Sp�cial Coupe du Monde 2006 : GROUPE C
REGRETS ET FRUSTRATION AU LENDEMAIN DE LA D�FAITE CONTRE L'ARGENTINE
C�te d'Ivoire, le co�t de l'inexp�rience


La C�te d'Ivoire n'est pas du tout pass�e � c�t� de son premier match au Mondial-2006 de football, malgr� sa d�faite samedi face � l'Argentine (2-1), mais, victime de son immaturit�, elle a ch�rement appris l'importance d'une exp�rience qui lui fait encore d�faut. Les El�phants le savaient, et avaient tent� depuis plusieurs mois de r�duire la marge.
Mais cette carence s'est tout de m�me r�v�l�e fatale. "On savait que c'�tait un match-pi�ge, parce qu'on manquait d'exp�rience... On l'a pay� cash", a avou� Aruna Dindane, qui, plus qu'abattu, a sembl� r�sign� apr�s la rencontre. "Regrets", "frustration"... Des mots qui sont revenus en boucle dans la bouche de ses co�quipiers plac�s devant une �vidence : la C�te d'Ivoire n'est plus tr�s loin des gros calibres, mais n'y est pas encore. Les mises en garde du s�lectionneur Henri Michel, l'acquis d'une Coupe d'Afrique des nations o� la C�te d'Ivoire, pourtant tr�s attendue, avait support� la pression pour atteindre la finale, les matches de pr�paration... Rien n'y a fait. L'Argentine a "une fa�on de ma�triser les �v�nements que nous ne connaissons pas, car nous d�couvrons le haut niveau", a admis Henri Michel. Face aux double champions du monde, les novices ivoiriens partaient avec un d�ficit �vident, devant en plus g�rer une �motion naturelle pour leurs premiers pas en Coupe du monde.
Argentins ultra-r�alistes
"On �tait forc�ment �mus, c'est s�r, m�me si une fois qu'on a commenc� � jouer, on n'a pas vraiment eu peur", a temp�r� Bakari Kon�. L'Albiceleste n'a pas v�ritablement r�alis� un grand match samedi � Hambourg, souvent bouscul�e par des Ivoiriens par intermittence flamboyants, � l'image de Zokora, Akal� ou Drogba. Mais, alors que les Ivoiriens ont engrang� une pl�thore d'occasions, bien plus en tout cas que des Argentins ultra-r�alistes, ils n'ont pas su concr�tiser leur p�riode de domination. La faute � une d�fense argentine extr�mement solide, orchestr�e par un Roberto Ayala hors-norme, auteur notamment d'un tacle d�cisif devant Drogba en premi�re p�riode, juste avant que la C�te d'Ivoire n'encaisse le deuxi�me but. "C'est toujours l'apprentissage du football de haut niveau, ce sont des d�tails, et sur les d�tails, on n'a pas �t� assez bons", a expliqu� Bonaventure Kalou. "Il faut se servir de ce match, corriger les petites erreurs, travailler la confiance pour que les buteurs soient plus efficaces", a abond� Henri Michel. "Cela devrait �tre plus cool" Si les attaquants ont parfois manqu� de clairvoyance, la d�fense, qu'Henri Michel savait encore un peu juste � ce niveau, s'est �galement montr�e f�brile, pliant une premi�re fois sur la faiblesse r�currente des El�phants : les coups de pieds arr�t�s. "C'est la faiblesse de toutes les �quipes", s'est d�fendu Bakari Kon�. Ce n'�tait toutefois pas un hasard si les Argentins avaient sp�cifiquement travaill� ces phases de jeu avant ce match. Sur le deuxi�me but, il "suffisait de monter de trois, quatre m�tres" pour ne pas laisser Saviola s'�chapper, a analys� Henri Michel. Les Ivoiriens devaient en passer par l�, et si la d�ception l'emportait forc�ment, ils ont toutefois entrevu quelques lueurs d'espoir pour la suite. "Face aux Pays-Bas, cela devrait �tre plus cool, il y aura moins de pression. On sait maintenant un peu mieux � quoi s'attendre", a tent� de se rassurer le d�fenseur Boka. "On a �t� au niveau, c'est d�j� pas mal", a assur� Kalou. Il leur reste maintenant cinq jours pour travailler ces "d�tails" avant d'affronter les Pays- Bas � Stuttgart la 16 juin, dans un match d�j� d�cisif.

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