P�riscoop : BAZOOKA
Premiers aveux
PAR MOHAMED BOUHAMIDI
mbouhamidi2001@yahoo.fr


En se rendant au Liban, dans une visite surprise, la ministre am�ricaine des Affaires �trang�res avoue beaucoup de choses et veut en affirmer quelques autres. Elle a tenu � discuter d�abord avec les dirigeants libanais pour ne pas para�tre porter les exigences isra�liennes. Donc que les Arabes ne se trompent pas. Les Etats-Unis n�envoient pas leur ministre en m�diateur mais en ma�tre du jeu. Le message est tout aussi clair pour Isra�l. Le gouvernement am�ricain a largement couvert l�agression et les crimes de guerre isra�liens.
Il leur a surtout fourni la couverture qui justifiait l�agression comme un acte de l�gitime d�fense en mobilisant � leurs c�t�s les r�gimes arabes amis des USA et qui �taient impliqu�s jusqu�au coup dans la reconfiguration du Liban au profit des int�r�ts am�ricains en s�appuyant sur certaines familles qui ont vu leur fortune multipli�e des dizaines de fois sous le r�gne Hariri alors que la dette ext�rieure libanaise se multipliait par dix. Tout cela avait l�air de bien marcher et de masquer aux peuples les vraies raisons de l�agression et ses vrais buts. L�erreur la plus grossi�re fut certainement de croire qu�Isra�l bouclerait le �travail� d�effondrement du front int�rieur libanais en une semaine, puis en deux avant de passer le relais aux forces de l�OTAN qui prendraient pied au Proche-Orient pour des buts plus sophistiqu�s. La d�marche am�ricaine a bien march� quelques jours. La prise de conscience que cette agression visait d�autres buts a �t� rapide y compris en Isra�l o� les manifestations rassemblant Juifs et Arabes gagn�rent lentement en puissance. Isra�l, instrument des Etats-Unis ? Oui, depuis toujours. L��l�ment nouveau est que pour la premi�re fois, Isra�l travaille pour des buts qui ne co�ncident pas strictement avec ses int�r�ts et cela risque de susciter � terme la d�fection de l�opinion publique de ce pays. L��chec des calculs militaires et le r�veil fantastique des opinions publiques devant l��normit� des crimes de guerre obligent les Etats-Unis � sortir de leur r�le de tireurs de ficelles pour occuper l�avant-sc�ne. C�est pourquoi Rice s�est rendue d�abord � Beyrouth. Cela ne leur garantit pas la victoire.
M. B.

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