Actualit�s : La mort comme r�ponse � l�offre de paix

Les terroristes r�pondent par les armes � l�offre de r�conciliation de Abdelaziz Bouteflika. L�attentat dont ont �t� victimes une dizaine de douaniers dans le sud du pays est, encore une fois, une preuve irr�futable de ce rejet.
Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Des dizaines de civils et de membres des services de s�curit� ont �t� assassin�s par les groupes terroristes depuis le 14 ao�t 2005, date � laquelle Abdelaziz Bouteflika a pr�sent� officiellement son projet de charte pour la paix et la r�conciliation. Quatre jours seulement apr�s cette annonce, six personnes �taient assassin�es dans la proche banlieue de la ville de Batna. Le 31 ao�t, le maire de la commune de Ammal, dans la wilaya de Boumerd�s, tombait dans le pi�ge tendu par le GSPC, groupe terroriste particuli�rement actif dans cette r�gion. Le 13 septembre dans cette m�me wilaya, le chef de la brigade de gendarmerie de Benchoud �tait assassin� dans un caf� d'Oued Khdache, tandis que trois militaires ont �t� tu�s et deux autres bless�s dans l'explosion d'une bombe, suivie d'une fusillade, au passage de leur convoi � Souinane et Sahel Boubarak, pr�s de Sidi Daoud. Une �valuation approximative, bas�e sur des articles de presse, fait ressortir que plus de 90 personnes, essentiellement des membres des services de s�curit�, ont p�ri dans des attentats perp�tr�s par les groupes islamistes arm�s. La liste des victimes de ces groupes arm�s continue de s�allonger en 2006. Lors d�un contr�le de routine effectu� dans une installation hydraulique, quatre employ�s de l�Alg�rienne des eaux sont assassin�s dans un faux barrage tendu dans la localit� de Tarik-Ibn-Zyad (wilaya A�n Defla) le 7 janvier. Au d�but du mois de f�vrier, le gazoduc reliant Hassi-Rmel � Cap Djinet fait l�objet d�un sabotage pr�s de Aomar dans la wilaya de Bouira. Durant plusieurs jours, des milliers de foyers sont priv�s de gaz. Les autorit�s �vitent de parler d�attentat mais pr�f�rent �voquer un incident technique. Des actes terroristes sont signal�s dans l�ensemble des r�gions du pays. Certains n�h�sitent m�me plus � faire ouvertement l�apologie de leurs crimes. Madani Mezrag, ��mir national de l�AIS�, s�enorgueillit d�avoir tu� un jeune militaire. Hocine Loun�s, patriote de la premi�re heure, est assassin� le 23 f�vrier lors de l�attaque terroriste contre la base de Cosider dans la commune de Zemmouri. Le mois de mars est marqu� par l�entr�e en vigueur des textes d�application de la charte portant r�conciliation nationale de Abdelaziz Bouteflika. Les terroristes emprisonn�s sont rel�ch�s, profitant d�une amnistie qui ne dit pas son nom. Ali Benhadj, num�ro deux du FIS, et Abdelhak Layada, membre fondateur du GIA, b�n�ficient des dispositions de cette charte au m�me titre que 2500 de leurs compagnons d�armes. Jeudi 24 mars, quatre paysans sont surpris par un groupe terroriste au moment o� ils cultivaient leur terre. Ils seront l�chement assassin�s par un groupe de terroristes membres d�une katiba du GIA. Le lendemain, Djellal Brahim, 48 ans, maire de la commune de Benchoud, dans la da�ra de Dellys, est assassin� � bout portant � quelques m�tres de son domicile. Le meurtrier, une jeune recrue du GSPC, n�a que 16 ans. La liste des meurtres s�est allong�e encore ce week-end suite � l�embuscade tendue � des douaniers dans le sud du pays.
T. H.

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