Actualit�s : VIANDE HALLAL IRLANDE, FRANCE, ALLEMAGNE, BELGIQUE,... PAYS MUSULMANS Des importateurs t�moignent Par Amine-Marouane BOULANOUAR
�90% des viandes import�es d�Europe ne sont pas
hallal. Je vous le dis
franchement mais c�est entre nous... Personnellement, durant le mois de
Ramadhan, je veillais avec mon coll�gue � l�abattage hallal en Europe,
tandis que les gens rompaient le je�ne en famille... C�est une question de
conscience, je veillais au hallal pour ne rien avoir sur le dos demain face
� Allah. Mon fournisseur allemand m�a pr�venu qu�il n�accepterait pas ma
pr�sence � l�abattoir une nouvelle fois. Ce n�est pas comme cela que j�ai
l�habitude de travailler, m�a-t-il dit...� Confidence ou confession ? Elle
appartient � un importateur alg�rien de viandes qui veut ��viter de tomber
dans l�illicite�.
Elle est grave dans un pays o� l�Islam est religion
d�Etat. Mais alors il faut se demander comment cet Etat peut-il assurer aux
millions d�Alg�riens la consommation hallal comme indiqu� par la religion
musulmane. De prime abord l�institution premi�re concern�e � le minist�re de
l�Agriculture � a pr�vu des garde-fous, depuis des ann�es d�j�, du temps
m�me du monopole, donc des garde-fous pour n�importer uniquement que des
viandes ovine et bovine (quant aux volailles l�Alg�rie n�importe pas de
poulets) issues de b�tes abattues selon le rite musulman, c�est-�-dire
�gorg�es (et non abattues ou tu�es, apr�s �tourdissement ou
�lectronarcose).
Au plan religieux ou de la licit�, qu�il soit public ou priv�, l�importateur
est dans l�obligation de fournir un certificat de viande hallal provenant du
pays d�importation. Mais quelle est l�autorit� religieuse, quel est
l�organisme OFFICIEL musulman en Europe � m�me de d�livrer un tel certificat
? AUCUN. Quels soient associations, soci�t�s, ou organismes, aucun de tous
ceux qui se sont autoproclam�s ou s�autoproclament contr�leurs de viande
hallal n�est d�positaire ou titulaire d�une autorit� ou comp�tence
OFFICIELLE ou pouvoir attribu� ou d�l�gu� pour d�clarer un certificat
OFFICIELLEMENT, que telle viande est hallal. D�autre part, il y a les
mosqu�es. Celle de Lyon a cr�� sa propre association de contr�le de viande
hallal qui lui rapporte des recettes �cons�quentes�. D�autres mosqu�es
proc�dent autrement � la certification en ayant recours � des
�sous-traitants� avec lesquels elles se partagent la r�tribution. Rien ne
permet d�exclure que ces mosqu�es sont abus�es par leurs sous-traitants dont
les �certificats� vierges sont disponibles dans les abattoirs. A titre
d�exemple, signalons que parmi ces sous-traitants certains ont confectionn�
plusieurs mod�les de �certificats� selon qu�ils soient destin�s � un pays
musulman, ou une entreprise europ�enne. Comme si le hallal variait selon les
cieux. Au minist�re fran�ais de l�Agriculture, plus pr�cis�ment � la
direction g�n�rale de l�alimentation, Mlle Katia Giraudet, d�l�gu�e par sa
hi�rarchie pour nous recevoir, est cat�gorique apr�s avoir �t� formelle :
�Le caract�re hallal n�est pas de notre comp�tence. La loi et la
r�glementation ne nous accordent aucune pr�rogative dans ce cadre. Cela
rel�ve de la communaut� musulmane...� M�me son de cloche partout en Europe
o� il est utile de le rappeler et de le pr�ciser que l�abattage par
�gorgement est interdit sauf apr�s d�rogation sollicit�e par les juifs et
les musulmans. En d�autres termes, les institutions �tatiques ne sont pas
concern�es par la d�livrance d�un certificat de viande hallal destin� aux
viandes export�es... Alors, pour se soumettre � la r�glementation, il ne
reste plus � l�importateur (ou � l�exportateur, le plus souvent les deux)
qu�� acheter les services d�une association, d�un centre islamique, �d�un
individu qui a trouv� le filon en s�autoproclamant contr�leur de viande
hallal, qui signe � blanc, ou qui d�livre des certificats vierges portant le
logo d�une mosqu�e � des abattoirs dont le hallal est le dernier souci... Et
le tour est jou�. D�elle-m�me, la question qui s�impose est celle-ci : les
certificats de viande hallal fournis par les importateurs alg�riens sont-ils
d�authentiques certificats ? Ou bien de faux-vrais certificats. M�me si les
pouvoirs publics ont pris des dispositions pour �viter l�illicite, la
fraude, la tromperie, l�escroquerie, le faux et l�usage de faux, il est
l�gitime de douter de l�authenticit� d�un tel document exig� avant
l�attribution d�une d�rogation d�importation de viande. Doute et
interrogation l�gitimes d�autant plus que, selon le directeur des services
v�t�rinaires au minist�re de l�Agriculture, il n�est ni dans les missions ni
dans la vocation de ces services de contr�ler � l��tranger s�il s�agit
r�ellement d�abattage rituel hallal ou m�me de v�rifier l�authenticit� ou la
v�racit� de ces certificats de viande hallal disponibles � souhait dans des
abattoirs hollandais, belges, etc. Disponibles � sati�t� suite � la d�marche
mercantiliste de ces pseudo-contr�leurs mus par le gain rapide et facile,
sans scrupules � l��gard de l�Islam et des musulmans, pr�ts � sacrifier tous
les principes � religieux ou autres � pour s�enrichir en pi�tinant ce que le
citoyen musulman � d�Alg�rie ou d�ailleurs � a de plus cher... Avec
l�affaire des voitures ZH import�es frauduleusement, il y quelques ann�es,
il se trouve une certaine similitude. Pour la premi�re, il s�agissait de
fausses-vraies cartes grises, pour celle-l� il est question de vrais-faux
certificats de viande hallal. Cependant, s�il n�est ni dans la mission ni
dans la vocation des services v�t�rinaires de contr�ler l�authenticit� de
ces certificats, qui devait, doit et devra le faire ? Myst�re et boule de
gomme. Comment DEVRAIT avoir lieu le contr�le de viande hallal ?
