Lamentables ont �t� les quelques moments v�cus par les sinistr�s de la cit� Ibn-Khaldoun (ex-1 200-Logements) de la ville de Boumerd�s venus nombreux d�battre, d�une part, du bilan moral de leur association, et d�autre part, tenter de pr�coniser des solutions relatives aux op�rations de reconstruction de leurs logements (520) d�truits par le tremblement de terre du 21 mai 2003.
Les participants �tait d�cid�s � �lire un nouveau bureau et un nouveau pr�sident. A notre entr�e dans la salle mise � leur disposition par l�APC, le climat �tait �lectrique. Un homme d�un certain �ge �tait tr�s remont� contre M. Chabouni, le pr�sident de cette association. A un autre associ� qui lui demandait de se calmer, l�homme en col�re hurle : �Nous ne voulons pas des hommes de la tchipa�. Ensuite, il va d�verser son exacerbation par des accusations graves. L�irritation de l�assistance �tait � ce momentl� � son paroxysme. Dans ce brouhaha, M. Ift�ne, cadre dirigeant, nous fait une mise au point de la situation : �Nous voulions une association qui se pr�occupe exclusivement de la reconstruction de nos logements mais les gens du bureau l�ont d�tourn�e de sa vocation pour s�occuper du volet social, le r�sultat, vous le constatez.� Il ne dit pas plus mais la plupart des sinistr�s de Boumerd�s sait � quoi s�en tenir � ce sujet. Des tentes, des chalets et des logements ont �t� distribu�s dans l�opacit� � des familles sinistr�es de la cit� ravag�e par le s�isme. En effet, � la suite de la col�re des sinistr�s qui estimaient que les institutions de l�Etat n�intervenaient pas rapidement et de mani�re rationnelle, les autorit�s privil�giaient la repr�sentation citoyenne et acceptaient quiconque qui se disait repr�sentant de sinistr�s pour les aider un tant soit peu � r�sorber les difficult�s mais surtout � calmer l�impatience et l�ire de la population traumatis�e par l�ampleur de la catastrophe. Pour rappel, plus de 600 victimes d�c�d�es ont �t� retir�es des d�combres des 1 200- Logements. Les autorit�s n��taient, par ailleurs, pas tout � fait innocentes du d�sir de r�cup�ration. Rappelons que c��tait la veille des �lections de 2004. Plusieurs personnes de cette association, qui sont d�sormais dans le clan oppos� � la mise � niveau de celle-ci, ont activement particip� � l'organisation du fameux cort�ge de sinistr�s de la ville de Boumerd�s. S�apercevant probablement des agissements obscurs de certains membres de cette association les autorit�s ont pr�f�r� temporiser, voire faire marche arri�re et n�ont, par cons�quent, pas d�livr� d�agr�ment pour cette association qui a d�pos�, selon Mme Benzerga, un dossier en 2003. Pour en revenir � cette assembl�e, elle s�est, malheureusement, termin�e en queue de poisson. Selon Mme Benzerga, tr�s active au sein de ce rassemblement et qui visiblement jouit de la confiance de la majorit� des participants, le bureau de l�association s��tait d�tourn� de sa mission initiale pour s�investir dans le social. �Nous avions convoqu� une premi�re assembl�e g�n�rale, le pr�sident avait refus� de se pr�senter et de dresser son bilan. A la seconde assembl�e, la confiance lui a �t� retir�e par les membres de l�association qui se sont aper�us qu�il n�avait rien fait�, nous a-t-elle dit pour ensuite d�plorer le blocage et l�absence de l�agr�ment qui leur ouvrirait la perspective d�obtenir des aides promises par des institutions et des entreprises en direction, notamment des familles � faibles revenus pour le financement de la reconstruction des logements. De son c�t�, M. Chabouni se consid�re toujours le pr�sident de cette association. �Certains opportunistes veulent cr�er une association en cachette. Nous les avons emp�ch�. Seul un vice-pr�sident a d�missionn�, clame-t-il. Questionn� au sujet de l�absence de l�agr�ment, il affirme que le dossier avait �t� d�pos� en 2004 et comme les autorit�s n�avaient pas daign� r�pondre, l�association qu�il pr�side est en droit d�activer conform�ment � la loi. Dehors, M. Ift�ne et ses amis ne baissent pas les bras. Ils sont d�termin�s � aller de l�avant pour sortir de cette impasse qui, disent-ils, leur a �t� impos�e. �Nous sommes majoritaires et d�cid�s � cr�er une nouvelle structure qui s�appellera �l�association des rouges des 1 200-Logements. Elle s�occupera exclusivement de la reconstruction�, nous affirment-ils.
Abachi L.

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