R�gions Centre : La hantise de la grippe aviaire � Ma�tkas

Une intoxication alimentaire due � la consommation d�un poulet avari� et dont est morte une petite fille et hospitalis�s tous les membres de la m�me famille, a �t� � l�origine de l�accentuation des appr�hensions d�une bonne partie des citoyens par rapport � la grippe aviaire.
Cet �v�nement est venu renforcer le sentiment de peur suite aux s�v�res mises en garde, dont la presse nationale s�est fait l��cho, des organismes internationaux de la sant� (OMS et FAO) concernant la certitude d�une pand�mie et les risques r�els de la d�claration de foyers de ce �mal incurable� en Afrique du Nord, du fait des oiseaux migrateurs, d�autant plus que la saison hivernale est le moment propice pour le transit de ce genre de volatiles par cette partie du globe et surtout que le virus dans sa forme la plus pathog�ne (H5N1) a �t� formellement identifi� �aux portes est de l�Afrique�, en Turquie. L�information rapport�e par Le Soir d�Alg�rie, concernant des cas suspects de mort d�oiseaux migrateurs et de canards du c�t� d�Azazga a renforc� ce sentiment. Contact�, le responsable de la subdivision de l�agriculture se voulait rassurant, surtout par rapport au cas de l'intoxication survenu dans un village, en pr�cisant l�inexistence de dangers quant � la consommation du poulet. �Le virus de la grippe aviaire ne peut pas �tre contract� par voies digestives, mais par voies respiratoires�, nous a-t-il fait remarquer. Pour lui, il n�y a pas lieu de s�affoler, car pour que le virus soit transmissible entre hommes, il faut qu�il subisse une mutation et qu�un plan national sera mis en branle, si des cas suspects sont d�tect�s. Mais pour l�instant aucune disposition de mobilisation ou recommandation visant les citoyens en g�n�ral ou m�me en direction des �leveurs n�est constatable sur le terrain, ne serait-ce que par voie d�un simple affichage, pour pr�venir et anticiper sur les dangers de cette maladie. Les citoyens sont anxieux et ne croient pas beaucoup au discours officiel rassurant arguant les capacit�s de notre pays � faire face � une �pid�mie, si elle venait � se d�clarer. Ils trouvent que c�est normal que les pays europ�ens, autrement plus d�velopp�s que le n�tre, dont les syst�mes de pr�vention et de prises en charges m�dicales et les moyens de lutte sont largement plus performants, sont en d�alerte maximale, alors que nos responsables tergiversent. �En France, par exemple, m�me les facteurs, distributeurs de courrier qui parcourent les villes et les campagnes, sont mobilis�s pour signaler tout cas suspect, comme une d�couverte anodine d�un oiseau mort.� Les quelques dispositions prises, comme l�interdiction de l�importation de volaille et plumes, en sont pas du tout suffisantes � leurs yeux. En tout cas, les appr�hensions sont grandissantes et elles sont l�gitimes et cela est visible et a eu pour cons�quence directe la chute vertigineuse du prix de la volaille. Les �leveurs et autres marchands ne cherchent plus qu�� se d�barrasser �� n�importe quel prix� de cette marchandise devenue subitement �encombrante�. Aux march�s de la r�gion, le poulet est propos� � 100 DA, et m�me moins, le kg, contre 160 il y a juste quelque temps. Certains proposent mieux, le poulet complet, quel que soit son poids, est c�d� � 200 ou 150 DA.
A. A.

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