VISUELLEMENT. Avant de signer l�authentique certificat, le contr�leur DOIT
assister � l�abattage rituel. Une pr�sence physique effective afin de
certifier que l�animal a �t� soumis r�ellement � l�abattage rituel,
c�est-�-dire l��gorgement selon les conditions instaur�es par la religion.
Des conditions qui ne sont pas draconiennes puisque des abattoirs en Europe
pr�f�rent opter carr�ment pour l��gorgement pour une question d�int�r�t
�conomique puisqu�ils auront plus de frissures � proposer aux boucheries
hallal tr�s demandeuses. Or, les investigations que nous avons men�es
aboutissent � un autre constat : au lieu d��tre pr�sents dans les abattoirs,
ces pseudo- contr�leurs demeurent dans leurs bureaux situ�s � des centaines
de kilom�tres du lieu d�abattage sans scrupules et en connaissance de cause,
ils se suffisent � fournir les abattoirs en certificats vierges portant le
logo de telle ou telle mosqu�e, arborant, pour mieux tromper un passage d�un
verset coranique, un minaret ou une �criture en arabe. Il suffit de demander
au fournisseur un certificat, illico-presto il le tirera de son tiroir et le
remettra, le sourire aux l�vres apr�s l�avoir d�ment paraph�. Aucune
pr�sence de contr�leur, aucun contr�le, l�abattoir ne s�embarrasse d�aucun
scrupule ou consid�ration. B�te �tourdie, puis mise � mort, b�te anesth�si�e
puis tu�e, b�te abattue au pistolet pneumatique dit matador, aucun
�gorgement licite. Rien. Pour la vitrine, au cas o� l�acheteur est exigeant,
l�abattoir lui exhibera la carte de sacrificateur d�livr�e � un employ�
musulman qui n�osera jamais contredire son employeur. Si le client n�est pas
convaincu, le fournisseur lui organisera une c�r�monie d�abattage rituel
comme s�il a lieu tous les jours. Du cin�ma, selon que l�on soit en
Hollande, en Belgique... les pi�tres acteurs sont turcs, marocains. En
Belgique, en nous rendant � l�entreprise Van Hoey (entre 95 000 et 100 000
poulets abattus par jour, six jour sur sept, 24h sur 24h), au cours du
chemin de campagne, deux jeunes Maliens employ�s nous ont r�v�l� n�avoir
jamais assist� � un abattage de poulets apr�s quatre ans de travail dans
cette entreprise (lire �ditions pr�c�dentes). Dans ce m�me pays, un
�contr�leur� a battu tous les records, dou� d�un don d�ubiquit�, il est
quasiment pr�sent dans tous les abattoirs sp�cialis�s dans le poulet.
Pr�sent non pas physiquement en assistant oculairement � l�abattage, mais
par la disponibilit� � gogo des �certificats de viande hallal� portant
l�en-t�te de SA soci�t� ; l�app�tit venant en mangeant, il s�est m�me
impliqu� dans la charcuterie �hallal�. (Nous y reviendrons). L�Alg�rie
est-elle concern�e ? Se demandent des lecteurs : de prime abord, l�Alg�rie
s�est �blind�e� en mati�re de r�glementation sanitaire. Des observateurs
�trangers estiment que notre pays est le plus contraignant. Tant mieux pour
le consommateur alg�rien et tant pis pour les fraudeurs qui esp�rent la
moindre d�faillance. Cette rigoureuse protection concerne l�aspect
sanitaire. En ce qui concerne le caract�re hallal, que peuvent de plus les
services concern�s que d�exiger un certificat de viande hallal ? C�est
pr�cis�ment le probl�me : s�agit-il de certificats av�r�s ou de vrais-faux
certificats comme tout un chacun peut s�en procurer en Europe.
