Actualit�s : Nouvelle
En quelques mots : de-ci, de-l�
Par Le�la Aslaoui


1) R�conciliation nationale : La presse de la semaine �coul�e (1er/6 avril) a rappel� la situation de grande pr�carit� � laquelle sont confront�s les patriotes. ( Libert� 5 avril 2006). Les patriotes, ce sont ces hommes jeunes et vieux qui ont d�fendu bec et ongles l�Alg�rie r�publicaine contre la barbarie terroriste islamiste. Ils l�ont fait avec abn�gation, au p�ril de leur vie et celle de leurs proches.
Aujourd�hui, les voici vou�s aux g�monies. Comment en aurait-il �t� autrement lorsqu�on sait : �Qu�il faut �tre terroriste pour avoir des droits� ainsi que l�a d�clar� l�un de ces combattants r�publicains au journaliste ? Il n�y a pas si longtemps, l�enterrement de feu Cheikh El- Mekhfi, chef des Patriotes dans la r�gion de Lakhdaria, avait suscit� une profonde et r�elle �motion. C��tait un des n�tres qui s�en �tait all�. Aujourd�hui, bourreaux et victimes �tant mis dans le m�me sac, selon les dispositions de la charte, �tre patriote c�est �tre �coupable� d�avoir permis aux populations des villages et hameaux isol�s de respirer, de dormir en toute s�curit� et de ne plus �tre t�tanis�s par les terroristes islamistes qui ne r�daient pas l� o� �taient les Patriotes. Cheikh El Mekhfi m�avait dit un jour : �L�amour de la patrie fait partie de la foi�. S�il �tait encore parmi nous je lui aurais alors r�pondu : �Que la patrie c�est surtout l� o� l�homme juste n�est pas opprim�. C�est l� o� le criminel est ch�ti� et la victime prot�g�e�. Sans doute, Dieu, dans sa bont�, a-t-il �pargn� � Cheikh El Mekhfi les souffrances que nous inflige la monstrueuse chose qu�est la r�conciliation nationale ? Allons-nous tous abandonner les Patriotes ? Non et mille fois non ! Leur combat est notre combat et leur pr�carit�, leurs humiliations sont insupportables, car pour tous ceux qui n��taient pas planqu�s durant les ann�es infernales du terrorisme islamiste, les sacrifices consentis par les Patriotes demeureront �ternellement des faits d�armes dont nous serons toujours fiers et dont l�Alg�rie n�a pas � rougir.
2) R�conciliation nationale encore :
On r�gularise � tour de bras les �amours� n�es dans les montagnes, entre les terroristes islamistes et leurs femmes. Je dis bien montagnes et non maquis, car j�ai appris enfant, en 1954, que les maquis c��tait l� o� des hommes avec un H et des femmes avec un F se battaient pour une Alg�rie libre. Depuis, je m�interdis de confondre les combattants et les criminels de la pire esp�ce. Je disais, donc, que les unions par Fatiha �taient r�gularis�es par les tribunaux. Rien de bien original puisqu�il suffit, selon la Charia de ramener deux t�moins, qui ont assist� � la c�r�monie religieuse, pour voir son concubinage se transformer en mariage quand bien m�me le mari ne serait plus de ce monde. Rien de particulier si ce n�est que l�on ne sait plus quoi faire pour faire plaisir aux terroristes islamistes. Et les filles viol�es par ces m�mes terroristes qui s�en occupe ? Et leurs enfants ? (en cas de grossesse). Bient�t, apr�s avoir d�cid� de les indemniser (de quoi ?), de les loger, de les r�int�grer aux anciens postes de travail, de les nommer �les repentis� dans aucun acte de repentance, le pouvoir va �lever une st�le pour les remercier d�avoir �consenti� des �sacrifices� � la nation en lui �tant ses meilleurs enfants�. Une chose est s�re : ce m�me pouvoir a mis en place avec la charte des produits inflammables dont la haine. Et il est � craindre dans les ann�es � venir, une r�cidive de la violence. Comment, en effet, supporter, sans mot dire, que d�anciens terroristes islamistes �prennent les magasins du nouveau march� � Larba� ?� (un patriote Libert� 5 avril 2006). Comment admettre que celui qui a tu� le fils, le p�re, ou l��poux se prom�ne dans la cit�, en toute impunit� mais surtout en toute insolence ? Comment le bourreau et la victime peuvent-ils vivre c�te � c�te ? Qui peut imaginer une telle ignominie ?
