Le cort�ge, apr�s avoir fait plusieurs kilom�tres en montagne, s�arr�te devant quelques habitations d�sertes, nous pensions �tre arriv�s � Ouled-Othmane, o� les responsables de la wilaya tenaient � s�enqu�rir de l�avancement de la phase retour des populations. Finalement, c��tait Ouled Abdallah.
L�, pas �me qui vive � l�exception d�un vieillard que nous quittons, car les voitures �taient d�j� reparties. �C�est plus haut dans l�autre sens�, nous avait-il dit. Ce parcours est encore plus difficile. L�on y �tait en fin. Quelques citoyens attendent, mais tout le monde s�arr�te devant une vieille mansarde et derri�re ce qui servait de mur d�enceinte. Une m�re de famille plaide sa condition sociale. Elle vit seule en ces lieux avec ses enfants Fad�la, Khadidja, Ali, Youcef et Rabia�, �g�s respectivement de 19, 17, 11, 10 et 5 ans. L�a�n�e est en pleurs. Nous apprendrons plus tard qu�elle avait donn� une fille en adoption. Sans ressource aucune, les enfants sont orphelins de leur p�re d�c�d� en 2000. �C��tait un patriote et plein de bravoure�, nous d�clare l�un de ses anciens compagnons. Lorsqu�il est mort, nous avons d� cotiser pour faire face aux fun�railles, poursuivra-t-il. Nous apprendrons que la m�re, �g�e de 38 ans, se rendait r�guli�rement au chef-lieu de commune de A�n-Far�s pour tenter de ramener de quoi manger � sa prog�niture. Les petits enfants fr�quentaient toujours l��cole. Notre interlocuteur nous fera savoir que c�est gr�ce � des �mes charitables que les Moulay Hassan continuent � subsister, et � ce propos, il tiendra � t�moigner de sa gratitude � l��gard du chef de brigade de la Gendarmerie nationale et au chef de da�ra de A�n-Far�s. Cette famille en d�tresse n��marge m�me pas au filet social de l�APC. �Nous percevions une allocation puis plus rien�, nous apprendra celle qui aujourd�hui responsable de toute une famille vivant seule en pleine montagne. Seule habitation voisine occup�e, celle de son fr�re, saura-t-on pas tr�s loin d�ici. Toutes les personnes pr�sentes ont �t� �mues par cette situation et le wali de Mascara, attentif la citera en exemple, en interpellant ceux qui ne se bousculaient pas au portillon pour revenir sur leurs terres.
M. Meddeber

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