L�investigation permet de relever une grande rigueur au niveau des services
v�t�rinaires tr�s exigeants en mati�re de r�glementation. Pour l�exemple,
citons le cas d�une marchandise qui a �t� refus�e d�acc�s parce que la date
d�abattage port�e sur le certificat sanitaire ne co�ncidait pas avec celle
du certificat hallal. L�habit ne faisant pas le moine, ce n�est pas parce
que Khaled Meroun est recteur de la mosqu�e d�Evry que c�est certain qu�il
veille sur le caract�re hallal des viandes pour lesquelles il fait attribuer
des �certificats�. Connu pour ses positions antialg�riennes (notamment �
l�occasion d�une manifestation aux portes de l�ambassade d�Alg�rie � Paris
au cours de laquelle avec quelques acolytes, il r�clamait... de l�Alg�rie la
lib�ration de d�tenus militaires marocains !!! et contre lequel SEUL
Abdallah Zekri, membre du Conseil sup�rieur des mosqu�es de France s�est
�lev� pour protester publiquement), l�homme n�est pas au-dessus de tout
soup�on (nous y reviendrons) puisque selon des observateurs du march�
hallal, il proc�dait aupr�s de producteurs et de distributeurs � du pur
racolage pour leur assurer une certaine forme de parrainage. D�ailleurs,
lui-m�me nous a confirm� (son interview sera prochainement publi�e) avoir
indiqu� � l�entreprise Carrefour-Evry (qui avait vendu du mouton sur pieds
lors de l�A�d dernier) de ne proc�der � l�abattage rituel qu�apr�s 9h30
(apr�s la pri�re). Combien cela a co�t�?!!
A suivre
- Lire les �ditions des 18, 19, 20 et 21 f�vrier 2006
CHEIKH ABOU ABDESLAM (MINISTERE DES AFFAIRES RELIGIEUSES)
�Seul l��gorgement au nom d�Allah est hallal�
Le Soir d�Alg�rie : Qu�est-ce que le hallal ?
Cheikh Abou Abdeslam : Bismi Allah. Le hallal est tout ce qui est
autoris� par Allah et indiqu� par son Proph�te. Tout animal non interdit par
l�Islam, non illicite religieusement est hallal. Tout ce qui n�est pas
interdit par la religion est hallal.
L. S. : Quelles sont les conditions du hallal ?
C. A. A. : La condition premi�re est que les viandes et des laits
consomm�s ne proviennent que d�animaux cit�s par les textes religieux,
c�est-�-dire les ovins, les bovins, les chameaux, etc. Est haram toute
viande, tout lait issu d�animaux interdits par l�Islam. Le porc, m�me s�il
est �gorg�, est illicite � la consommation puisqu�il est interdit par la
religion. Autre condition du hallal : l�animal doit �tre �gorg� conform�ment
� la religion. Il doit s�accomplir au niveau du cou de l�animal en tranchant
les deux art�res et l��sophage. Les trois conduits doivent �tre tranch�s.
Pourquoi ? Parce qu�Allah, dans Sa Grandeur, nous recommande la cl�mence, la
bont�, la mansu�tude, la piti� � l��gard de l�animal dont nous consommons la
viande. Allah nous recommande de ne pas faire souffrir l�animal. Or, pour ne
pas faire souffrir l�animal, il est n�cessaire de couper les deux art�res en
moins de 3 secondes. Il faut savoir qu�en l�espace de ces 3 secondes,
l�animal ne ressent plus la douleur. Ceci est scientifiquement d�montr�. Les
recommandations d�Allah visent � all�ger la souffrance, la douleur de
l�animal. Les hadiths du Proph�te Mohamed, que le Salut et la B�n�diction
d�Allah soient sur lui, vont dans le m�me sens de piti� et de cl�mence.
L�animal doit �tre �gorg� rapidement afin qu�il ne souffre pas, d�s que les
art�res sont tranch�es, 3 secondes apr�s, l�animal ne souffre plus m�me s�il
se d�bat, m�me s�il bouge encore. Nous devons laisser l�animal se d�battre.
Il nous est interdit, il est haram de l�emp�cher de se d�battre. Il y a un
double int�r�t � laisser l�animal se d�battre : le premier int�r�t est un
soulagement pour l�animal qui se soulage en se d�battant, le deuxi�me
int�r�t est que les gestes de l�animal qui se d�bat favorisent l�expulsion
du sang lequel contient des microbes. Ce que je viens de dire concerne
l��gorgement licite, l�abattage hallal par lequel la consommation de la
viande devient hallal. De plus, l��gorgement doit �tre pr�c�d� par la
prononciation du nom d�Allah, comme indiqu� par Allah aux musulmans dans le
Coran. Dans un verset, Allah nous demande de prononcer Son Nom au moment de
l��gorgement, dans un autre verset il nous interdit de consommer une viande
provenant d�un animal sur lequel le nom d�Allah n�a pas �t� prononc�.
L. S. : Est-ce une obligation rituelle que d�orienter l�animal en direction
de la Ka�ba ?
