R�gions Centre : BOUMERDES
Des �lus de Sidi-Daoud demandent une commission d�enqu�te et destituent le maire


A l�issue de leur troisi�me r�union en pr�sence d�un huissier de justice et en l�absence du maire, 8 �lus sur les 9 que l�Assembl�e populaire communale de Sidi-Daoud (est de la wilaya de Boumerd�s), ont destitu� leur pr�sident.
�Nous avions exig� par trois fois cons�cutives, comme le stipule la loi, une r�union pour un vote de d�fiance, mais le pr�sident nous envoie des certificats m�dicaux pour ne pas tenir la r�union. Cependant, il continuait � g�rer de loin les affaires de la commune�, nous ont d�clar� MM. Laga�b et Tabani, respectivement premier vicepr�sident et �lu de cette APC. Ces 8 �lus ont fait donc usage des articles 15 et 17 et 55 du code communal pour tenir la r�union en l�absence du principal concern� mais en pr�sence d�un huissier de justice pour destituer le maire. Comme ils constituent une majorit� recevable du point de vue des articles pr�cit�s, ils ont, en outre, exig�, selon la copie du P-V de l�assembl�e de destitution qui s�est tenue le 12 d�cembre ainsi que la copie du compte-rendu de l�huissier, la d�signation d�une commission d�enqu�te sur plusieurs points relatifs � la mauvaise gestion des affaires de leur commune. Il est question entre autres dans ce PV de surfacturation des achats effectu�s par la commune. Les deux �lus qui nous ont rendu visite citent le cas de la facture de 152 millions de centimes affect�s pour l�acquisition d�un lot d�oriflammes aux couleurs nationales et d�embl�mes nationaux. Selon eux, l�unit� d�oriflamme co�te seulement 800 DA alors qu�elle a �t� factur�e � 3 800 DA l�unit�. Les protestataires reprochent, par ailleurs, au P/APC, M. Hadjer�s destitu�, l�attribution d�une cinquantaine d�autorisations � et non de permis � de constructions ill�gales sur des terres du domaine de l�Etat. Comme ils critiquent la maire d�avoir embauch� depuis son arriv�e � la t�te de l�institution et ce, en violation de la loi, des travailleurs communaux qui n�ont pas �t� pay�s depuis 2002. Les deux �lus, qui nous ont rendu visite samedi dernier, s��tonnent du silence de la wilaya qui a �t� destinataire, le 17 du mois pass�, de documents relatifs � cette destitution. Pour eux, le wali a trop tard� pour signifier la fin de la pr�sidence du maire qui continue, en toute ill�galit�, estiment- ils, � signer pour la commune. Ils comptent demander la tenue dans les plus brefs d�lais d�une assembl�e pour �lire un nouveau maire. Joint par t�l�phone, M. Hadjer�s, le maire vis� par le groupe des 8, nous a d�clar� qu�une mise au point concernant ce retrait de confiance sera incessamment envoy�e au wali et � toutes les autorit�s de la r�gion. �Tout �tre humain est susceptible de tomber malade�, nous a-t-il assur� au sujet de son absence aux trois r�unions successives de ses d�tracteurs. En d�pit de cette forte opposition, l�APC fonctionnera, selon ses dires, normalement. Il s�abstient de dire n�anmoins comment il compte d�lib�rer sans majorit�. �Ils ont approuv� le PV et le budget suppl�mentaire (BS) dans lesquels sont inscrits les paiements de toutes les factures de tous nos achats�, nous a-t-il dit, avant d�ironiser : �Ils ont peut-�tre la m�moire courte� au sujet de l�accusation sur les surfacturations suppos�es. Pour lui, les autorisations attribu�es au lendemain du s�isme pour les constructions �taient provisoires et se rapportaient uniquement � des b�tisses en pr�fabriqu�. Il d�clare � ce propos : �Les signataires �taient majoritairement d�accord � ce sujet. D�ailleurs, certains d�entre eux sont intervenus au profit de leurs proches pour l�obtention de ces autorisations de construction�. M. Hadjer�s ne doute pas de sa ligne de conduite comme, en outre, il maintient qu�il a toutes les preuves de ce qu�il avance. La commune de Sidi-Daoud semble mieux g�r�e. Elle a b�n�fici� de nombreux projets qui soul�vent la convoitise des citoyens d�autres localit�s.
Abachi L.

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