 3 R�conciliation nationale encore :
Ali Benhadj, dont les sinistres �tats de service ont �t� longuement rappel�s par Le Soiret Libert�(4 avril 2006) a d�clar� au journal fran�ais Le Monde que : �Ni les d�cideurs militaires, ni le pr�sident Bouteflika ne peuvent m�interdire de faire de la politique.� C�t� M. Bouteflika, la r�ponse serait que ce dernier ordonne l�application des dispositions de sa charte : �Toute d�claration de nature � jeter le discr�dit sur les institutions de l�Etat est sanctionn�e p�nalement�. �Ceux, stipule le texte, qui ont �t� impliqu�s dans la trag�die nationale n�ont plus le droit d�exercer des activit�s politiques.� Une interview politique n�est-elle pas une activit� politique ? Ali Benhadj n�est-il pas responsable et coupable des ann�es de terrorisme ? La r�ponse � cette derni�re question se trouve dans les propos de ce sinistre personnage lorsqu�il d�clare que �les gens du Livre (questionn� sur l�assassinat des moines de Tibhirine) m�ritaient de mourir lorsqu�ils se sont offusqu�s.� Ni regrets, ni pardon pas m�me pour nos amis de la communaut� chr�tienne qui ont �t� assassin�s parce qu�ils ont choisi de rester en Alg�rie. Benhadj persiste et signe. A M. Bouteflika de g�rer d�sormais �ses monstres� dits repentis. Quant aux d�cideurs militaires, Benhadj sait pourtant depuis 1990 qu�il ne faut jamais jouer dans la cour des grands lorsqu�on est un lilliputien. Il faut rappeler que Benhadj est courageux seulement lorsqu�il parle... Il a toujours encourag� les autres en demeurant bien enferm� chez lui ou en prison l� o� est sa place. Puisque la charte pour la r�conciliation est rejet�e par la majorit� des familles des victimes du terrorisme, par les Patriotes, et m�me par les terroristes absous et autres acolytes, il serait int�ressant de jouer : �A qui veut gagner des millions ?� Pour savoir qui a vot� �oui� � cette charte et d�o� est sorti le score de 98%. Que les joueurs ne r�pondent pas tous � la fois, je connais la r�ponse ! Eux aussi ! Seulement voil� ! Le 98% ne parviendra absolument pas � apaiser les esprits et surtout les m�moires ensanglant�es. 98% ou pas, un d�ni de justice demeurera un d�ni de justice. La seule bonne nouvelle est que le ministre de l�Education nationale, M. Boubekeur Benbouzid, ait annonc� que les ex-enseignants devenus terroristes ne seront pas r�int�gr�s. Ceux qui n�aiment pas monsieur Benbouzid � et je n�en fais pas partie � doivent lui reconna�tre la qualit� de ne pas �tre islamiste, lui dont la fille a failli �tre kidnapp�e durant les ann�es de terrorisme. Sera-t-il pour autant en osmose avec son pr�sident ? L� est la question. En tout �tat de cause, aucune loi, aucun d�cret ne peuvent contraindre un employeur � Le code du travail ne le pr�voyant pas � � r�int�grer les terroristes islamistes. Peut-�tre faudrait-il penser � ex�cuter les d�cisions de justice ayant acquis l�autorit� de la chose jug�e dont sont d�tenteurs de nombreux travailleurs licenci�s abusivement. Des travailleurscitoyens qui ne sont pas des criminels. Pour cela, il y aurait lieu pour M. Bouteflika de s�occuper et de se pr�occuper du sort de ces Alg�riens qui n�ont pas pris les armes contre la R�publique plut�t que de focaliser toute son attention sur les islamistes et les terroristes islamistes. Seulement voil� ! Le journal Le Point n�1750, 30 mars 2006, nous apprend que �M. Bouteflika s�islamise� ! Le journaliste aurait d� interroger les Alg�riens, il aurait alors compris que sa �d�couverte� est tardive. Nous, nous savons qu�islamisme et bouteflikisme font tr�s bon m�nage depuis tr�s longtemps, depuis le jour (entre autres exemples) o� M. Bouteflika a d�clar� que : �L�arr�t du processus �lectoral �tait une premi�re violence.� Et que le code de la famille n�a connu aucun changement majeur � m�me de nous renseigner sur un projet de soci�t� moderne et r�publicain. Sans oublier bien �videmment la �charte� de l�impunit� des terroristes islamistes.