C. A. A. : Ce n�est pas une obligation. C�est souhaitable et pr�f�rable.
L�animal qui n�est pas �gorg� en direction de la Ka�ba n�est pas haram � la
consommation.
L. S. : Quel commentaire faites-vous � propos de certaines sources qui
soutiennent que la viande provenant d�un animal �gorg� par un non-musulman
est hallal � la consommation par les musulmans ?
C. A. A. : Allah ordonne aux musulmans la consommation de viandes
provenant d�animal �gorg� par les gens du Livre, de m�me que les viandes
provenant d�animaux �gorg�s par les musulmans sont licites pour les gens du
Livre.
L. S. : Qui sont les gens du Livre ?
C. A. A. : Ce sont les juifs et les chr�tiens qui croient en l�unicit�
de Dieu. Ce sont des croyants. A condition, bien entendu qu�ils prononcent
le nom d�Allah au moment de l��gorgement.
L. S. : Mais ni les juifs ni les chr�tiens ne prononcent le nom d�Allah�
C. A. A. : Ils prononcent le nom d�Allah exactement comme le font les
musulmans, mais dans leur langue. Dans leurs livres, la Thora et l�Evangile,
le nom d�Allah est cit� dans une autre langue qui �nonce autrement �Allah
Akbar�. Lorsque les gens du Livre, au moment de l��gorgement, prononcent le
nom d�Allah dans leur propre langue, selon leurs propres formations, alors
l��gorgement devient licite. Le Coran nous indique que la consommation de
viandes provenant d�animaux �gorg�s rituellement et selon les indications
mentionn�es pr�c�demment est tout � fait licite.
L. S. : En Europe, l��gorgement est formellement interdit. Les animaux sont
abattus par �tourdissement sauf lorsqu�une d�rogation est accord�e�
C. A. A. : Dans ce cas, la viande n�est pas hallal. Donc si les
chr�tiens et les juifs ne pratiquent pas l��gorgement rituel, la viande
n�est pas hallal. En conclusion, je pr�cise que si l�animal est �gorg�
rituellement avec la prononciation du nom d�Allah, la consommation de sa
viande est licite. Mais s�il est abattu d�une mani�re ou d�une autre, sans
�gorgement et sans prononciation du nom d�Allah, Allah nous interdit de
consommer sa viande.
L. S. : Des abattoirs en Europe proc�dent � l�abattage de volailles par
l��lectronarcose, c�est-�-dire que l�animal est �tourdi avant d��tre abattu
� la cha�ne � l�aide d�une scie. D�autres abattoirs �tourdissent carr�ment
l�animal � l�aide d�un pistolet pneumatique avant de lui couper la t�te
quelques instants apr�s. Est-ce que la viande d�animaux ainsi abattus est
hallal ?
C. A. A. : Le couteau est un outil d��gorgement. Si l�outil d��gorgement
permet � l�homme d��gorger rapidement et si cet outil permet un �gorgement
rituel en tranchant les deux art�res, all�geant la souffrance de l�animal et
lui permettant de se d�battre, et que le nom d�Allah est prononc�, alors la
viande de cet animal est hallal. Je pr�cise que l�animal doit �tre �gorg�
dans son �tat naturel. Il est possible d��gorger 100, 500 ou 1000 poulets,
mais ils doivent �tre gard�s dans leur �tat naturel. Les anesth�sier d�une
fa�on ou d�une autre, les �tourdir n�est pas hallal.
AHMED OUALAH (IMPORTATEUR BOVALG)
�100% hallal�
�Courant Ramadhan 2004, avec mon associ�, nous avions quitt� nos familles
afin de contr�ler de visu l�abattage rituel des animaux pr�s de la fronti�re
suisse-allemande, vis-�-vis des Alg�riens, notre responsabilit� morale �tait
engag�e, nous voulions �tre certains de la qualit� hallal des viandes que
nous importions��, les propos de M. Ahmed Oualah riches en significations et
en interrogations. Est-ce que nos importateurs publics et priv�s de viandes
veillent au caract�re licite de ces viandes ? Comment proc�dent-ils ? Se
suffisent-ils � pour �tre couverts � de disposer de certificats dont
l�authenticit� laisse � douter puisque le contr�le hallal doit avoir lieu,
particuli�rement au moment de l��gorgement. Dans cet entretien, M. Oualah
�voque son exp�rience personnelle. Le Soir d�Alg�rie : Quelles dispositions
avez-vous prises pour assurer aux consommateurs alg�riens une viande
d�importation hallal ?
