R�gions Est : SETIF
Descente surprise des gendarmes
De notre envoy� sp�cial S�tif Amir G.


Dans le cadre du plan de lutte contre le crime organis�, le commandement de la Gendarmerie nationale lance actuellement une op�ration dans la wilaya de S�tif. C�est � bord du fameux train Alger-Tunis (AT) que la d�l�gation a pris le chemin de la capitale des Hauts-Plateaux.
Pour m�moire, ce train a longtemps tra�n� derri�re lui une mauvaise r�putation, � cause des groupes de malfaiteurs qui l��cument. Les �l�ments des forces d�intervention rapide de la gendarmerie ont discr�tement pris place dans l�un des wagons. La partie op�rationnelle a commenc� vers 23h. Tous les compartiments du AT ont �t� pass�s au crible et les personnes jug�es suspectes sont contr�l�es. Contrairement aux autres exp�riences, il s�est av�r� que le train coupe-gorge a r�ussi � se d�partir de l�image qui �tait la sienne. En tout cas, la travers�e de ce 6 avril aura �t� des plus calmes. Pas un seul cas d�infraction n�a �t� relev�. Les personnes contr�l�es sont toutes en situation r�guli�re. Ce changement n�est pas le fruit du hasard, confie un agent de s�curit� du train. �Nous avons men� une authentique guerre aux malfrats du rail. Une fois localis�s, les �nergum�nes que nous connaissons parfaitement sont jet�s en dehors avec force mani�re. D�ailleurs, c�est le seul langage qu�ils comprennent. A la longue, ils ont fini par c�der. Le jeu du chat et de la souris fait partie de la donne. Le plus c�l�bre comme ce Abdelhak que les journalistes connaissent s�rement n�h�site pas � se mettre une serviette sur le visage en faisant semblant de dormir�, raconte un des agents de s�curit�. Il n�en demeure pas moins que la situation n�est pas aussi simple que cela. Ces agents de s�curit� de la SNTF sont dans la ligne de mire des malfrats et les mauvaises surprises sont parfois au rendez-vous. L�uns des agents de protection des trains raconte qu�un jour pendant qu�il marchait tranquillement au quartier du T�l�mly (Alger), il fut accost� par six individus. Ces derniers lui ont reproch� le fait de les avoir emp�ch�s de monter dans le train pour accomplir leurs m�faits. Le concern� raconte avoir vainement expliqu� qu�il ne faisait que son travail. Contre toute attente l�un de ces agresseurs lui brise une bouteille de vin sur la t�te les autres se ruent sur lui � coups de couteaux. Il n�a eu la vie sauve qu�apr�s avoir r�ussi � se cacher dans les toilettes d�un bar. �Sinon il m�aurait tu� sans �tat d��me�, raconte-t-il. De cette m�saventure il gardera deux grandes balafres sur le c�t� gauche du visage.
Une centaine d�individus interpell�s et saisie de p�tards

Nous sommes dans la p�riph�rie du chef-lieu de S�tif. Les habitu�s du lieudit El-Missa ont pour le moins �t� surpris de se retrouver encercl�s par un important dispositif de gendarmes. Situ� � Ouled- Boudil, El-Missa est officiellement est un d�p�t pour la vente en gros de vin et autres liqueurs. Mais dans cet endroit plant� dans une plaine d�serte, la consommation de l�alcool se conjugue avec la prostitution. Treize femmes quasi nues, au visage fard� sont s�par�es du lot. La centaine d�individus pr�sents dans l�enclos � ciel ouvert sont eux aussi interpell�s. Spectacle de d�solation. Quelques-unes pleurent, d�autres se griffent le visage alors que d�autres appellent de leur portable. V�tue d�une mini-jupe qui entrebaillent des dessous suggestifs, d�un haut qui n�est pas fait pour cacher les fortes poitrines, cette blonde aux traits fins appelle sa m�re au t�l�phone : �Yemma ! had elmerra lelhabs nichane�. Avec un accent de l�ouest du pays, elle informe sa maman que pour cette fois, c�est plut�t la prison qui l�attend. Apr�s un moment de r�ticence, elles se �livrent� � nous. Elles expliquent qu�elles �travaillent� ici parce que dans les h�tels on leur demandent de louer une chambre pour une semaine minimum�. �Les discoth�ques ne font plus recette, alors qu�ici on peut travailler � l�aise, la passe est entre 400 et 1 000 DA et la client�le ne manque pas�, expliquent- elles. Interrog�e sur les raisons qui les pont pouss�es � la prostitution, elles racontent � l�unanimit� que c�est pour faire vivre leurs enfants. Toutes affirment �tre mamans. �J�ai deux gosses que je laisse le matin chez une nourrice contre 5 000 DA par mois. Une autre pr�cise �tre licenci�e en �conomie. Apr�s avoir perdu son emploi, elle d�cide de vendre son corps pour faire vivre sa famille. Auparavant, elle percevait 8 000 DA par mois. L�inqui�tude se lisait sur leurs visages. Elles avouent en outre �tre fatigu�es de faire ce m�tier. �Le froid nous use, car il faut que l�on soit en petite tenue.� L�examen de situation de ces p�ripat�titionnes permettra de savoir que treize d�entre elles sont des repris de justice. Outre le propri�taire des lieux qui a �t� poursuivi pour non-conformit� du registre du commerce et tol�rance de prostitution, 5 individus parmi la centaine de personnes pr�sentes ont �t� pr�sent�s pour flagrant d�lit de d�bauche sur la voie publique. Durant le premier trimestre de l�ann�e 2006, 30 affaires li�es aux m�urs ont �t� constat�es � S�tif. 20 sont en rapport avec les attentats � la pudeur dont 15 sur les mineures. Les tentatives de viol sont au nombre de 3. Par ailleurs, un seul cas d�incitation � la d�bauche et un autre li� � l�inceste ont �t� relev�s. Dans un autre registre, les �l�ments de la brigade de El-Oueldja ont r�ussi � intercepter un bus de transport de voyageurs � bord duquel il a �t� d�couvert 136 854 unit�s pyrothechniques. En outre, lors d�un contr�le routinier les �l�ments de la s�curit� routi�re ont trouv� une quantit� de 365 bo�tes de fil chirurgical cach�es sous le si�ge d�un v�hicule de tourisme.
A. G.

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