Actualit�s : AIDE FINANCI�RE A LA PALESTINE
La g�n�rosit� arabe fait cruellement d�faut


La Palestine est-elle v�ritablement dans le c�ur des Arabes ? Il y a fort � douter. La Ligue arabe, comme de coutume, depuis sa cr�ation, avoue une nouvelle fois son impuissance � discipliner ses membres. En d�pit des engagements pris, seuls trois des vingt-deux Etats membres la constituant se sont acquitt�s de leurs quotes-parts � aides financi�res � envers l�autorit� palestinienne. Isra�l et ses alli�s occidentaux qui ont d�cr�t� un embargo financier sur la Palestine, apr�s la r�cente victoire �lectoral du Hamas, ne pouvaient esp�rer meilleur concours.
Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - Le comit� de suivi de l�ex�cution des r�solutions du sommet d�Alger, qui s�est donn� rendez-vous avant-hier, � l�h�tel Sheraton, sur la c�te-ouest de la capitale, a not�, un brin outr�, la d�faillance de certains Etat membres de la Ligue quant � honorer leurs obligations envers la Palestine. Le �certains�, dans ce cas d�esp�ce, renvoie non point � une entit� n�gligeable mais bien � une �crasante majorit�. Ils sont, en effet, tout juste trois Etats membres de la Ligue � avoir �t� � la hauteur de l�engagement pris lors du 17e sommet d�Alger. �L�Alg�rie a tout pay�, jusqu�au mois de d�cembre dernier�, distinguait Abdelaziz Belkhadem, ministre d�Etat, repr�sentant personnel du pr�sident Bouteflika. Amr Moussa, secr�taire g�n�ral en exercice de la Ligue arabe, s�est diplomatiquement retenu de rallonger l��num�ration des Etats exemplaires. L�Egypte, a-t-on appris, se serait acquitt�e, � l�instar de l�Alg�rie mais dans une proportion largement moindre, de sa quote-part. L�Alg�rie aurait d�bours� 42 millions de dollars, pendant que l�Egypte ne se serait suffi de soustraire de sa tr�sorerie que le singleton million de dollars. Bien �videmment, Belkhadem, tout comme Amr Moussa ont ni�, cat�goriques, que les mauvais payeurs d�entre les Etats membres de la Ligue arabe aient subi l�influence du lobbying occidental qui, en ce moment, organise l�asphyxie financi�re de la Palestine. Le secr�taire g�n�ral de la Ligue arabe a trouv� m�me peu vraisemblable que Condoleezza Rice, en tourn�e pr�sentement dans les pays du Moyen-Orient, ait l�outrecuidance politique et diplomatique jusqu�� aller demander aux pays arabes de cesser leurs aides � l�Autorit� palestinienne. Serait-il alors dans la nature des pays arabes � faire peu de cas de leurs engagements ? Les difficult�s de tr�sorerie n�expliquent pas � elles seules les manquements. La Ligue arabe n��prouve-t-elle pas toutes les difficult�s du monde � recouvrer les cotisations de ses membres, lesquelles s��valuent � 100 millions de dollars ? Mais alors, que faire devant ce constat de carence, pour voler en aide � la Palestine ? Le comit� de suivi de l�ex�cution des r�solutions du sommet d�Alger de la Ligue arabe a retenu de poursuivre l�aide � la Palestine, recommandant au pr�sident en exercice de la Ligue, le pr�sident alg�rien Abdelaziz Bouteflika, d�adresser des lettres de rappel aux pays retardataires. Plus imm�diatement, Amr Moussa travaille � ramener le Hamas palestinien � une attitude mesur�e envers Isra�l. Il invite, ce faisant, le Hamas � s�en tenir au respect de l�initiative de paix de Beyrouth de 2002. Mais quand bien m�me la nouvelle autorit� politique palestinienne entendrait Amr moussa, cela suffirait-il � corriger l�attitude d�Isra�l et de ses alli�s occidentaux ? Le secr�taire g�n�ral de la Ligue arabe, qui se rend aujourd�hui � Bruxelles, devra faire preuve de beaucoup d�habilit� diplomatique pour convaincre. Il a du pain sur la planche. Il devra suer � la t�che, d�autant qu�il postulerait � un mandat suppl�mentaire pour le secr�tariat g�n�ral de la Ligue. Son mandat actuel arrive � expiration. Cela �tant, m�me englu�e dans ses probl�mes de tr�sorerie et l�indiscipline de ses membres, la Ligue arabe pousse un ouf d�avoir r�ussi � se choisir une mani�re de voter ses d�cisions : le classique 2/3 pour les questions de fond et la majorit� simple pour le proc�durier. Il lui reste, cependant, � trancher sur ce qui est fondamental et ce qui ne l�est pas. En attendant son 18e sommet qui se tiendra en mars prochain � Khartoum, au Soudan, la Ligue se pr�occupera de la grippe aviaire. Les ministres arabes de la Sant� et de l�Agriculture devront se rencontrer, � propos, prochainement.
S. A. I.

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