Ahmed Oualah : Nous sommes sp�cialis�s dans l�importation de
viandes fra�che et congel�e. Nous importons la viande fra�che d�Europe,
c�est-�-dire d�Allemagne, de France et d�Irlande. Quant � la viande
congel�e, nous l�importons d�Argentine, du Br�sil et de l�Uruguay. Le th�me
que vous abordez est certainement important car il concerne ce que nous
avons de plus cher. A mon avis, les pouvoirs publics de chaque pays
importateur sont concern�s... Il existe des situations inexplicables et
pr�judiciables. Courant Ramadhan 2004, nous avons import� une quantit� de
viande d�Irlande, nous avions un certificat de viande hallal sign� par
l�Institut islamique irlandais qui n�a pas �t� accept� par les autorit�s
douani�res alg�riennes lesquelles nous ont exig� un certificat de viande
hallal sign� par la mosqu�e de Paris. C�est une faute de l�administration
alg�rienne car il est impossible que la mosqu�e de Paris puisse contr�ler la
viande en Irlande. M�me cas ces jours-ci, nous d�sirons importer d�Espagne,
on nous exige un certificat de viande hallal paraph� par la mosqu�e de
Paris� Pour r�pondre � votre question, je dirai d�abord que nous avons pris
des initiatives personnelles en nous d�pla�ant en Europe. Avec mon associ�,
nous nous sommes d�plac�s en Allemagne pour assister et veiller � l�abattage
rituel hallal. Nous estimons que si nous ne devons pas tromper les
consommateurs, nous ne devons pas accepter d��tre tromp�s ou abus�s. Le
directeur commercial, Rabah Sa�da s�est d�plac� au Br�sil o� il a assist� �
des abattages rituels, notamment chez la soci�t� Minerva, un grand
producteur br�silien de viandes. Il s�est entretenu avec le sacrificateur
avec lequel nous sommes en contact permanent, nous nous sommes assur�s qu'il
�tait musulman, qu�il pratiquait l�abattage rituel en respectant les r�gles.
Je suis formel pour ce qui concerne Bovalg, nous effectuons des contr�les
sur place pour constater visuellement l�abattage hallal.
L. S. : Mais vous n��tes pas constamment sur les lieux de l�abattage. Alors
qu�est-ce qui permet d��tre certain, qu�en votre absence, il s�agit
d�abattage hallal ?
A. O. : C�est exact. Rien ne prouve que l�abattage est hallal.
Cependant, nous avons discut� avec des personnes qui ont une conscience
professionnelle, qui sont dignes de confiance. En Argentine, le Centre
islamique de Buenos Aires est connu par notre ambassade qu�elle-m�me le
recommande. Nous ne travaillons pas seuls, mais sous les conseils et les
recommandations de notre ambassade qui conna�t les gens s�rieux. Nous avons
confiance en notre administration. De toutes les fa�ons, c�est sous leur
responsabilit� face � Allah.
L. S. : A vous �couter, on comprend que vous �tes confiant...
A. O. : 100% confiant et rassur�. Ici et l�, il existe des rumeurs, mais
en ce qui nous concerne, nous proc�dons � un rigoureux suivi des viandes que
nous importons. Des entreprises nous ont propos� l�achat de viandes � des
prix comp�titifs, nous avons refus� parce que nous ne pouvions pas
contr�ler. Nous n�achetons des viandes qu�aupr�s de fournisseurs o� nous
pouvons contr�ler l�origine, l�abattage rituel, le transport, etc. En
Uruguay, c�est tr�s s�rieux. Notamment M. Khalil qui est un Uruguayen
musulman tr�s s�rieux et qui poss�de une entreprise d�abattage. C�est lui
qui d�l�gue ses propres sacrificateurs et qui certifie la viande hallal.
Personnellement je lui fais confiance au m�me titre que les autres
importateurs alg�riens. Sinc�rement, je rends hommage � notre ambassadeur
qu�est tr�s vigilant en ce qui concerne le hallal.
Mme RABEA YACEF (DIRECTRICE COMMERCIALE DE MOHCEN)
�Nous avons nos sacrificateurs�
Le Soir d�Alg�rie : Quelles dispositions prenez-vous en ce
qui concerne l�importation de viandes hallal ?
Rab�a Yacef : Pour toute importation que nous effectuons, nous sommes
soumis � une d�rogation fournie par le minist�re de l�Agriculture. Nous ne
pouvons importer de viandes que des pays pour lesquels nous sommes
autoris�s. L�importation se fait en fonction de l��tat sanitaire de leur
cheptel afin d��viter les maladies et leurs cons�quences. Pour le moment,
nous importons d�Argentine et d�Urguay. R�cemment le Br�sil a �t� rouvert
apr�s l�interruption due � la fi�vre aphteuse qui s�y �tait manifest�e.
Durant les ann�es 1975 j��tais employ�e dans une entreprise �tatique qui
importait des viandes et qui avait exig� la pr�sence des sacrificateurs
alg�riens dans les abattoirs �trangers. Nos sacrificateurs ont sillonn� le
monde afin d�assurer une viande hallal. A la suite de la fermeture de cette
entreprise, je me suis int�gr�e dans le secteur priv�. En 1996, �
l�ouverture de cette entreprise priv�e, j�ai �t� recrut�e par son
propri�taire, j�ai accept� parce qu�il s�agit d�un homme de bonne foi, un
musulman sinc�re et un fils de chahid qui tient � pr�server le sacrifice de
son p�re. Il s��tait d�plac� en Argentine et en Urguay afin d�observer le
march� local pour �viter la tromperie et la fraude, il avait d�cid� de
contr�ler les abattages qui lui �taient destin�s. Pour ce faire, il a
recrut� sur place des sacrificateurs musulmans �gyptiens et alg�riens pour
assurer l�abattage rituel des b�tes dont les viandes devaient �tre export�es
en Alg�rie. Il a pris ses dispositions en accord et en relation avec notre
ambassade. Au niveau des abattoirs argentins et uruguayens, il a exig� que
les abattages se fassent uniquement par ces sacrificateurs. Leurs salaires
sont int�gr�s dans le co�t des viandes. Cette formule se poursuit � ce jour.
