Actualit�s : Communiqu� du Comit� Benchicou pour les libert�s

18 journalistes alg�riens condamn�s � la prison ferme en 2005 Ils sont au moins 18 journalistes � avoir �t� condamn�s � la prison ferme par la justice alg�rienne au cours de la seule ann�e 2005.
Il s'agit de :

- Farid Alilat : 1 ann�e
-Fouad Boughanem : 1 ann�e
-Sid Ahmed S�miane: 1 ann�e
-Kamel Amarni : 1 ann�e
-Ali Dilem : 1 ann�e
-Malika Boussouf : 6 mois
-Hakim La�lam : 6 mois
-Nacer Belhadjoudja : 6 mois
-Mohamed Benchicou: 5 mois
(en prison depuis 2004)
-Yasmine Ferroukhi : 3 mois
-Youcef Rezzoug : 3 mois
-Djameleddine Benchenouf : 3mois
-Abla Ch�rif : 2 mois
-Badis Massaoui : 2 mois
-Hassane Zerrouki : 2 mois
-Ghanem Khemis : 2 mois
-Abdelkader Djema� : 2 mois
-Abder Bettache : 2 mois

Parall�lement aux condamnations � la prison ferme, des dizaines d'autres journalistes ont �t� condamn�s � des peines de prison avec sursis. Au cours de la seule journ�e du 13 novembre 2005, le tribunal de Mostaganem (ouest) a jug� cinq correspondants de presse, condamnant quatre d'entre eux � des peines allant de 6 � 3 mois. 2005 a �t�, �galement, l'ann�e des amendes exorbitantes inflig�es par la justice alg�rienne aux �diteurs de presse et aux publications elles-m�mes. A lui seul, le cas Benchicou est la parfaite illustration de l'effrayante r�gression de la libert� de la presse en Alg�rie. Condamn� � 2 ans de prison ferme, suite � une cabale polici�re, le directeur du Matin, qui accomplit actuellement son 19e mois d�tention � la prison d'El Harrach, est poursuivi � ce jour dans une trentaine de proc�s en diffamation, alors m�me que le journal qu'il dirige est suspendu depuis juillet 2004. Cette �volution funeste pour la libert� d'expression et la libert� de la presse �tait pr�visible d�s lors que le r�gime en place s'est employ�, par l'entremise d'un appareil compl�tement assujetti, � �touffer toute voix discordante, ne laissant place qu'au discours l�nifiant et �normalisateur�. Pendant que l'appareil judiciaire s�vissait, tout au long de l'ann�e, contre les m�dias priv�s, les premiers responsables de l'Etat et du gouvernement, d�fiant la r�alit�, n'h�sitaient pas � affirmer qu��il n'y a pas de journalistes en prison� ou que �les institutions nationales ne sont pas contre la libert� de la presse. Autre d�fi au bon sens : alors que l'Alg�rie, certainement sous la pression internationale, s'appr�te � r�former le code p�nal pour l'adapter � la n�cessaire lutte contre la corruption, des journalistes parmi ceux qui avaient justement alert� l'opinion publique � propos des affaires de corruption se retrouvent en prison ou menac�s d'y �tre envoy�s. Tout en alertant l'opinion interne et internationale au sujet de ces atteintes r�p�t�es et gravissimes � la libert� d'expression et � la libert� de la presse et qui constituent une violation flagrante des normes internationales, le Comit� Benchicou pour les libert�s r�clame avec insistance :
1 - la lib�ration de Mohamed Benchicou.
2 - la relaxe des 18 journalistes condamn�s � la prison ferme ;
- l'arr�t du harc�lement judiciaire des journalistes et la reconsid�ration des amendes inflig�es aux journalistes et aux m�dias. Il appelle instamment les pouvoirs publics � h�ter la d�p�nalisation des d�lits de presse et � promulguer une loi prot�geant l'exercice libre du m�tier de journaliste seul � m�me d'aider � l'�mergence d'une soci�t� d�mocratique et � la construction d'un Etat de droit.
Alger, le 14 d�cembre 2005

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