P�riscoop : BAZOOKA
Syndicats
PAR MOHAMED BOUHAMIDI
mbouhamidi2001@yahoo.fr


Par le fait du hasard, Alger R�publicain et la F�d�ration des retrait�s (FNTR) ont organis� � la veille du 19 mai, Journ�e de l'�tudiant, un hommage � Lakhdar Ka�di. L'homme, un �minent syndicaliste sous l'occupation coloniale et ancien membre du Parti communiste alg�rien, a laiss� le souvenir d'un militant humble et d�vou�. Mais l'hommage fut aussi l'occasion de d�couvrir d'autres figures de l'histoire syndicale et leurs t�moignages furent terribles.
Pas seulement par leurs r�v�lations pour l'histoire de l'UGTA postind�pendance. Peu importe les parcours des uns et des autres et les contradictions qui les ont oppos�s. Le plus terrible pour nous est que nous avons rencontr� des hommes de conviction, des syndicalistes honn�tes et anim�s d'un r�el id�al politique social ou national. Ils se sont battus contre le colonialisme et parfois entre eux pour des buts qui d�passaient leurs personnes. Pas pour des places, des privil�ges ou des rentes. Pour des id�es de justice et d'�galit�, pour des id�es de lib�ration nationale et sociale. Ils nous ont parl� de ce difficile �t� 1962 o� les dissensions entre le GPRA et l'�tat-major g�n�ral ont retenti sur l'activit� syndicale, o� les cheminots, les enseignants, les ouvriers agricoles devaient maintenir en marche le pays d�sert� par les cadres et les ouvriers qualifi�s d'origine piednoire. Cette guerre d'ind�pendance longue et meurtri�re portait en elle des aspirations puissantes � la justice, � la libert�, � l'�galit�. Ils ont pr�par� le congr�s de 1963 avec ces engagements en t�te. Pourtant, le pr�sident Ben Bella va tuer dans l'�uf ce premier rassemblement en intervenant directement et par le biais de ses ministres pour interrompre le cours du congr�s, envoyer des hommes de main envahir la salle et imposer une direction � ses ordres. La pouvoir ne fera pas autrement avec le congr�s de l'UNEA en 1964 ou 1965, je ne m'en souviens plus, en enlevant son pr�sident Houari Mouffok. Les pouvoirs ne feront plus autrement en imposant leurs candidats � chaque fois mais avec des m�thodes nouvelles et plus subtiles. Le r�sultat est l� sous nos yeux : un syndicat cr�� par ces hommes d�vou�s et intelligents, d'une formation et d'une conviction politique sans faille, d'un engagement indiscutable est finalement tomb� entre les mains des personnages falots. Mais n'y ont-ils pas leur part en acceptant d�j� � cette �poque que le syndicat soit l'organisation de masse du parti FLN avant qu'il ne devienne l'organisation de masse du gouvernement FLN et RND r�unis ?
M. B.

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