Je dois dire que cet aspect de la viande hallal a fait l�objet d�une
attention soutenue de la part de notre ambassade en Argentine. Certainement
que l�ambassadeur a eu �cho de la distribution de toute part de certificats
hallal et sans doute de l�absence ou de l�insuffisance d�une contr�le
vigilant de la part de certains instituts islamiques charg�s de contr�ler
les abattages, l�ambassadeur a �t� sensible � ce probl�me. Apr�s ses
observations, il a donn� des orientations afin que pour l�ensemble des
abattages � destination de l�Alg�rie, le contr�le hallal se fasse par
l�Institut islamique d�Argentine. Sa recommandation a �t� prise en
consid�ration puisque toutes les importations en provenance d�Argentine
doivent �tre accompagn�es d�un certificat de viande hallal �mis par cet
institut uniquement qui est charg� de contr�ler les abattages hallal. Je ne
peux parler que de ce qui concerne notre entreprise.
L. S. : Existe-t-il selon vous, une fraude en ce qui concerne la viande
hallal ?
R. Y. : Je n�ai pas de donn�es pour confirmer. Cependant, je pense que
ce probl�me ne se pose pas pour ce qui concerne l�Am�rique latine. C�est
bien contr�l� par les autorit�s locales et alg�riennes. S�il y a des
magouilles, cela concerne l�Europe, surtout la Belgique o� il y a eu tout le
temps des gens qui utilisent des certificats de complaisance.
RABAH AMI SAADA (SECRETAIRE GENERAL ANIVEP)
�D�abord le contr�le visuel�
Fondateur de l�Association nationale des importateurs et distributeur, de
viandes et poissons, M. Ami Sa�da est d�abord directeur commercial de la
Sarl Bovalc. A travers ses propos, il est ais� de comprendre que la
d�livrance d�un certificat de viande hallal n�est pas suffisante pour
prouver la licit� de cette derni�re. Les fraudeurs et les trafiquants �tant
partout pr�sents. Le Soir d�Alg�rie : Quel commentaire faites-vous en ce qui
concerne l�importation de viandes vers l�Alg�rie ? Sont-elles hallal ?
M. RABAH AMI SAADA - Je pr�f�re r�pondre pour ce qui
nous concerne. En tant qu�op�rateur dans l�importation de viandes, notre
entreprise, qui a d�but� en 2002, a bien observ� ce qui avait lieu en
Alg�rie. Nous avons d�cid� de contr�ler nous-m�mes notre canal d�importation
en nous d�pla�ant sur les lieux-m�mes � l��tranger pour veiller sur la
qualit� hallal. Avant toute chose, nous sommes des musulmans et nous ne
d�sirons pas faire de commerce sur le dos des musulmans en important
n�importe quoi dans le but du gain illicite. L�argent du haram ne profite
jamais. Nous entreprenons nos d�marches en ciblant les op�rateurs qui ont le
produit hallal. Avant m�me de demander une autorisation d�importation, je me
suis d�plac� au Br�sil o� j�ai observ� l�abattage et o� je me suis entretenu
avec les sacrificateurs qui sont des musulmans pratiquants habilit�s par
l�Institut islamique du Br�sil. J�y ai visit� plusieurs unit�s d�abattage
appartenant � l�op�rateur. Nous certifions que les viandes que nous
importons sont issues d�animaux abattus selon le rite musulman.
Comment a lieu une op�ration d�importation de viande hallal ?
Avant toute chose, il faut demander une d�rogation sanitaire aupr�s du
minist�re de l�Agriculture. Auparavant, il faudrait r�pondre positivement �
des exigences telles celle de disposer d�un entrep�t frigorifique, celle de
disposer d�un certificat d�hygi�ne et de salubrit� sign� par un v�t�rinaire
dont cet entrep�t est soumis � la surveillance. Une fois la d�rogation
disponible, l�op�ration d�importation commence. L�exportateur de viandes
cibl�, les n�gociations commencent pour finaliser le contrat sur lequel sont
�voqu�s tous les documents accompagnant la marchandise entre autres le
certificat de viande hallal, l��ge des animaux, le pourcentage de gras,
toutes les sp�cificit�s relatives � la viande. Une fois le contrat sign�, le
fournisseur proc�de � l�abattage rituel suivi par les sacrificateurs. La
marchandise est ensuite envoy�e par container et les documents parviennent
via le circuit bancaire. Une fois la marchandise au port, l�importateur se
pr�sente � la banque pour la proc�dure documentaire moyennant paiement.
