN
Fin du Ramadhan, la ville replonge dans le silence


Le mois sacr� a fait ses valises. Les sp�culateurs ont certainement r�alis� de tr�s bonnes affaires, ce qui n�est pas le cas du pauvre citoyen qui a vu sa bourse r�tr�cir et fondre jusqu�au dernier sou de ses �conomies. C�est cela le Ramadhan ! Ou du moins ce qu�il est devenu par la force des choses. Mais en dehors de ces sacrifices et ces contraintes, il y a tout de m�me un c�t� agr�able que tout le monde regrette depuis la fin du Ramadhan.
Pendant ce mois, Tlemcen a offert � ses habitants un autre visage. Tlemcen est sortie de sa traditionnelle torpeur. Au mois du Ramadhan, la capitale des Zianides s�est transform�e en cit� lumi�re. Tout �tait anim�, du centre-ville aux quartiers les plus anciens. Cette ann�e aussi les groupes de karkabou ont sillonn� la ville laissant sur leur passage des volutes d�encens. Les magasins qui, pendant toute la journ�e, affichaient grise mine, retrouvaient le top de leurs activit�s apr�s le f�tour. Dans cette ambiance nocturne, m�me les bambins �taient de la partie. Profitant de grands espaces, ils s�adonnaient � d�interminables parties de football. La fin du Ramadhan, c��tait aussi la traditionnelle pr�paration du ka�k et ghouribya, ces indispensables g�teaux de f�te. Les vieux fours mauresques qui fonctionnent uniquement avec du bois nous ram�ne � un pass� lointain de Tlemcen encens� de nostalgie et de passions. Les marchands de zlabia ont nettoy� leurs locaux et s�appr�tent � retrouver leurs anciennes activit�s. Alors toute cette ambiance qui a fait oubli� aux gens leur mis�re ne sera plus qu�un souvenir. Tlemcen va retremper dans sa l�thargie hivernale, les gens ne veilleront plus. Le �couvre feu� sera de nouveau r�tabli, il le restera jusqu�aux premiers jours de l��t� car l�automne commence � faire frissonner les premi�res feuilles des platanes centenaires de la capitale des Zianides. Alors, bonjour tristesse. La ville sera livr�e au silence de la nuit, apr�s la pri�re de l�Icha, il n�y aura pas �me qui vive. Seul le caf� de la Grande Mosqu�e restera ouvert pour accueillir les quelques naufrag�s de la nuit. Pendant toute une saison, Tlemcen cessera d��tre �ville d�art et d�histoire�.
M. Zenasni

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