4) Amendements au code p�nal :
La presse a consacr� �galement quelques articles autour de l�avant-projet portant amendements au code p�nal. Il s�agit, notamment, de �la p�riode de s�ret� pr�vue dans les atteintes � la s�ret� de l�Etat, les d�tournements d�a�ronefs, etc. C�est-�-dire les crimes les plus graves pr�vus et r�prim�s par le code p�nal. Les juristes savent que les mesures de s�ret� et la notion de p�riode de s�ret� qui y sera jointe sont des r�gles mises en place � titre pr�ventif. Rien d�original � cela. Cependant, on ne peut s�emp�cher de s�interroger sur l�efficacit� de dispositions p�nales renforc�es en mati�re de lutte anti-terroriste lorsque celle-ci s�ach�ve en fin de parcours par l�absolution et l�impunit� pour les auteurs, complices et commanditaires de ces crimes ? Deux autres articles (303 bis et 303 1 bis) viendraient quant � eux pr�server la vie priv�e des individus en r�primant �ceux qui capteraient, enregistreraient ou transmettraient des communications, des paroles prononc�es � titre priv� ou confidentiel ou l�image d�une personne � une peine d�lictuelle de 6 mois � 3 ans�. Il reviendra au juge d�appr�cier le caract�re priv�, �l�ment mat�riel de l�infraction. Il est pr�vu que lorsque ces faits sont relat�s par voie de presse, le d�lit devient un d�lit de presse. Qui serait contre la protection de la vie priv�e des personnes et de leur image ? Il resterait tout de m�me � �lucider le pourquoi de telles dispositions en ce moment pr�cis. Qui vise-t-on ? Et que vise-ton ? Enfin, quid des citoyens qui sont �cout�s par des instances de l�Etat curieuses de savoir ce que ces Alg�riens disent et font dans un cadre strictement priv� ? La r�ponse n�est pas dans le code p�nal, ni dans l�avant-projet des amendements. A chacun sa recette ! Pour ma part, ayant eu � subir ces �coutes indiscr�tes avant et apr�s le 8 avril 2004, j�ai demand�, un matin que j��tais en conversation t�l�phonique avec ma m�re, � M. ��coutes� d��teindre son portable fort g�nant. Il l�a fait... Comme quoi il suffit de demander pour �tre servi ! Sur cette question donc, ne cherchez pas de r�ponse p�nale : vous n�avez plus le droit d��couter et de rapporter les propos d�un responsable politique prononc�s en priv�. Il a le droit de vous �couter. Un journaliste a �tabli un lien entre ces propositions d�amendements et les dispositions de la charte. Pourquoi pas ? Mais cela va bien audel�. Notamment pour les journalistes dont les libert�s d�informer et d��tre inform� s�en trouveront sacr�ment r�tr�cies.
5) Journalistes encore :
Le 2 avril 2006, la presse ind�pendante faisait �tat de l�arrestation d�un journaliste d� El Khabar, somm� de r�v�ler manu militari ses sources � propos du recrutement des terroristes absous par le GSPC. La lecture des faits, nous laisse deviner qu�il s�agissait d�une note interne envoy�e par la DGSN aux services de police concern�s. S�il revient � la justice sereinement de d�terminer la responsabilit�, les mobiles des deux policiers impliqu�s dans cette affaire, il n�en demeure pas moins que la brutalit� du traitement r�serv� au journaliste dans les locaux de la police est r�voltante et totalement injustifi�e. (Jusqu�� lui interdire de t�l�phoner au directeur du journal en violation de l�article 5 1 bis 1 du code de proc�dure p�nale). Mais pour autant, pour quelles raisons cultivons-nous ainsi l�amn�sie ? Est-ce plus confortable ? Il faut le croire, puisqu�il suffirait de se souvenir qu�en 1993, pour une pr�tendue �divulgation d�un secret/d�fense�, Nac�ra Benali, Omar Belhouchet, Ta�eb Belghiche, Ahmed Anceur du journal El Watan ont subi un interrogatoire muscl� pour �tre relax�s en f�vrier 2000. (Affaire des gendarmes assassin�s � Ksar-El- Irane). Il suffit aux uns ou aux autres de lire l�ouvrage de Ahmed Anceur Encre rouge : D�fi des journalistes alg�riens (Editions d� El Watan) pour conna�tre dans les d�tails (pages 192 � 200) ce qu�est un interrogatoire muscl�. Aurait-on oubli� que le 14 juin 2006, Mohamed Benchicou, journaliste, aura purg� sa peine de 2 ans pour ses �crits et ses convictions. Et parce qu�un ministre avait jur� qu�il �paierait� ? Le verrouillage politique est une r�alit�. Les seuls � ne pas le subir sont les �gorgeurs de nourrissons. Ce sont bien les seuls. Pour ma part, j�ai toujours en m�moire les propos d�un policier charg� d�assurer ma protection durant la d�cennie rouge. Un jour que je voulais faire la conversation avec lui sur la d�mocratie, histoire de lui raconter quelque chose... il me r�pondit : �Madame aujourd�hui je vous prot�ge, si demain on m�ordonne de vous frapper, je le ferai�. Ce sont les m�mes policiers qui se sentaient pousser des ailes lorsque nous �tions � leurs c�t�s et aux c�t�s de leurs familles durant les ann�es de terrorisme qui nous frapp�rent avec une haine insoup�onn�e, M. Abdelhak Brerhi, Madame Anissa Benameur et moi-m�me le soir du 8 avril 2004, place du 1er-Mai. Notre d�lit ? Exister et avoir assum� notre soutien (inchang�) � M. Ali Benflis. Tout ceci pour dire qu�il se passera encore beaucoup de temps avant que les aveux ne soient �extorqu�s� avec une tasse de caf� par les policiers. Mais les libert�s ne sont jamais un cadeau. Elles s�arrachent.