Ensuite nous remettons le dossier au transitaire lequel prend tous les
documents, entre autres le certificat hallal, le certificat sanitaire, le
certificat d�analyses microbiologiques, etc., pour effectuer le processus de
d�douanement. Il d�pose le dossier � l�inspection v�t�rinaire qui lui fixe
un rendez-vous pour visiter le container. Il y a d�abord une analyse
visuelle pour constater si la viande est en bon �tat. Une fois cette
premi�re visite faite, le v�t�rinaire remet un certificat de visa sanitaire
qui est primordial pour le d�douanement. Ce certificat de visa sanitaire va
�tre int�gr� au dossier de d�douanement. Alors il est exig� une analyse
bact�riologique et microbiologique de la marchandise qui s�effectue
g�n�ralement aupr�s de l�Institut Pasteur. Je pr�cise que le v�t�rinaire
d�livre un document interdisant la commercialisation des viandes qui sont
alors gard�es dans l�entrep�t. L�importateur prend donc un �chantillon qui
est analys� � l�Institut Pasteur. Entre-temps le transitaire proc�de au
d�douanement. Le container est dans un entrep�t sous la responsabilit� de
l�importateur auquel il est interdit de commercialiser ces viandes sans
l�autorisation finale. Une fois les analyses connues, les r�sultats sont
remis au transitaire lequel les fournit aux services v�t�rinaires
portuaires. A ce moment, ces derniers fournissent une mainlev�e pour la
commercialisation des viandes. En mati�re de qualit� sanitaire, il existe un
contr�le tr�s rigoureux.
Et en mati�re de viande hallal ?
Il est fourni un certificat de viande hallal.
Au vu des choses, des faux certificats de viande hallal sont distribu�s dans
les abattoirs. Qu�est-ce qui prouve qu�ils sont authentiques ?
Pour ce qui me concerne, je suis cat�gorique et formel. J�ai effectu�
des contr�les visuels dans des abattoirs, j�ai constat� le s�rieux et
l�honn�tet� du Centre islamique argentin et j�ai observ� l�int�r�t et le
suivi de notre ambassade. C�est tr�s s�rieux. Le certificat de viande hallal
est doublement sign�, avec deux cachets, deux num�ros de r�f�rence
diff�rents. Il est loisible de v�rifier l�authenticit� de ce certificat par
Internet. Je pr�cise que je m�exprime uniquement pour ce dont je suis t�moin
et concern�. Pour ce qui concerne l�importation d�Europe, je n�ai rien �
dire. Je t�moigne aussi du s�rieux des importateurs alg�riens d�Am�rique du
Sud, ils sont tr�s s�rieux en ce sens qu�en Uruguay ils ont d�nonc� un
individu, g�rant d�un d�bit de boissons alcoolis�es qui a tent� de nous
tromper apr�s l�avoir fait avec des importateurs tunisiens. Il ne conna�t
rien de l�abattage rituel... Il signait des certificats hallal contre de
l�argent. Les importateurs alg�riens se sont aper�us de la supercherie et en
ont inform� notre repr�sentation en Argentine laquelle a pris des mesures.
Ses certificats n�ont aucune valeur en Alg�rie. En ce qui nous concerne,
nous effectuons un contr�le aupr�s de notre fournisseur. Nous ne nous
suffisons pas d�un document qui engage notre responsabilit� vis-�-vis
d�Allah, nous pr�f�rons effectuer nous-m�mes le contr�le pr�alable du d�but
� la fin de la cha�ne. Le contr�le visuel est primordial et indispensable.
Il nous a co�t� environ 60 millions de centimes au Br�sil ... Il est une
garantie.
BOUBAKEUR YAICI (PRESIDENT DE L'ASSOCIATION DES IMPORTATEURS DE VIANDES)
�Pr�venir les tromperies�
Pr�sident de l�Anivep (Association nationale des importateurs et
distributeurs de viandes et poissons), nouvellement cr��e, M. Boubaker Ya�ci
a �t� directeur g�n�ral de l�ex-Orevic apr�s avoir �t� charg� des viandes au
sein de l�Onab. Les responsabilit�s qu�il a assum�es lui permettent
d��voquer la d�marche emprunt�e par l�Alg�rie en ce qui concerne
l�importation de viandes hallal du temps du monopole exerc� par l�Etat avant
la lib�ralisation du commerce ext�rieur.
L e Soir d�Alg�rie: Comment assuriez-vous que les viandes
d�importation durant la p�riode du monopole �taient hallal ?
Boubakeur Ya�ci : Du temps du monopole, pour chaque march� en Argentine,
Uruguay, Australie, Nouvelle-Z�lande, et les pays d�Europe avec lesquels
nous avons commerc� particuli�rement l�Irlande, la France, l�Allemagne,
l�Italie, nous avons d�l�gu� � partir du propre personnel de l�Onab deux
agents : l�un �tait agr�eur, c�est-�-dire un technicien, et l�autre un
sacrificateur. A l��poque, tous les animaux, c�est-�-dire leurs viandes,
�taient sacrifi�s selon le rite musulman par un sacrificateur alg�rien
employ� de l�Onab, puis de l�Orevic.
