Actualit�s : 28 MILLIARDS DE DINARS DE CHEQUES IMPAYES EN 2005
La dissuasion est insuffisante selon la Banque d�Alg�rie


Un ch�quier impay� sur deux n�est pas d�clar� par les banques et �tablissements financiers � la Centrale des impay�s, aupr�s de la Banque d�Alg�rie. Celle-ci qui, dans son rapport sur l��volution �conomique et mon�taire en 2005, fait �tat de 43 351 d�clarations, rel�ve, cependant, que le volume des incidents de paiements a atteint en cette ann�e une valeur globale de plus de 28 milliards de dinars.

De fait, les incidents de paiement, d�clar�s en 2005, enregistrent, selon ce rapport, une augmentation de pr�s de 39% en nombre et pr�s de 57% en valeur par rapport aux donn�es de l�ann�e 2004. Selon ce rapport, l�interdiction de ch�quier a �t� appliqu�e � 7 360 personnes (physiques et morales) au cours de l�ann�e 2005 et ce, pour des p�riodes allant de 12 � 24 mois. Un fichier qui est en augmentation de 27% par rapport � 2004 (5 805 interdits pour une valeur de 18 milliards de dinars) et de 95% par rapport � 2003 (3770 interdits pour 18 milliards de dinars). En fait, la Banque d�Alg�rie est pr�occup�e par les �insuffisances importantes� qui ressortent des d�clarations des banques compar�es aux donn�es de la chambre de compensation. Voire, l�institution de Mohamed Laksaci d�observer que �l�interdiction bancaire d��mettre des ch�ques n�a pu avoir l�effet escompt� malgr� les efforts accomplis dans ce domaine�. En d�autres termes, le rapport pr�cise que la sanction bancaire d��mettre des ch�ques pour r�duire les incidents de paiement li�s � cet instrument n�a pas �t� suffisamment dissuasive. Cela m�me si, pour l�autorit� mon�taire, les banques disposent d�un moyen de consultation � distance des fichiers des incidents de paiements. En outre, il est pr�cis� que la Banque d�Alg�rie saisit r�guli�rement les banques d�faillantes qui ne respectent pas les fr�quences de d�clarations ou bien dont la fiabilit� des informations pr�te � caution, et qu�� ce titre, la commission bancaire est r�guli�rement inform�e sur les manquements constat�s. Ce faisant, dans le cadre de la modernisation en cours des syst�mes de paiement, la Banque d�Alg�rie a renforc� la Centrale des impay�s par la mise en place d�un syst�me de consultation �on line�. Un outil connect� au syst�me de t�l�compensation (d�j� mis en �uvre) et devant permettre le traitement des informations li�es aux ch�ques impay�s. D�autre part, ce rapport a indiqu� qu�un projet de r�glement r�gissant la pr�vention et la lutte contre l��mission de ch�ques sans provision est en cours de pr�paration.
Ch�rif Bennaceur

Quelques indicateurs pour 2005
- Produit int�rieur brut (PIB) : croissance de 5,1%
-PIB hors hydrocarbures : 4,7%
- Ch�mage : recul � 15,3% de la population active
- Inflation : baisse � 1,6% en moyenne annuelle et 1,7% en glissement
- Exportations d�hydrocarbures : 45,59 milliards de dollars
- Exportations hors hydrocarbures : 0,79 milliard de dollars
- Importations : 19,57 milliards de dollars
- R�serves de changes : 56,18 milliards de dollars fin d�cembre 2005
- Dette ext�rieure : 17,9 milliards de dollars
- Service dette / exportations : 8%, hors remboursements
- Encours de la dette / PIB : 16,2%
- Fonds de r�gulation des recettes : 1842,7 milliards de dinars.
- Prix internationaux du p�trole : de 49,89 dollars le baril au premier semestre � 59,44 dollars le baril au second semestre 2005. C. B.

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CENTRALES DES RISQUES ET DES IMPAY�S
Un outil de renseignement par et pour les banques

Pour rappel, la Centrale des impay�s et la Centrale des risques fonctionnent sous forme de base de donn�es permettant la collecte, le stockage et la mise � disposition des banques et des �tablissements financiers, adh�rents � ces centrales, des informations communiqu�es par ces derniers. De fait, elles constituent une source et un service de renseignement � l�intention des banques et �tablissements financiers. L�exhaustivit�, la fiabilit�, l�int�grit� et la disponibilit� des informations communiqu�es par les banques et les �tablissements financiers sont des conditions essentielles, note ce rapport, �afin que ces centrales puissent aider les banques et �tablissements � mieux appr�cier et �valuer les risques de cr�dits�. C. B.

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LES RISQUES DE CREDITS PORTENT SUR PLUS DE 1 400 MILLIARDS DE DINARS
La Banque d�Alg�rie constate aussi des distorsions

Selon le rapport annuel de la Banque d�Alg�rie, � la fin d�cembre 2005, l�autorit� bancaire disposait d�un fichier permanent de 32 557 entreprises d�clar�es par leurs banques respectives pour un montant global de cr�dits sup�rieurs � deux millions de dinars octroy�s, y compris les cr�dits par signature, de 1427,8 milliards de dinars. Soit, pr�cise ce rapport, une augmentation du nombre de d�clarations de 31% par rapport � 2004 (24 816 d�clarations) et de 86% par rapport � 2003 (19 150 d�clarations) et de pr�s de 32% par rapport � fin 2004 en valeur. En outre, l�encours des cr�dits d�clar�s � la Centrale des risques se d�compose, selon ce rapport, � 61% pour le secteur public et � 39% pour le secteur priv�. Toutefois, la Banque d�Alg�rie a aussi constat� �des distorsions et des incoh�rences dans les d�clarations transmises � ses diff�rentes structures�. N�anmoins, ce rapport observe que �le fichier de la Centrale des risques est appel� � se d�velopper au double plan quantitatif et qualitatif, du fait de la prise de conscience de l�ensemble des banques de la n�cessit� de ces d�clarations � la Banque d�Alg�rie�. En outre, il y est indiqu� qu��un programme relatif aux d�clarations non effectu�es par les banques et �tablissements financiers a �t� mis en �uvre d�s le premier trimestre 2005�.
C. B.

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