6) Sant� :
Le 1er avril � et ce n��tait pas une farce � M. Amar Tou, ministre de la Sant�, a annonc� qu�� dater du 30 juin les malades n�apporteront plus, lors d�une hospitalisation, leurs couvertures et leurs draps. Facile, me direz-vous ! Aux mois de juin/juillet, les couvertures et les couettes sont inutiles. La canicule suffit. Mais pourquoi une telle mesure ? Parce que �nous introduisons, a dit M. Tou, des bact�ries dans les h�pitaux�. Encore notre faute... Toujours de notre faute. Les cafards, la p�nurie d�eau, c�est � cause des couvertures et des draps des malades. La tuberculose, voire la peste qui reviennent, c�est certainement � cause de cette literie ! N�importe quoi ! Ce n�est pas tout : le ministre a promis que nos h�pitaux deviendront des �cinq �toiles� et nous n�irons plus, a-t-il ajout�, en France pour nous faire soigner. Allons, allons M. Tou ! Entre ceux agonisants, qui ont eu une prise en charge m�dicale parce qu�on savait qu�ils reviendraient dans un cercueil et ceux auxquels elle a �t� refus�e, ils sont plut�t rares les Alg�riens qui se bousculent devant le portillon de l�h�pital du Val-de-Gr�ce ! Laissez-nous nos draps et nos couvertures car nous ne vous demandons rien, vous qui pouvez Tou !
7) Arabisation :
Il a suffi que de jeunes adolescents (tes) alg�riens aient envie de subir l��preuve enrichissante de la dict�e fran�aise � Blida (lyc�e El Feth) pour que le parti islamiste Islah initie une prochaine question au chef du gouvernement sur les raisons de la non-application de la g�n�ralisation de la langue arabe. Au fait, pourquoi certains d�entre eux font-ils l�effort de parler un fran�ais plus qu�approximatif alors m�me qu�on s�adresse � eux dans un arabe ch�ti� ? On peut leur proposer une dict�e � leur port�e, une dict�e en fran�ais bien s�r !
8) Emeutes - Emeutes....
R�gha�a, Souk-Ahras, Morsott (T�bessa), Bouira, Boumerd�s. On a sorti les drapeaux, on d�friche, on peint ou repeint pour le 8 avril ... mais les �meutes sont l� et bien l�. Emeutes + �meutes...
9) Zahouania est de retour Pr�cision capitale :
Je n�aime absolument pas la musique ra� et ne l��coute jamais. L�andalou et le cha�bi sont mes genres musicaux, ceux que je go�te et appr�cie avec la musique kabyle et chaouie. Ceci �tant dit, l�information donn�e il y a quelques jours par �El Bahdja� (radio) selon laquelle la chanteuse de ra� a sorti son dernier album, ne m�a pas laiss�e indiff�rente. Savez-vous pourquoi ? Parce que ceux qui se sont �rig�s en moralisateurs en l�exp�diant r�cemment aux Lieux Saints en sont pour leurs frais. Zahouania veut demeurer �chaba� et ne pas devenir �hadja�. Un pied-de-nez � ceux qui l�ont envoy�e aux frais de la princesse � La Mecque ! Et dire que tant et tant de d�munis r�vent d�accomplir leur p�lerinage chaque ann�e ! Est-ce qu�une bonne action se fait avec les deniers de l�Etat ou avec ses deniers propres ? Est-ce qu�une bonne action doit se faire en direction des plus d�munis ou en direction de ceux qui peuvent se prendre en charge ? Zahouania quant � elle veut rester �chaba�. C�est son droit. Qui a dit que les femmes manquaient de cran ? Dans quelques jours, M. Bouteflika bouclera deux ann�es de son second mandat. Qui osera nous convaincre que notre Alg�rie se porte bien ? Les partisans de M. Bouteflika ? Certainement ! Je ne voulais pas dire partisans � concept qui rev�t une grande noblesse � mais plut�t courtisans, eux qui flairent en ce moment d�o� souffle le vent... L. A.

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