L. S. A. : Qui �tablissait le certificat de viande hallal ?
B. Y. : Le certificat de viande hallal faisait partie des documents de
paiement, c�est-�-dire que sans ce certificat qui attestait que les animaux
�taient �gorg�s selon le rite musulman et que les viandes �taient issues
d�animaux �gorg�s selon ce m�me rite, il �tait impossible de proc�der au
paiement. Ce certificat �tait sign� par nos d�l�gu�s. Si ce certificat sign�
par nos agents n��tait pas joint au dossier, le paiement ne pouvait pas
s�effectuer. Nous avions eu un probl�me qui a n�cessit� deux ans de
n�gociations au niveau de la tutelle, probl�me selon lequel la pr�sence de
nos agents dans les abattoirs �trangers perturbait ou ralentissait les
cha�nes d�abattage. A l��poque, j�avais pris l�initiative de recueillir
l�avis du regrett� cheikh Hamani, pr�sident du Conseil sup�rieur islamique
en ce qui concerne le rite musulman mal�kite. De plus, �tant donn� que nous
�tions juge et partie par le fait que c��tait notre personnel qui proc�dait
� l��gorgement et qui signait les certificats, je lui avais demand� de nous
contr�ler en d�signant un membre du Conseil sup�rieur islamique qui nous
accompagnerait � l��tranger pour nous contr�ler, pour constater si notre
d�marche �tait licite... Cheikh Hamani a d�sign� un membre du HCI... A un
moment donn�, ce qui posait probl�me � nos fournisseurs, c��tait
l�immobilisation de l�animal. Nous n�acceptions pas le fait d�immobiliser
l�animal par un coup de masse, par une balle dans son cervelet, ce qui est
contraire � notre rite. Souvent m�me l�animal ne r�siste pas �
l�immobilisation par un courant �lectrique dont on dit que le faible
amp�rage permet juste d�immobiliser l�animal. Mais notre rite est clair, il
ne faut pas que l�animal soit tu� avant son �gorgement. Au cours de ces
d�placements, le repr�sentant du HCI a constat� que le rite �tait observ�.
Je pr�cise que l��gorgement dans les abattoirs �trangers �tait fait par
notre personnel. Le certificat de viande hallal �tait sign� par nos propres
agents. D�j�, lors des premi�res n�gociations avec un partenaire, nous
imposions d�abord que l�abattage soit exerc� par nos agents. C��tait une
condition premi�re indispensable avant d�aborder le prix de la viande ou sa
qualit�. Le certificat de viande hallal devait �tre compris dans les
documents d�accompagnement de la marchandise. Cette marchandise n��tait
inspect�e, par les services v�t�rinaires, n��tait d�douan�e que si ce
certificat �tait fourni.
L. S. A. : Dans quels buts avez-vous cr�� l�association des importateurs de
viandes ?
B. Y. : Depuis quelque temps d�j�, l�id�e avait �t� �voqu�e par
plusieurs importateurs. Sa mise en �uvre revient � nos coll�gues de Bouag
qui avaient assist� � des situations inacceptables et qui ont donc
sensibilis� les importateurs de viandes et de poissons. D�autre part, le
discours des pouvoirs publics qui allait dans le sens de la
professionnalisation de toutes les activit�s de commerce ext�rieur nous a
encourag�s � agir dans ce sens. Nous-m�mes ne d�sirons pas �tre consid�r�s
comme des opportunistes dont le souci est le gain facile et rapide, le
m�tier des viandes est une v�ritable profession pour laquelle nous voulons
nous organiser. La production alg�rienne de viandes ne couvre pas notre
demande, aussi l�appoint par l�importation est n�cessaire. Donc, c�est aussi
pour prot�ger le consommateur contre toutes les formes de sp�culation que
nous avons cr�� cette association dont la d�marche consiste � aider et
soutenir les pouvoirs publics. Le v�u des fondateurs de cette association
c�est de faire du commerce avec un grand C. Il ne s�agit pas de petit
commerce d�opportunistes ou d�opportunit�s. Nous sommes mus par de bonnes
intentions. Si les pouvoirs publics veillent � la qualit� sanitaire des
viandes, est-ce que la fourniture d�un certificat dit de viande hallal est
suffisante pour prouver qu�elle est hallal ? Qui doit l�authentifier
visuellement par un contr�le. Nous estimons de notre devoir de nous
impliquer, il est n�cessaire de s�parer le bon grain de l�ivraie, de
professionnaliser et de moraliser ce m�tier d�importateur. Notre souci
consiste � prot�ger le consommateur sans lequel nous n�existerons pas. Il
n�est pas exclu que certains esprits nous imputent la responsabilit� de
mettre du faux hallal sur le march�, cela ne peut pas se concevoir puisque
nous fournissons des certificats de viande hallal. A moins que nous-m�mes
soyons tromp�s et abus�s. Nous d�sirons pr�venir la fraude et les
tromperies.
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