Actualit�s : POUR CONTRER DES REDDITIONS DANS SES RANGS
Le GSPC tente de se red�ployer


�Pour parer � d��ventuelles redditions dans ses rangs, le GSPC se pr�pare � effectuer des permutations de terroristes entre les seriate et les katibate. Ces permutations concernent �galement les zones�, nous a confi� une source s�curitaire dans la wilaya de Boumerd�s.
�Seulement, aux instructions de l��mir national qui exige la transmission des listes nominatives des effectifs des seriate et des katibate, les �mirs de ces structures ne communiquent que les noms des terroristes sans importance et qui ne font pas partie de leur entourage imm�diat. Les �mirs des katibate se gardent d�indiquer les noms des �mirs des seriate avec qui ils ont des affinit�s familiales, tribales ou autres. Ces derniers font de m�me avec les terroristes qui leur sont proches. Chacun veut s�entourer des �l�ments les plus s�rs dont les int�r�ts financiers et s�curitaires convergent�, ajoute notre source. Donc l��mir national du GSPC, Dourkdal Abdelmalek alias Abou Moussad, compte mettre en branle un plan de red�ploiement de ses acolytes pour contrer la tentative de r�cup�ration du mouvement terroriste entam�e par l�ancien �mir Hassan Hattab, longtemps marginalis� mais qui esp�re faire valoir son autorit� morale sur les troupes du mouvement qu�il a cr�� pour parvenir � ses fins. A rappeler qu�� travers des sorties m�diatiques, fausses ou av�r�es, l�ex-�mir national tente d�utiliser les redditions massives au sein de ce mouvement terroriste comme monnaie d��change pour n�gocier, avec le pouvoir, une abdication honorable, pour lui-m�me qui serait accompagn�e d�acquis rentiers et une surench�re sur l��ventualit� de remettre en selle le parti dissous et par extension des b�n�fices politiques pour la mouvance int�griste. D�un autre c�t�, l��mir Dourkdal, qui tient les r�nes du GSPC, voudrait, probablement, couper l�herbe sous les pieds de Hassan Hattab et par la m�me conforter sa position au sujet du refus de l�offre de paix par le biais de la charte pour la paix et la r�conciliation nationale �vot�e� le 29 septembre � plus de 80%. Cette restructuration organique des groupes terroristes, si elle s�av�re une r�alit�, aurait, selon notre vis-�-vis, un aspect positif s�agissant de la lutte antiterroriste. �Une fois d�plac�s dans des r�gions qui leur sont inconnues, les terroristes bougeront et finiront par se rendre visibles.� Cependant, l�effet contraire pourrait se produire aussi dans la mesure o�, selon ce responsable, tout le travail de sensibilisation men� par la mobilisation des familles et des proches de ces terroristes, dans le sillage du vote de la charte pour la r�conciliation nationale, en vue de les convaincre des bienfaits des dispositions de ladite charte, sera r�duit � n�ant. �Ces criminels seront � la merci de leurs nouveaux chefs et ne voyant aucune issue � leur sort deviendront donc des d�sesp�rados et par cons�quent plus dangereux.� Quant � la lutte antiterroriste, il semblerait, pour plus d�efficacit�, que la n�cessit� de sa r�adaptation � la nouvelle r�alit� du terrain s�impose � court terme. Et pour cause, un autre responsable de haut rang qui accumule une longue exp�rience de lutte contre les terroristes, en g�n�ral, et le GSPC, en particulier, nous a fait cette confidence. �Il faut que les services de s�curit�, notamment les forces de l�ANP bougent dans les maquis avec des commandos l�gers. Il faut r�pondre � la mobilit� des petits groupes terroristes par la mobilit� des forces de l�ordre. Les dispositifs lourds sont lents � se d�ployer et parfois sont inefficaces.� C�est peut-�tre en m�me temps un constat et un appel au changement de strat�gie de collecte des renseignements, de recherche et de destruction de poches de terrorisme. En effet, la lutte a d�montr�, ces derni�res ann�es, que ce sont les troupes l�g�res qui peuvent intervenir rapidement, tendre des embuscades et poursuivre les seriate dans les maquis, qui sont plus efficaces. L�exemple du Bataillon des fusill�s marins (BMF) stationn� � l�est de la wilaya de Boumerd�s et les unit�s de combat de la BMPJ de la m�me r�gion, statistiquement et sans peur d��tre d�menti, ont enregistr� plus de r�ussite. A rappeler que le BMF a grandement contribu� � s�curiser davantage l�une des r�gions (Dellys, Baghlia, Sidi-Daoud, Cap-Djinet) consid�r�e, jusqu�� une date r�cente, comme la plus touch�e par le terrorisme du GSPC qui disposait dans les maquis avoisinant ces localit�s d�un effectif et d�une structuration tr�s importants. Par ailleurs, les ratissages avec des effectifs imposants dans des maquis, souvent min�s par des engins ind�tectables avec les moyens conventionnels de l�arm�e, co�tent cher en termes de pertes en vies humaines aux forces de l�ordre. Autre �l�ment d�appr�ciation, les groupes islamistes n�ont plus la puissance n�cessaire pour remettre en cause les �quilibres, ne serait-ce de la plus petite commune. Toutefois, gardons-nous de crier victoire. Ces petits groupes gardent toujours leurs capacit�s de nuisance. Leur tactique consiste � observer des p�riodes de repli consacr�es g�n�ralement pour racketter les citoyens isol�s mais surtout � collecter des informations sur des cibles potentielles. Puis, sans prise de risque pour eux, ils surgissent pour frapper. Ces derni�res semaines, le groupe de Zemmouri a mis � ex�cution une nouvelle m�thode d�attentats. Des petites bombes artisanales command�es � distance sont plac�es sous les v�hicules des victimes. Des tentatives ont �t� d�jou�es mais des victimes sont malheureusement � d�plorer. Par ailleurs, un stock important de ces engins est, selon nos informations, toujours d�tenu par les terroristes. Heureusement l�un des fabricants de ces bombes est sous les verrous. A l�exemple du faux barrage sanglant organis� durant le mois de Ramadhan dans les environs de cette derni�re localit�, qui, rappelons- le, a co�t� la vie � deux patriotes, plusieurs seriate sont mises � contribution lorsqu�il s�agit pour les �l�ments du GSPC de lancer une attaque importante. Durant cette attaque, les terroristes charg�s d�arr�ter les v�hicules �taient en tenue r�glementaire des forces de l�ordre. Cela leur servira � pi�ger les victimes, mais jumel�e au nombre important des assaillants, la m�thode vise aussi � produire un impact psychologique et semer le doute dans l�esprit des citoyens. Ils veulent par ailleurs faire croire qu�ils sont nombreux, forts et pr�sents partout. C�est de la communication qui est malheureusement absente chez les forces de l�ordre, �les sacrifices h�ro�ques des militaires, gendarmes, policiers, gardes communaux et patriotes pour la pr�servation de la s�curit� ne sont pas valoris�s aux plans politique et m�diatique comme ils devraient l��tre�. A cette insuffisance s�ajoute l�incoh�rence politique du r�gime d�cri� par les citoyens. �Pourquoi je m�aventurerais � d�noncer les terroristes alors qu�ils seront pardonn�s. Je refuse de prendre un risque inutile.� Cette r�flexion nous l�avions entendue des dizaines de fois �Ce n�est finalement pas le harc�lement ni les crimes abjects du GSPC qui risquent d��branler la confiance des citoyens en leurs services de s�curit� mais la situation politique d�l�t�re dans le pays et l�absence d�une ligne politique claire et forte contre le terrorisme islamiste qui font qu�on a l�impression que la population est dans une position quelque peu timor�e par rapport � ce combat�, estime un observateur. On ne le dira jamais assez, la corruption, d�sormais institutionnalis�e, les �checs r�p�t�s des plans de d�veloppement jumel�s � l�injustice sociale et le d�labrement socioculturel dans lequel la jeunesse se d�bat sont un terreau dans lequel l�islamisme arm� trouve des exclus et des marginaux pour les recruter. �Nous prendrons le risque d�essayer de ramasser une fortune pour revenir apr�s le 29 septembre�, auraient dit deux jeunes de Chabet-El-Ameur avant de rejoindre, deux semaines avant la date indiqu�e, les terroristes qui �cument leur r�gion. C�est un constat amer que peut faire, sommairement, tout citoyen particuli�rement lors de la campagne de sensibilisation pour le vote, sans d�bat national, de la charte pour la paix et la r�conciliation nationale. Les interventions incoh�rentes des hommes politiques et des partis favorables, durant cette campagne, commencent � produire les effets contraires � ceux attendus. D�o� d�ailleurs l��chec humiliant de ce scrutin. Fort heureusement, le moral des troupes des corps consitu�s est intact et leur engagement pour la pr�servation de la R�publique ne fait aucun doute.
L. A.

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