R�gions Est : BORDJ-BOU-ARRERIDJ
�Chaou Rebi�, une tradition ancestrale


Na�ve, spontan�e et sublimissime comme toutes les folies du c�ur, la tradition ancestrale du printemps bordji, commun�ment connue sous la belle m�taphore du �Rebi E�raba�ni�, introduit sa splendeur par ses premiers tableaux qu�offre g�n�reusement la primev�re de �chaou Rebi�, orn�e par les primeroses d�un beau jardin botanique � ciel ouvert de cette terre distingu�e des Bibans.

Pourvu que le ciel soit bleu, que le soleil brille de toutes ses forces ou pourvu que f�vrier expire pour qu�une mar�e humaine afflue dans tous les sens vers des �tendues � perte de vue jadis abandonn�es au vide absolu du d�cor des champs. Romaine, amazighe, numide ou arabe, la tradition locale n�a jusque-l� livr� son secret � personne, chose, certaine, les �p�lerins�, eux, sont toujours fid�les au �rendez-vous vert�, sans doute ont-ils pressenti que Sisyphe est pass� par l� pour la b�nir de long�vit� et d�immortalit�. Apr�s tout, le mythe est �ternel par d�finition. Dans cet enchev�trement humain, telle une fourmili�re, la f�te bordjie poss�de un �talon de valeur singulier qui dicte ses r�gles morales aux boh�miens d�un jour qui pr�f�rent que leur randonn�e soit familiale, intime et respectueuse de la discipline d�honneur dans son sens alg�rien. En effet, bien que partageant des espaces limitrophes sur les pelouses naturelles truff�es de convolvulac�es telles les violettes et les coquelicots ou d�amaryllidac�es, tel le narcisse avec ses fleurettes et ses jonquilles, les familles partagent leurs moments de joie sans enfreindre les limites du respect d�autrui. D�apparence f�minine, la f�te l�est aussi dans sa d�cision temporelle... Qu�on le veuille ou non, la femme a pour une fois l�occasion de se livrer � la nature, de se faire belle pour elle et de profiter de l�espace ouvert le temps d�un soleil, le temps d�une merveille, le temps d�un 8 mars sp�cialement local. Qu�importe la destination, Boumergued M�ratssane, Lachbour ou Aouina Z�riga, la prossession est bel et bien pr�sente dans un d�fil� dont l�orientation est dict�e par l�instinct de cette richissime culture du terroir innocemment inspir�e par la nostalgie du douar qu�il s�agisse de m�guedemi, khloufi, hachmi, Sakhraoui, hodni, Ma�roufi ou Kabyle pourvu que Bordj soit mis en avant-plan. Au menu, losange magique qu�est la �m�bardja�,symbole m�me du printemps des Bibans, un g�teau traditionnel qui prend son sens le plus �largi � travers les diff�rentes conceptions qui vont de la couche la plus mince et la plus lisse et la plus l�g�re aux multicouches granul�es de semoule s�che extr�mement lourdes mais toujours app�tissantes. Un losange qui semble � son tour avoir plus d�un message � donner dans sa symbolique polys�mique : signe de fertilit�, caract�re graphique d�une �criture ancienne � la mani�re du tapis alg�rien ou simple coup de hasard qui fait de l�impr�visible l�une des plus belles le�ons de la m�moire collective ? En tout cas, la m�bardja est ais�ment digestible par nos p�lerins quel que soit leur �ge, puisque la tradition culinaire locale pr�voit le fruit de la Mitidja comme dessert : les oranges ne sont-elles pas aussi un autre mythe alg�rien autour duquel se tissent �galement les histoires de force ? Etrange habitude dite simplement h�rit�e alors que largement expressive dans sa dimension socioculturelle et affective. S�ad�ne Ammara

APW
Election d�un nouveau pr�sident

Le feuilleton de l�APW de Bordj- Bou-Arr�ridj a enfin connu son d�nouement apr�s un calvaire d�une ann�e et demie de gel suite � des conflits, pour le moins qu�on puisse dire anodins, m�me si d�aucuns l�ont plac� dans une dimension politique exag�r�ment calibr�e. Un premier revirement de la situation vient du fait que le minist�re de l�Int�rieur, le wali et l�APW viennent d�accepter la d�mission du P/APW, auparavant refus�e faute de conformit� de la loi, ce qui implique, par voie de cons�quence, que M. Boubatra est d�finitivement exclu m�me en tant qu��lu. Apr�s une lecture des articles 13, 41 et 42 du code de la wilaya par le directeur de la r�glementation, deux candidats FLN se sont pr�sent�s pour succ�der � l�ex-P/APW. Le mot d�ordre �tait clairement fix� en ce sens que les deux pr�tendants au relais ne doivent repr�senter que leur propre personne en dehors de toute �consid�ration politique�. Sur l�ensemble des 38 votants, 24 se sont prononc�s favorables pour M. Sa�dani (RND : 11 voix, Islah : 8 voix, MSP : 4 voix) lequel aurait logiquement mis� sur sa propre personne. En revanche, le bloc FLN avait attribu� toutes ses voix � M. Ferrah qui n�avait pas r�sist� � la nouvelle alliance avec seulement 12 protagonistes. Le PES d�histoire-g�o, originaire de Toubou, serait-il en mesure de faire face � la lourde responsabilit� qui l�attend ?
S. A.

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