Actualit�s : MEETING DES AROUCH
Il n�y aura pas de retour de la gendarmerie


Quatre mois apr�s les �lections locales, qui aux yeux du pouvoir, de la classe politique et de l�opinion, ont sonn� le glas des arouch, la coordination locale de Tizi-Ouzou, qui ne s�est signal�e depuis que par l�intervention de Mustapha Mazouzi sur l�antenne de BRTV et quelques rares d�clarations dont l�une contre le retour de la gendarmerie et l�autre, particuli�rement virulente et pleine d�accusations, contre l�ex-wali, vient d�organiser un meeting, qui n�a pas fait salle comble, au th��tre communal Kateb-Yacine de Tizi-Ouzou au grand d�pit de l�un des animateurs d�plorant ce manque de mobilisation en comparaison avec les partis politiques hypocrites menteurs, parlant d�ins�curit� au lieu se pr�occuper du d�veloppement �conomique et social de la wilaya, seule mani�re de combattre d�finitivement les fl�aux sociaux sciemment favoris�s et entretenus en vue de contraindre la population � r�clamer le retour de la gendarmerie.
Dixit Mustapha Mazouzi qui proclame, tr�s s�r de lui, �il n�y aura pas de retour de la gendarmerie et ceux qui demandent le retour de ce corps �le plus pourri des services de s�curit�, selon l�expression du pr�sident de la R�publique, auront � faire au mouvement citoyen. Ce meeting pr�ludant, peut-�tre, une nouvelle phase de la lutte pour la mise en �uvre de la plate-forme d�El-Kseur, d�apr�s les insinuations de B. Abrika et de M. Mazouzi intervient au lendemain d�un conclave extraordinaire de la coordination de wilaya, la CADC, dont les coordinations membres se sont dispers�es et oubli�es depuis des mois et � la veille d�un conclave interwilayas qui s�est tenu hier, vendredi 7 avril, dans la commune de M�kira, da�ra de Tizi-Gheniff, wilaya de Tizi-Ouzou, autour des pr�paratifs du 20 Avril. Au cours de cette manifestation marquant, sans doute, la volont� des arouch de reprendre une part active sur la sc�ne publique en Kabylie, pour d�mentir les sp�culations et les affirmations plus ou moins p�remptoires sur la fin des arouch, M. Mazouzi persiste et signe ses accusations, notamment, de dilapidation du foncier contre l�ex-wali d�non�ant, par ailleurs la prolif�ration des lieux de d�bauche favoris�s, entretenus et prot�g�s par l�ex-chef de s�ret� de wilaya. Le d�part de ces hauts responsables est mis � l�actif de la CADC revendiquant encore le d�part du chef de cabinet et de l�inspecteur g�n�ral. Jusque-l� le mouvement ne s�est attaqu� qu�aux corrompus se proposant de le faire dor�navant contre les corrupteurs ciblant entre autres que personne dont il a cit� le pr�nom mais pas le nom, par respect � sa famille, qui selon lui faisait signer, � Dra�-Ben-Khedda, des d�rogations � l�ex-wali. Le m�me intervenant d�nonce, par ailleurs, les imp�ts et la Sonelgaz qui sont en train de gonfler les redevances des citoyens en vue de r�cup�rer les sommes conc�d�es dans le cadre de l�accord entre le chef du gouvernement et la d�l�gation des n�gociateurs du mouvement citoyen. M. Mazouzi termine sa longue intervention sur la promesse de fermeture des lieux de d�bauche et sur l�implication du mouvement en 2007, en vue d�un r�el et profond changement. B. Abrika signale de son c�t� le retour des conditions qui ont suscit� le soul�vement populaire d�avril 2001 et qui ont conduit au bain de sang subs�quent se demandant � qui profitent le pourrissement et le chaos ? Les revendications consign�es dans la plate-forme d�El-Kseur sont plus que jamais d�actualit�, certaines sont d�j� acquises, le combat se poursuivra pour la mise en �uvre de celles qui demandent du temps des hommes et des femmes convaincus et engag�s. Tamazight est consacr� langue nationale mais ne b�n�ficie pas encore de tous les moyens pour devenir une pratique dans les institutions et dans l�environnement. Le d�part de la gendarmerie n�est pas uniquement la cons�quence de l�assassinat de 126 martyrs du Printemps noir, il est aussi une suite logique de la corruption de l�arbitraire et du m�pris de ce corps vis-�-vis de la population, rappelle Abrika pour qui le jugement des assassins par les tribunaux civils est un pr�alable � toute discussion sur un �ventuel retour de la gendarmerie. L�engagement pris � ce propos demeure encore sans suite, rappelle encore le porte-parole des arouch dont l�intervention, plus prudente et plus nuanc�e, notamment vis�- vis des partis politiques et de la presse brocard�s par ses pr�d�cesseur, se termine par la menace de la reprise des actions au cas o� les engagements pris par le repr�sentant de l�Etat ne serait pas respect�s. Le volet d�fensif ainsi que la situation �conomique et sociale d�sastreuse survol�s par les animateurs du meeting ont permis � B. Abrika de dire que la seule industrie florissante dans la wilaya demeure celle de l�intox, du mensonge, du d�nigrement et de la fuite en avant.
B. T.

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